pension Belgique : précarité personnes âgées

Pension en Belgique : la précarité des personnes âgées

Pension en Belgique : la précarité des personnes âgées 1024 576 L'Ilot

Plus de besoins, moins de moyens

Plus de besoins, moins de moyens 1024 576 L'Ilot
dénombrement sans abri Bruxelles

Dénombrement des personnes sans abri : résultats alarmants

Dénombrement des personnes sans abri : résultats alarmants 1024 683 L'Ilot

Surpopulation carcérale : nos maisons d’accueil à bout de souffle

Surpopulation carcérale : nos maisons d’accueil à bout de souffle 1024 576 L'Ilot

Kart #11 Être pauvre, ça coûte cher !

Kart #11 Être pauvre, ça coûte cher ! 1024 334 L'Ilot

Grève du 31 mars

Grève du 31 mars 1024 576 L'Ilot
dénombrement sans abri Bruxelles

Expulsion locative : définition, chiffres et conséquences

Expulsion locative : définition, chiffres et conséquences 1024 683 L'Ilot

8 mars : L’Ilot manifeste pour les droits des femmes

8 mars : L’Ilot manifeste pour les droits des femmes 1024 576 L'Ilot

26/11/25 : théâtre Queen Kong

26/11/25 : théâtre Queen Kong 1024 576 L'Ilot

Évènement – Soirée plateau avec Lisa Delmoitiez

Évènement – Soirée plateau avec Lisa Delmoitiez 1024 577 L'Ilot

Les 20 km de Bruxelles entre collègues !

Les 20 km de Bruxelles entre collègues ! 1024 576 L'Ilot

La rue tue : 30 ans d’espérance de vie en moins

La rue tue : 30 ans d’espérance de vie en moins 1024 576 L'Ilot
bande dessinée précarité sans abri

Un petit expresso sans sucre

Un petit expresso sans sucre 1024 576 L'Ilot

Évènement – Going Home au Théâtre de Poche

Évènement – Going Home au Théâtre de Poche 1024 576 L'Ilot
Les équipes de L'Ilot manifestent pour le secteur non-marchand

Trois de nos services risquent de disparaître !

Trois de nos services risquent de disparaître ! 1024 576 L'Ilot

Retour sur notre soirée avec Zidani et La Ligue Belge d’Impro

Retour sur notre soirée avec Zidani et La Ligue Belge d’Impro 1024 576 L'Ilot

25 novembre : luttons contre les violences faites aux femmes

25 novembre : luttons contre les violences faites aux femmes 1024 576 L'Ilot

7/11 : manif nationale du secteur non-marchand

7/11 : manif nationale du secteur non-marchand 1024 576 L'Ilot

Participez aux 20 km de Bruxelles 2025 avec L’Ilot !

Participez aux 20 km de Bruxelles 2025 avec L’Ilot ! 1024 576 L'Ilot

Vie à l’Ilot – AG du personnel : les photos

Vie à l’Ilot – AG du personnel : les photos 1024 768 L'Ilot

Prix fédéral de lutte contre la pauvreté : votez pour ISSUE

Prix fédéral de lutte contre la pauvreté : votez pour ISSUE 1024 576 L'Ilot

Kart #9 Temps plein, poches vides | Témoignages

Kart #9 Temps plein, poches vides | Témoignages 1024 576 L'Ilot

Kart #9 Temps plein, poches vides | Entretien avec Philippe Defeyt

Kart #9 Temps plein, poches vides | Entretien avec Philippe Defeyt 1024 576 L'Ilot

Kart #9 Temps plein, poches vides | Éditorial

Kart #9 Temps plein, poches vides | Éditorial 1024 576 L'Ilot

Évènement – LA LIGUE D’IMPRO VS. ZIDANI

Évènement – LA LIGUE D’IMPRO VS. ZIDANI 1024 576 L'Ilot

Un toit pour grandir, rire et s’épanouir

Un toit pour grandir, rire et s’épanouir 1024 576 L'Ilot

Interne – Le Comité de crise pour l’été

Interne – Le Comité de crise pour l’été 1024 768 L'Ilot

27 septembre : le gala de Florence Mendez pour L’Ilot

27 septembre : le gala de Florence Mendez pour L’Ilot 1024 576 L'Ilot

Nouvelle réglementation concernant les attestations fiscales

Nouvelle réglementation concernant les attestations fiscales 1024 576 L'Ilot

Expulsions domiciliaires : fabrique à sans-abrisme.

