pension Belgique : précarité personnes âgées

Pension en Belgique : la précarité des personnes âgées

Pension en Belgique : la précarité des personnes âgées 1024 576 L'Ilot

Plus de besoins, moins de moyens

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dénombrement sans abri Bruxelles

Dénombrement des personnes sans abri : résultats alarmants

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Surpopulation carcérale : nos maisons d’accueil à bout de souffle

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Kart #11 Être pauvre, ça coûte cher !

Kart #11 Être pauvre, ça coûte cher ! 1024 334 L'Ilot

Grève du 31 mars

Grève du 31 mars 1024 576 L'Ilot
dénombrement sans abri Bruxelles

Expulsion locative : définition, chiffres et conséquences

Expulsion locative : définition, chiffres et conséquences 1024 683 L'Ilot

8 mars : L’Ilot manifeste pour les droits des femmes

8 mars : L’Ilot manifeste pour les droits des femmes 1024 576 L'Ilot

26/11/25 : théâtre Queen Kong

26/11/25 : théâtre Queen Kong 1024 576 L'Ilot

Évènement – Soirée plateau avec Lisa Delmoitiez

Évènement – Soirée plateau avec Lisa Delmoitiez 1024 577 L'Ilot

Les 20 km de Bruxelles entre collègues !

Les 20 km de Bruxelles entre collègues ! 1024 576 L'Ilot

La rue tue : 30 ans d’espérance de vie en moins

La rue tue : 30 ans d’espérance de vie en moins 1024 576 L'Ilot
bande dessinée précarité sans abri

Un petit expresso sans sucre

Un petit expresso sans sucre 1024 576 L'Ilot

Évènement – Going Home au Théâtre de Poche

Évènement – Going Home au Théâtre de Poche 1024 576 L'Ilot
Les équipes de L'Ilot manifestent pour le secteur non-marchand

Trois de nos services risquent de disparaître !

Trois de nos services risquent de disparaître ! 1024 576 L'Ilot

Retour sur notre soirée avec Zidani et La Ligue Belge d’Impro

Retour sur notre soirée avec Zidani et La Ligue Belge d’Impro 1024 576 L'Ilot

25 novembre : luttons contre les violences faites aux femmes

25 novembre : luttons contre les violences faites aux femmes 1024 576 L'Ilot

7/11 : manif nationale du secteur non-marchand

7/11 : manif nationale du secteur non-marchand 1024 576 L'Ilot

Participez aux 20 km de Bruxelles 2025 avec L’Ilot !

Participez aux 20 km de Bruxelles 2025 avec L’Ilot ! 1024 576 L'Ilot

Vie à l’Ilot – AG du personnel : les photos

Vie à l’Ilot – AG du personnel : les photos 1024 768 L'Ilot

Prix fédéral de lutte contre la pauvreté : votez pour ISSUE

Prix fédéral de lutte contre la pauvreté : votez pour ISSUE 1024 576 L'Ilot

Kart #9 Temps plein, poches vides | Témoignages

Kart #9 Temps plein, poches vides | Témoignages 1024 576 L'Ilot

Kart #9 Temps plein, poches vides | Entretien avec Philippe Defeyt

Kart #9 Temps plein, poches vides | Entretien avec Philippe Defeyt 1024 576 L'Ilot

Kart #9 Temps plein, poches vides | Éditorial

Kart #9 Temps plein, poches vides | Éditorial 1024 576 L'Ilot

Évènement – LA LIGUE D’IMPRO VS. ZIDANI

Évènement – LA LIGUE D’IMPRO VS. ZIDANI 1024 576 L'Ilot

Un toit pour grandir, rire et s’épanouir

Un toit pour grandir, rire et s’épanouir 1024 576 L'Ilot

Interne – Le Comité de crise pour l’été

Interne – Le Comité de crise pour l’été 1024 768 L'Ilot

27 septembre : le gala de Florence Mendez pour L’Ilot

27 septembre : le gala de Florence Mendez pour L’Ilot 1024 576 L'Ilot

Nouvelle réglementation concernant les attestations fiscales

Nouvelle réglementation concernant les attestations fiscales 1024 576 L'Ilot

Expulsions domiciliaires : fabrique à sans-abrisme.

Expulsions domiciliaires : fabrique à sans-abrisme. 1024 576 L'Ilot

Retour sur les 20 km de Bruxelles 2024 avec L’Ilot

Retour sur les 20 km de Bruxelles 2024 avec L’Ilot 1024 576 L'Ilot

KART #8 | On ne choisit pas la rue, on subit un point de bascule.

KART #8 | On ne choisit pas la rue, on subit un point de bascule. 1024 576 L'Ilot

L’Ilot participe au Belgian Housing Action Day 2024 !

L’Ilot participe au Belgian Housing Action Day 2024 ! 1024 576 L'Ilot

Retour sur la soirée stand-up au profit de Circé de L’Ilot

Retour sur la soirée stand-up au profit de Circé de L’Ilot 1024 576 L'Ilot

Soirée stand-up au profit de L’Ilot !

Soirée stand-up au profit de L’Ilot ! 1024 576 L'Ilot

L-Slam pour Circé de L’Ilot

L-Slam pour Circé de L’Ilot 1024 576 L'Ilot

Un plan grand froid… et après ?

Un plan grand froid… et après ? 1024 576 L'Ilot

Fonds d’Urgence : certaines personnes ne peuvent plus attendre !

Fonds d’Urgence : certaines personnes ne peuvent plus attendre ! 1024 576 L'Ilot

Aide alimentaire : le hold-up des start-ups ?

Aide alimentaire : le hold-up des start-ups ? 1024 576 L'Ilot

Un incendie impacte le site de L’Ilot à Marchienne-au-Pont

Un incendie impacte le site de L’Ilot à Marchienne-au-Pont 1024 576 L'Ilot

L’horreur : le quotidien des femmes sans abri

L’horreur : le quotidien des femmes sans abri 1024 576 L'Ilot

Le parcours de Mina : ferez-vous les bons choix ?

Le parcours de Mina : ferez-vous les bons choix ? 1024 576 L'Ilot

Soirée slam avec la poétesse Lisette Lombé !

Soirée slam avec la poétesse Lisette Lombé ! 1024 576 L'Ilot

Sans papiers, sans droits, sans abri : un statu quo intenable !

Sans papiers, sans droits, sans abri : un statu quo intenable ! 1024 576 L'Ilot

Inauguration du nouveau Centre de jour de L’Ilot

Inauguration du nouveau Centre de jour de L’Ilot 1024 576 L'Ilot
L'équipe du centre Circé de L'Ilot lors de l'inauguration. (c) Cabinet d'Alain Maron / Arnaud Ghys

Inauguration du centre CIRCÉ de L’Ilot

Inauguration du centre CIRCÉ de L’Ilot 1024 595 L'Ilot

Kart #7 | « Quand vous ne parlez pas français en mai, vous ne pouvez pas conjuguer au futur antérieur en septembre… Le système scolaire n’est pas adapté à leurs besoins. »

Kart #7 | « Quand vous ne parlez pas français en mai, vous ne pouvez pas conjuguer au futur antérieur en septembre… Le système scolaire n’est pas adapté à leurs besoins. » 1024 576 L'Ilot

Soutenez L’Ilot via votre contrat d’assurance !

Soutenez L’Ilot via votre contrat d’assurance ! 1024 576 L'Ilot

Création du premier Centre de jour par et pour les femmes

Création du premier Centre de jour par et pour les femmes 1024 576 L'Ilot

Incendie à Jumet : « J’ai failli perdre plusieurs amis. »

Incendie à Jumet : « J’ai failli perdre plusieurs amis. » 1024 576 L'Ilot

Une nouvelle Maison d’accueil et une Recyclerie

Une nouvelle Maison d’accueil et une Recyclerie 1024 576 L'Ilot

Santé alimentaire : 40 000 repas équilibrés distribués par an

Santé alimentaire : 40 000 repas équilibrés distribués par an 1024 576 L'Ilot

Khalid, réfugié irakien, devenu chef cuisinier à L’Ilot

Khalid, réfugié irakien, devenu chef cuisinier à L’Ilot 1024 576 L'Ilot

2022 : Entre crises et innovations sociales

2022 : Entre crises et innovations sociales 1024 576 L'Ilot

Kart #6 | Le sans-abrisme caché

Kart #6 | Le sans-abrisme caché 1024 576 L'Ilot

Carte blanche : « Tarif social et statut BIM »

Carte blanche : « Tarif social et statut BIM » 1024 576 L'Ilot

Rejoignez-nous au Belgian Housing Action Day 2023 !

Rejoignez-nous au Belgian Housing Action Day 2023 ! 1024 576 L'Ilot

Précarité hydrique : participez à l’évènement « Bruxelles à sec »

Précarité hydrique : participez à l’évènement « Bruxelles à sec » 1024 576 L'Ilot

Investissez avec la CCL !