Expulsions domiciliaires : fabrique à sans-abrisme. 1024 576 L'Ilot

Retour sur les 20 km de Bruxelles 2024 avec L’Ilot

Retour sur les 20 km de Bruxelles 2024 avec L’Ilot 1024 576 L'Ilot

KART #8 | On ne choisit pas la rue, on subit un point de bascule.

KART #8 | On ne choisit pas la rue, on subit un point de bascule. 1024 576 L'Ilot

L’Ilot participe au Belgian Housing Action Day 2024 !

L’Ilot participe au Belgian Housing Action Day 2024 ! 1024 576 L'Ilot

Retour sur la soirée stand-up au profit de Circé de L’Ilot

Retour sur la soirée stand-up au profit de Circé de L’Ilot 1024 576 L'Ilot

Soirée stand-up au profit de L’Ilot !

Soirée stand-up au profit de L’Ilot ! 1024 576 L'Ilot

L-Slam pour Circé de L’Ilot

L-Slam pour Circé de L’Ilot 1024 576 L'Ilot

Un plan grand froid… et après ?

Un plan grand froid… et après ? 1024 576 L'Ilot

Fonds d’Urgence : certaines personnes ne peuvent plus attendre !

Fonds d’Urgence : certaines personnes ne peuvent plus attendre ! 1024 576 L'Ilot

Aide alimentaire : le hold-up des start-ups ?

Aide alimentaire : le hold-up des start-ups ? 1024 576 L'Ilot

Un incendie impacte le site de L’Ilot à Marchienne-au-Pont

Un incendie impacte le site de L’Ilot à Marchienne-au-Pont 1024 576 L'Ilot

L’horreur : le quotidien des femmes sans abri

L’horreur : le quotidien des femmes sans abri 1024 576 L'Ilot

Le parcours de Mina : ferez-vous les bons choix ?

Le parcours de Mina : ferez-vous les bons choix ? 1024 576 L'Ilot

Soirée slam avec la poétesse Lisette Lombé !

Soirée slam avec la poétesse Lisette Lombé ! 1024 576 L'Ilot

Sans papiers, sans droits, sans abri : un statu quo intenable !

Sans papiers, sans droits, sans abri : un statu quo intenable ! 1024 576 L'Ilot

Inauguration du nouveau Centre de jour de L’Ilot

Inauguration du nouveau Centre de jour de L’Ilot 1024 576 L'Ilot
L'équipe du centre Circé de L'Ilot lors de l'inauguration. (c) Cabinet d'Alain Maron / Arnaud Ghys

Inauguration du centre CIRCÉ de L’Ilot

Inauguration du centre CIRCÉ de L’Ilot 1024 595 L'Ilot

Kart #7 | « Quand vous ne parlez pas français en mai, vous ne pouvez pas conjuguer au futur antérieur en septembre… Le système scolaire n’est pas adapté à leurs besoins. »

Kart #7 | « Quand vous ne parlez pas français en mai, vous ne pouvez pas conjuguer au futur antérieur en septembre… Le système scolaire n’est pas adapté à leurs besoins. » 1024 576 L'Ilot

Soutenez L’Ilot via votre contrat d’assurance !

Soutenez L’Ilot via votre contrat d’assurance ! 1024 576 L'Ilot

Création du premier Centre de jour par et pour les femmes

Création du premier Centre de jour par et pour les femmes 1024 576 L'Ilot

Incendie à Jumet : « J’ai failli perdre plusieurs amis. »

Incendie à Jumet : « J’ai failli perdre plusieurs amis. » 1024 576 L'Ilot

Une nouvelle Maison d’accueil et une Recyclerie

Une nouvelle Maison d’accueil et une Recyclerie 1024 576 L'Ilot

Santé alimentaire : 40 000 repas équilibrés distribués par an

Santé alimentaire : 40 000 repas équilibrés distribués par an 1024 576 L'Ilot

Khalid, réfugié irakien, devenu chef cuisinier à L’Ilot

Khalid, réfugié irakien, devenu chef cuisinier à L’Ilot 1024 576 L'Ilot

2022 : Entre crises et innovations sociales

2022 : Entre crises et innovations sociales 1024 576 L'Ilot

Kart #6 | Le sans-abrisme caché

Kart #6 | Le sans-abrisme caché 1024 576 L'Ilot

Carte blanche : « Tarif social et statut BIM »

Carte blanche : « Tarif social et statut BIM » 1024 576 L'Ilot

Rejoignez-nous au Belgian Housing Action Day 2023 !