Investissez avec la CCL ! 1024 576 L'Ilot

Kart #5 | L’Ilot depuis 60 ans aux côtés des ex-détenu∙e∙s

Kart #5 | L’Ilot depuis 60 ans aux côtés des ex-détenu∙e∙s 1024 576 L'Ilot

Kart #5 | De la prison à la rue : d’un enfer à l’autre

Kart #5 | De la prison à la rue : d’un enfer à l’autre 1024 576 L'Ilot

Kart #5 | Plaidoyer « prison et sans-abrisme »

Kart #5 | Plaidoyer « prison et sans-abrisme » 1024 576 L'Ilot

Grand froid : l’urgence est dans la rue

Grand froid : l’urgence est dans la rue 800 531 L'Ilot

Carte blanche : Bruxelles numérique, une mesure discriminatoire

Carte blanche : Bruxelles numérique, une mesure discriminatoire 1024 576 L'Ilot

Nouvelle réglementation concernant les attestations fiscales

Nouvelle réglementation concernant les attestations fiscales 1024 576 L'Ilot

Une nouvelle réglementation a été votée fin 2023 concernant les attestations fiscales. Celle-ci demande aux ONG et asbl qui délivrent des attestations fiscales (comme c’est le cas pour L’Ilot) d’inscrire les numéros nationaux de leurs donateurs et donatrices dans l’attestation fiscale (Obligation SPF Finances – art 323/3 CIR92). 

Votre avantage

Cette mention devrait permettre aux donateur·rices de bénéficier automatiquement de la déductibilité dans leur proposition de déclaration simplifiée en 2025. Vous bénéficierez toujours d’une réduction fiscale de 45% du cumul de vos dons par année civile. Ainsi, si vous faites un don de 100€, vous bénéficierez d’une réduction d’impôts de 45€. 

Pour plus de facilité, pourriez-vous dès lors nous transmettre votre numéro d’identification du registre national, pour les particuliers, il se trouve au dos de la carte d’identité belge. Pour les entreprises, il s’agit du numéro de la Banque Carrefour des Entreprises (BCE).

Comment l’envoyer 

Vous pouvez l’indiquer lors d’un don via la plateforme en ligne.

Si vous souhaitez nous faire parvenir directement votre numéro national, vous pouvez le faire par email à dons@ilot.be en mentionnant votre nom, prénom et adresse postale complète. 

Lutter contre les expulsions : interview d’Anaïs Lefrère, collaboratrice d’Unia

Lutter contre les expulsions : interview d’Anaïs Lefrère, collaboratrice d’Unia 1024 576 L'Ilot

L’Ilot ne veut pas uniquement gérer les conséquences du sans-abrisme : il est nécessaire aussi d’agir sur les causes qui amènent toujours plus de personnes à se retrouver à la rue. Avec cette série de trois vidéos, nous voulons sensibiliser sur la question des expulsions domiciliaires et sur les conséquences dramatiques qu’elles ont sur des milliers de personnes à Bruxelles.

Dans ce troisième et dernier épisode, nous avons interrogé Anaïs Lefrère, collaboratrice d’Unia afin d’explorer le lien entre expulsion et discrimination.

Vidéo avec Anaïs Lefrère, collaboratrice d’Unia.

Lutter contre les expulsions : interview d’Adèle Morvan, travailleuse sociale à S.Ac.A.Do

Lutter contre les expulsions : interview d’Adèle Morvan, travailleuse sociale à S.Ac.A.Do 1024 576 L'Ilot

L’Ilot ne veut pas uniquement gérer les conséquences du sans-abrisme : il est nécessaire aussi d’agir sur les causes qui amènent toujours plus de personnes à se retrouver à la rue. Avec cette série de trois vidéos, nous voulons sensibiliser sur la question des expulsions domiciliaires et sur les conséquences dramatiques qu’elles ont sur des milliers de personnes à Bruxelles.

Dans ce second épisode, nous retrouvons Adèle Morvan, travailleuse sociale à S.Ac.A.Do, le service d’accompagnement à domicile de L’Ilot, qui nous explique le cas des familles nombreuses, trop souvent confrontées à des expulsions domiciliaires.

Vidéo avec Adèle Morvan, travailleuse sociale à S.Ac.A.Do.

Lutter contre les expulsions : interview de Pernelle Godart, chercheuse à l’ULB

Lutter contre les expulsions : interview de Pernelle Godart, chercheuse à l’ULB 1024 576 L'Ilot

L’Ilot ne veut pas uniquement gérer les conséquences du sans-abrisme : il est nécessaire aussi d’agir sur les causes qui amènent toujours plus de personnes à se retrouver à la rue. Avec cette série de trois vidéos, nous voulons sensibiliser sur la question des expulsions domiciliaires et sur les conséquences dramatiques qu’elles ont sur des milliers de personnes à Bruxelles.

Pour ce premier épisode, nous sommes allés à la rencontre de Pernelle Godart, chercheuse à l’ULB et autrice d’une étude sur les expulsions à Bruxelles.

Vidéo avec Pernelle Godart, chercheuse à l’ULB.

Expulsions domiciliaires : fabrique à sans-abrisme.

Expulsions domiciliaires : fabrique à sans-abrisme. 1024 576 L'Ilot

Ce qui définit une personne sans abri, une personne sans chez-soi, c’est précisément le fait de ne pas disposer d’un logement à soi. Très souvent, on arrive dans cette situation suite à une expulsion de son logement. L’événement n’est pas anodin. Devenir une personne sans abri c’est être soudainement exposée à un très grand nombre de problèmes qui auront des impacts durables sur les personnes concernées. Tout le monde est conscient de ce problème et c’est notamment pour cela que les pays européens ont signé un accord ambitieux à Lisbonne visant à mettre fin au sans-abrisme.

Pourtant, et c’est un réel paradoxe, les expulsions continuent à se faire à un rythme industriel. C’est dû au fait que globalement le monde de la justice reste dans une vision sur le logement qui n’a pas été mise à jour : leur premier objectif reste de garantir l’application stricte des contrats plutôt que le droit constitutionnel à un logement décent pour toutes et tous.

Les chiffres à Bruxelles

À Bruxelles, il y a 11 jugements d’expulsion qui tombent chaque jour de l’année. C’est près de 4.000 par an. Et ce n’est que la partie immergée de l’iceberg, car il y a aussi toutes les expulsions cachées : des gens sont mis à la porte de chez eux sans aucun passage devant la justice et sans possibilité de se défendre.

Dans 6 cas sur 10, le jugement est rendu en l’absence du locataire, qui n’aura donc pas eu l’occasion de se défendre.

Quand le propriétaire est lui absent à l’audience, l’affaire n’est alors pas traitée. Le système est ainsi fait qu’il protège d’avantage le propriétaire d’une perte d’argent que le locataire de la perte d’un droit fondamental : le logement.

C’est pourtant inscrit dans la constitution belge :
« Art. 23
Chacun a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine.
[…] à cette fin, la loi, les décrets ou les règles garantissent, les droits économiques, sociaux et culturels. Ces droits comprennent notamment :
[…] le droit à un logement décent; »

Les conséquences des expulsions

Être expulsé⋅e ce n’est pas anodin : trouver un logement abordable pour les petits revenus est devenu strictement impossible à Bruxelles. Il y a donc une impossibilité de retrouver du logement sur le marché privé pour ces publics. Or les logements sociaux sont eux complètement saturés : avec plus de 50.000 foyers sur la liste d’attente, il faut 5, 10 ou même 15 ans, selon les profils, avant de se voir proposer un premier bien.

Dans ces conditions, l’expulsion est synonyme de début du sans-abrisme : accueil en hébergement d’urgence, logement chez des ami⋅es ou même arrivée à la rue.

Les études ont aussi montré les conséquences psychologiques sur la santé des personnes concernées, notamment chez les enfants, que cette insécurité marquera durablement. Quand un logement peut être retrouvé dans l’urgence de la situation c’est quasi toujours un logement qui impose de gros changements : on doit souvent changer de quartier, perdre son cercle social, ses soutiens, l’école de ses enfants…

Ces éléments dessinent une situation particulièrement épineuse pour les familles avec plusieurs enfants : ces publics ne sont pas protégés des expulsions, que du contraire même, mais subissent en plus des conséquences négatives encore plus importantes lorsqu’expulsées : impossibilité de retrouver du logement, impact délétère sur l’équilibre des enfants et leur scolarité… Cela peut enfin amener à la création de boucles de reproduction sociale : dans le public sans abri, certains ont commencé leur itinéraire de rue durant leur enfance sans parvenir à en sortir une fois l’âge adulte atteint.

Vidéo avec Pernelle Godart, chercheuse à l’ULB.