Rejoignez-nous au Belgian Housing Action Day 2023 ! 1024 576 L'Ilot

Précarité hydrique : participez à l’évènement « Bruxelles à sec »

Précarité hydrique : participez à l’évènement « Bruxelles à sec » 1024 576 L'Ilot

Investissez avec la CCL !

Investissez avec la CCL ! 1024 576 L'Ilot

Kart #5 | L’Ilot depuis 60 ans aux côtés des ex-détenu∙e∙s

Kart #5 | L’Ilot depuis 60 ans aux côtés des ex-détenu∙e∙s 1024 576 L'Ilot

Kart #5 | De la prison à la rue : d’un enfer à l’autre

Kart #5 | De la prison à la rue : d’un enfer à l’autre 1024 576 L'Ilot

Kart #5 | Plaidoyer « prison et sans-abrisme »

Kart #5 | Plaidoyer « prison et sans-abrisme » 1024 576 L'Ilot

Grand froid : l’urgence est dans la rue

Grand froid : l’urgence est dans la rue 800 531 L'Ilot

Carte blanche : Bruxelles numérique, une mesure discriminatoire

Carte blanche : Bruxelles numérique, une mesure discriminatoire 1024 576 L'Ilot

25 novembre : luttons contre les violences faites aux femmes

25 novembre : luttons contre les violences faites aux femmes 1024 576 L'Ilot

La journée du 25 novembre est dédiée dans le monde entier à la lutte contre toutes les formes de violences à l’égard des femmes. Et cette année encore, L’Ilot prendra part à la manifestation organisée par MIRABAL ce dimanche 24 novembre à 14h. Une journée symbolique pour notre association.

La rue : un monde de violences multiples pour les femmes

Un an après l’ouverture de Circé de L’Ilot, notre Centre de jour pour femmes sans abri, cette Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes continue à résonner pour notre association. À Bruxelles, en 15 ans, le nombre de personnes sans abri a quadruplé. Selon le dernier dénombrement réalisé en 2022 par Bruss’Help, plus de 7000 personnes sont sans abri dans la capitale, et parmi elles, au moins 1 sur 5 serait une femme.

C’est un fait : la rue est un monde de violences multiples pour les femmes, en particulier de violences sexuelles, et c’est ce que nous rapportent aujourd’hui la quasi majorité des femmes fréquentant Circé de L’Ilot. Des femmes invisibilisées pour qui l’offre de services n’était pas adaptée en l’absence d’un Centre d’accueil spécifique réservé aux femmes jusqu’à l’ouverture de Circé de L’Ilot. C’est ce qui est ressorti notamment de notre étude-action sortie en 2022.

Aujourd’hui, brisons ce silence ensemble. La violence sous toutes ses formes n’a pas sa place dans notre société. En cette journée du 25 novembre, rejoins-nous pour dire STOP aux violences. Ensemble, nous pouvons #BriserLeSilence.

Nos solutions

Un moment de répit en Centre d’accueil de jour

D’une part, en septembre 2023, L’Ilot a inauguré Circé de L’Ilot, le premier Centre de jour par et pour les femmes sans abri à Bruxelles. Ce centre, géré par une équipe 100 % féminine et formée aux spécificités liées au genre, propose des services de première nécessité tels que des petits déjeuner, des repas du midi, des douches, une laverie, des consignes et un espace de repos. Résolument féministe et fondé sur les valeurs de communauté, inclusion et émancipation, Circé de L’Ilot offre un cadre sûr et respectueux pour accompagner les femmes en situation de sans-chez-soirisme. Le centre est ouvert 5 jours/7 : mardi de 8h30 à 13h30, mercredi et jeudi de 8h30 à 17h, samedi et dimanche de 8h30 à 16h.