Vidéo avec Adèle Morvan, travailleuse sociale à S.Ac.A.Do.

Une question de Justice (sociale)

Certains pourraient être tentés de voir là une forme de Justice : si on n’honore pas correctement le payement de son loyer, on « mériterait » d’en subir les conséquences. C’est méconnaitre les enjeux du logement en termes de justice sociale : locataire forcé toute sa vie, une personne précaire aura dépensé en moyenne plus d’argent pour son logement à la fin de sa vie qu’une personne plus aisée, alors même qu’elle aura résidé dans des logements beaucoup moins qualitatifs, quand ils n’étaient pas carrément insalubres. Sans compter sur une réalité méconnue : se faire expulser coute beaucoup d’argent car une partie du cout de l’expulsion est facturé à la personne expulsée qui subit ainsi la double peine.

Une pratique discriminatoire

Les chiffres montrent que vous êtes plus susceptibles d’être expulsé⋅e si vous êtes d’origine étrangère, si vous avez des enfants, si vous êtes pauvre, si vous êtes noir⋅e. De plus, ces conséquences ne s’additionnent pas : quand vous cumulez ces caractéristiques, elles se multiplient.

Les mêmes personnes qui sont donc déjà les plus discriminées sur le marché du logement vont se retrouver être aussi les plus susceptibles d’être expulsées. Pourtant, leur accès difficile à ce marché devrait constituer une raison de protection supplémentaire contre l’expulsion. Ce n’est malheureusement pas le cas, ce qui a conduit UNIA à rédiger un avis relatif à la question dans laquelle l’institution rappelle ces balises et insiste sur les risques de discrimination dans les jugements d’expulsions.

Vidéo avec Anaïs Lefrère, collaboratrice d’Unia.

Avec le soutien de :

Retour sur les 20 km de Bruxelles 2024 avec L’Ilot

Retour sur les 20 km de Bruxelles 2024 avec L’Ilot 1024 576 L'Ilot

Ce dimanche 26 mai, ce sont près de 200 coureurs et coureuses ainsi que marcheurs et marcheuses qui ont participé aux 20 km de Bruxelles au profit de L’Ilot et qui se sont réuni⋅es dans un seul et même but : mettre fin au sans-abrisme.

Merci à toutes et à tous pour votre participation et votre soutien si précieux envers L’Ilot ! Merci également à toutes celles et ceux qui ont lancé une collecte individuelle au profit de L’Ilot et ont sollicité leurs proches pour les soutenir. Et enfin merci également aux Cuisines de L’Ilot pour les délices culinaires à l’arrivée. On a déjà hâte de vous retrouver l’année prochaine, encore plus nombreux et nombreuses !

KART #8 | Basculement et sans-abrisme : « Ce que je sais, c’est que je ne ferai plus les mêmes erreurs. »

KART #8 | Basculement et sans-abrisme : « Ce que je sais, c’est que je ne ferai plus les mêmes erreurs. » 1024 576 L'Ilot

Dans le coeur battant de nos villes, derrière les façades lumineuses et les vitrines scintillantes, se cachent des histoires invisibles à l’œil nu, des vies éclipsées par l’ombre du sans-abrisme. Parmi ces récits, celui de Guy, que rien ne prédestinait à se retrouver en rue. Il avait un travail stable dans l’HoReCa, une compagne, des enfants, une vie sociale… une normalité apparente qui a volé en éclats le jour où il a perdu son logement suite à ses problèmes d’addictions aux jeux.

À travers le témoignage poignant de Guy, L’Ilot cherche à rappeler que « ça n’arrive pas qu’aux autres » et que des personnes que rien ne destinait à l’errance et à la précarité peuvent également basculer dans le sans-abrisme. Guy partage avec nous son parcours de vie, marqué par les épreuves : la perte de son logement, ses années passées en prison, la perte de contact avec ses filles…

ON NE CHOISIT PAS LA RUE, ON SUBIT UN POINT DE BASCULE.

L’offre d’accompagnement globale proposée par L’Ilot permet de briser ce cercle destructeur, offrant non seulement un toit mais aussi un accompagnement pour reconstruire des vies brisées. L’histoire de Guy, bien que marquée par des moments de profonde détresse, est aussi une histoire d’espoir et de guérison grâce à l’intervention de L’Ilot. Depuis juillet dernier, Guy est résident de la Maison d’accueil pour hommes sans abri de L’Ilot à Marchienne-au-Pont, dans laquelle il peut se reconstruire et se stabiliser dans l’attente d’un logement.

Photos : © Layla Aerts

« J’ai, en tout, passé six ans en rue avant d’arriver à L’Ilot en juillet dernier. »

Le point de bascule, c’est quand le portefeuille commence à se vider ! La vie coûte cher, il faut se nourrir… J’ai travaillé dans l’HoReCa et dans le bâtiment pendant 35 ans, j’avais une situation, deux enfants, une femme, mais il y a un moment où travailler pour vivre, cela n’a plus suffit.

J’ai un tempérament de joueur aussi, cela n’aide pas. J’ai fait le con, mais il n’y a pas de secret, les problèmes d’addictions aux jeux, ils amènent des problèmes d’argent… Et jouer m’a fait chuter : j’ai commencé à voler, à braquer… Jamais avec violence. Mais, finalement, cela m’a fait cumuler plus de 20 ans de prison jusqu’à maintenant. Suite à mes problèmes d’argent et de jeu, à cause de la prison, j’ai perdu mon logement. J’ai, en tout, passé six ans en rue avant d’arriver à L’Ilot en juillet dernier.

Le temps de perdre le contact avec mes deux filles de 33 et 25 ans. Je ne peux pas les blâmer, elles n’ont eu que le son de cloche de leur mère pendant cette période-là. Je n’ai rien pu y faire. Quand on n’a pas de situation, c’est compliqué de se défendre. Je ne me sentais pas capable d’aller vers elles pour leur parler, leur expliquer ma situation.

« Ce que je sais, c’est que je ne ferai plus les mêmes erreurs. »

Ce n’est pas pour rien qu’il y a beaucoup de suicides. Moi, je suis un optimiste. Je me dis que je suis né pour vivre, pas pour m’exploser. Les gens peuvent me juger. Ce que j’ai vécu, je l’ai vécu, je ne peux pas revenir en arrière. Ce que je sais, c’est que je ne ferai plus les mêmes erreurs. Ce qui me manque aujourd’hui pour reprendre une vie, c’est de retrouver un logement. Une fois que cela sera le cas, je suis convaincu que je pourrai avoir une vie normale.

En attendant, je ne comprends pas qu’on puisse laisser autant de gens dehors. Il faut être plus solidaire, cela ne sert à rien de stigmatiser les gens.

Comment vous pouvez aider

Votre soutien est crucial. Chaque geste compte pour faire une différence dans la vie des personnes sans abri. Nous vous invitons à rester connectés avec L’Ilot, pour suivre nos actions et découvrir comment, ensemble, nous pouvons contribuer à prévenir et à combattre le sans-abrisme.

Envie d’aider plus concrètement ?

Il vous est également possible d’agir avec un don pour nous soutenir dans des actions concrètes. Découvrez ici comment votre don nous aide à garantir la continuité de nos services car c’est bien grâce à vous que nous pouvons aider nos prochains.

Chaque don compte, agissez maintenant.

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KART #8 | Basculement et sans-abrisme : « Je pensais que je serais heureuse, comme tout le monde »

KART #8 | Basculement et sans-abrisme : « Je pensais que je serais heureuse, comme tout le monde » 1024 576 L'Ilot

Dans le coeur battant de nos villes, derrière les façades lumineuses et les vitrines scintillantes, se cachent des histoires invisibles à l’œil nu, des vies éclipsées par l’ombre du sans-abrisme. Parmi ces récits, celui d’Isabelle, à la rue depuis ses 16 ans. Elle en a aujourd’hui 52. Comme tout le monde, elle espérait une vie heureuse, avoir un boulot, un foyer, une vie normale. Jusqu’au énième point de bascule : la séparation avec son conjoint, la découverte des loyers impayés, l’expulsion et, à nouveau, la violence de la rue.

À travers le témoignage poignant d’Isabelle, L’Ilot cherche à rappeler que « ça n’arrive pas qu’aux autres » et que des personnes que rien ne destinait à l’errance et à la précarité peuvent également basculer dans le sans-abrisme. Isabelle partage avec nous son parcours de vie, marqué par les épreuves : la perte de son père, son soutien constant malgré sa maladie d’Alzheimer, la violence et l’abus auxquels elle a été confrontée, et son combat pour continuer à espérer et à avancer malgré le désespoir.

ON NE CHOISIT PAS LA RUE, ON SUBIT UN POINT DE BASCULE.

L’offre d’accompagnement globale proposée par L’Ilot permet de briser ce cercle destructeur, offrant non seulement un toit mais aussi un accompagnement pour reconstruire des vies brisées. L’histoire d’Isabelle, bien que marquée par des moments de profonde détresse, est aussi une histoire d’espoir et de guérison grâce à l’intervention de L’Ilot. Aujourd’hui, Isabelle est une usagère régulière du Centre de jour pour fxmmes sans abri Circé de L’Ilot où elle peut entre autres prendre une bonne douche, se reposer ou bénéficier d’un accompagnement psychosocial dans un espace sécurisé et apaisant.

Photos : © Layla Aerts

« C’est la première fois que je me retrouve seule en rue et pourtant cela fait 30 ans que j’y suis. »

Le basculement, c’était il y a seulement quelques semaines. Jusque-là, je vivais dans la rue avec mon papa. Il a 72 ans et il m’a toujours aidée. Cela faisait déjà quelques années qu’il était atteint de la maladie d’Alzheimer, mais il était toujours à mes côtés.

Ensemble, avec sa petite pension et ma mutuelle, on arrivait encore à se payer une nuit d’hôtel de temps en temps. Mais il y a quelques semaines, à la suite d’un arrêt cardiaque, il a été hospitalisé à César de Paepe. Aujourd’hui, il est paralysé des jambes et je vis seule.

C’est la première fois que je me retrouve seule en rue et pourtant cela fait 30 ans que j’y suis. Avant d’être avec mon père, j’étais avec un compagnon, Sofiane, rencontré dans la station de Métro Botanique. Il était violent et il m’a entrainée à prendre de la drogue. Il est finalement décédé il y a deux ans. Un an après ma mère. Son décès, ça a été un autre choc.

Il y a quelques semaines je me suis donc retrouvée seule en rue pour la première fois. Ce qui m’a amenée à faire une tentative de suicide à la suite d’un viol que j’ai subi. Je dormais dans un hôtel et j’ai été abordée en rue par une femme enceinte de huit mois. Je lui ai dit qu’elle pouvait venir avec moi à condition de venir seule. Je n’allais tout de même pas laisser une femme enceinte de huit mois en rue…

Finalement, elle est venue avec quelqu’un qu’elle m’a présenté comme étant son cousin. On entre dans la chambre, ils vont à la salle de bain et ils m’appellent. J’avais déjà compris. Je suis entrée, ils ont fermé la porte. Je me suis fait tabasser la gueule, elle s’est assise de tout son poids sur mes jambes et lui m’a violée. Dans la foulée, j’ai essayé de me foutre en l’air, mais je me suis manquée.

« Sans L’Ilot, je serais morte. Circé m’a sauvé la vie. »

Depuis, et sans L’Ilot, je serais morte. Vous m’avez sauvé la vie. Circé m’a sauvé la vie. Je m’y sens protégée. L’écoute n’est pas la même, on peut se parler vraiment. Les travailleuses voient quand je ne suis pas bien. Quand j’ai le cafard. Quand j’ai envie de pleurer ou que j’ai des idées noires. Clairement, je ne serais pas encore prête pour fréquenter des hommes.

Mais j’avance quand même. Dans quelques mois, on m’a téléphoné récemment, je vais récupérer un logement. Je suis la première sur la liste. Ça va me permettre de reprendre une vie normale, comme les gens normaux. Ça n’a pas de prix. Je pourrai recevoir mes enfants, mes petits-enfants. Mon seul souhait aujourd’hui, c’est d’être entourée.

« Mes filles pensent beaucoup à moi, ce sont les premières à me téléphoner. »

Dans mon malheur, j’ai cette chance. C’est que je n’ai jamais perdu de contact avec mes parents qui se sont toujours bien occupés de mes enfants pendant toutes ces années de rue. Aujourd’hui, grâce à eux, je suis grand-mère de deux petits garçons et de deux petites filles. Mes filles pensent beaucoup à moi, ce sont les premières à me téléphoner : « Maman, où tu es ? Où est ce que tu dors ? Est-ce que tu as besoin d’argent ? »

Si elles avaient les moyens, elles me prendraient avec elles à la maison. Elles ne m’ont jamais jugée. Quand je les ai eues, j’étais si jeune. Ma première quand j’avais 17 ans. J’étais encore chez mes parents, puis j’ai eu ma deuxième petite, dans mon chez-moi. Un petit appartement, mais avec tout ce qu’il me fallait. Je pensais que je serais heureuse, comme tout le monde. Et puis j’ai tout perdu et ça m’a cassée. Ça a été dur. Mon compagnon qui avait tous pris sous son nom, ne payait plus. Et il me trompait. On s’est quittés et je suis devenue le père et la mère de mes enfants. Depuis, je vis sur la moitié d’un cœur depuis des années, mais je continue de me battre.

Comment vous pouvez aider

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KART #8 | On ne choisit pas la rue, on subit un point de bascule.

KART #8 | On ne choisit pas la rue, on subit un point de bascule. 1024 576 L'Ilot

Photos : © Layla Aerts

Changer de perspective sur le sans-abrisme : une réalité plus proche que vous ne le croyez

Depuis 60 ans, L’Ilot lutte contre le sans-abrisme et la grande précarité en répondant aux besoins rencontrés par les personnes sans chez-soi ou mal-logées. Nos 60 années d’expérience dans l’accompagnement des personnes en situation de grande précarité, de sans-abrisme ou de mal-logement nous permettent de l’affirmer sans ambages : le sans-abrisme n’est jamais un choix et la réalité de ce qui amène un jour des personnes à vivre en rue est évidemment complexe et faite de nuances.

On ne choisit pas la rue, on subit un point de bascule

À travers cette nouvelle publication, nous vous partageons les récits d’Isabelle, Guy, et Pascal – des personnes rencontrées dans nos services et qui nous expliquent le jour où, pour elles, tout a basculé. Leur quotidien, rythmé par un travail stable, une famille, et une vie sociale épanouie, a été bouleversé par des événements imprévus, plongeant leurs existences « normales » dans la spirale du sans-abrisme.

  • Pascal, autrefois électricien, partageait une vie paisible avec sa compagne. Découvrez le témoignage de Pascal.
  • Guy, actif dans l’HoReCa, a vu sa stabilité s’effondrer à cause d’une addiction aux jeux. Découvrez le témoignage de Guy.
  • Isabelle connaît la rue depuis ses 16 ans, confrontée récemment à la trahison et à l’expulsion. Découvrez le témoignage d’Isabelle.

Ces histoires illustrent une vérité crue : le sans-abrisme n’est jamais un choix et il suffit parfois d’un rien pour que tout bascule.

Notre action

L’offre d’accompagnement globale proposée par L’Ilot permet de briser ce cercle destructeur. De l’accueil d’urgence à la (re)mise en logement en passant par l’ouverture des droits, l’hébergement temporaire en maison d’accueil, l’accompagnement à domicile ou encore la formation, les équipes de terrain mettent à disposition des personnes mal-logées, sans abri, ou en risque de le devenir, un panel de solutions diversifiées pour les épauler dans la mise en place de leur nouvelle trajectoire de vie.

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L’Ilot participe au Belgian Housing Action Day 2024 !

L’Ilot participe au Belgian Housing Action Day 2024 ! 1024 576 L'Ilot
Ce dimanche 31 mars, L’Ilot défilera avec d’autres acteurs du secteur dans le centre de Bruxelles à l’occasion du Housing Action Day pour réclamer un accès à un logement digne et abordable pour les habitant·es de Bruxelles quels que soit leur origine, revenu, genre, ou situation administrative.

Le cortège passera par plusieurs lieux symboliques pour le logement et l’urbanisme à Bruxelles : la place communale de Molenbeekle Pont de Witte Van Haelenle Petit Châteaul’hospice Pachecol’Église des Béguinagesla place Sainte-Catherinele Piétonnier et le Parlement bruxellois.

En pleine période électorale, alors que les prix des loyers grimpent et la population de Bruxelles s’appauvrit, alors que les grands projets immobiliers et la touristification transforment le centre-ville et poussent ses habitant.es dans les périphéries, il est essentiel de faire front pour réclamer une ville qui s’adaptent aux envies et besoins des gens qui y vivent. Fait marquant et très révélateur : le cortège n’a pas été autorisé à passer par le piétonnier et à s’arrêter devant la Bourse, comme il avait été prévu. La raison ? Ce n’est pas un lieu pour la politique, mais pour le loisir et le tourisme…

Le 31 mars, réclamons ensemble, haut et fort, notre droit au logement et à la ville !

Le programme détaillé de la manifestation :
  • 15h : Rassemblement Place Communale de Molenbeek
  • 15h30 : Départ
  • 17h-17h30 : Arrivée Place de l’Albertine
  • 19h30 : Fin de la journée d’action

Rejoignez-nous au Belgian Housing Action Day ce 31 mars 2024 !