Un hébergement temporaire en Maison d’accueil

D’autre part, L’Ilot propose également aux femmes sans abri de séjourner dans notre Maison d’accueil pour femmes et familles à Saint-Gilles, lʼune de nos quatre maisons dʼaccueil à Bruxelles et en Wallonie pour qu’elles puissent se reconstruire, de se stabiliser et de faire le point sur sa situation avant dʼenvisager à nouveau un projet dʼavenir.

Photo : ©Layla Aerts

7/11 : manif nationale du secteur non-marchand

7/11 : manif nationale du secteur non-marchand 1024 576 L'Ilot

Salut les collègues,

Le 7 novembre, nous manifesterons toutes et tous en faveur des droits des travailleurs et travailleuses du secteur non-marchand !

Les métiers de terrain sont essentiels pour la bonne conduite du projet social de L’Ilot, il est donc crucial de rappeler aux décideur.euses politiques que le soin et le care méritent davantage de soutien : des emplois plus attractifs, de meilleures conditions de travail, de meilleurs salaires et, surtout, plus de collègues ! Les difficultés de recrutement généralisées et l’impact sur les conditions de travail rendent les métiers intenables à court terme.

Cette mobilisation vise à obtenir une meilleure reconnaissance et un financement adéquat pour notre secteur, souvent sous pression.

Pour préparer cette journée, nous organisons un atelier de fabrication de pancartes et calicots ce lundi 4 novembre de 14h à 17h au 73 (resto social).  Venez exprimer vos idées et montrer votre soutien à la cause !

Élément qui a toute son importance : votre présence à la manifestation équivaut à du temps de travail. Contactez les RH pour toute question.

Infos pratiques

  • Manifestation nationale du secteur non-marchand : 7 novembre 2024 à partir de 10h30
  • Rendez-vous : Parvis de Saint-Gilles à 10h pour départ « en peloton » vers la Gare du Nord
  • Atelier pancartes : le lundi 4 novembre, de 14h à 17h, au restaurant social du Centre de jour. Nous prévoyons peinture(s) et support(s).

Ensemble, faisons entendre notre voix pour l’avenir du secteur non-marchand !

Participez aux 20 km de Bruxelles 2025 avec L’Ilot !

Participez aux 20 km de Bruxelles 2025 avec L’Ilot ! 1024 576 L'Ilot
Cette année, les 20 km de Bruxelles ont lieu le dimanche 25 mai. Vous comptez y participer ? Courez au profit de L’Ilot et aidez-nous à lutter durablement contre le sans-abrisme !

Les inscriptions aux 20 km de Bruxelles avec L’Ilot sont ouvertes !

Depuis plus de 40 ans, les 20 km de Bruxelles réunissent chaque année près de 40 000 participants et participantes ! Un événement incontournable pour les sportives et sportifs en quête de défis !

Cette année encore, L’Ilot participe aux 20 km de Bruxelles en créant une équipe de coureurs et de coureuses. Mais également de marcheurs et de marcheuses. Et rejoindre l’équipe de L’Ilot pour la somme de 50 € vous offre de nombreux avantages à découvrir ci-dessous.

Pourquoi courir avec L’Ilot ?
  • En payant 50 € pour vous inscrire, vous participez uniquement aux frais d’inscription aux 20 km de Bruxelles et à l’organisation le jour-j prise en main par L’Ilot.
  • Grâce à votre collecte d’un minimum de 55 € par personne (obligatoire), vous soutenez nos actions aux côtés des personnes sans chez-soi et mal-logées.
  • Vous ne vous occupez de rien : nous prenons en charge toutes les démarches auprès des organisateurs.
  • Vous bénéficiez sur notre stand d’un vestiaire sécurisé où laisser vos affaires.
  • Vous recevez un maillot original aux couleurs de notre association.
  • Vous vous délecterez d’un brunch sacré-salé + verre(s) de l’amitié en fin de course, concoctés par Les Cuisines de L’Ilot. 
Vous désirez participer en groupe ou avec votre entreprise ? Rien de plus facile !
  • Frais d’inscription : 50 € par coureur.euse (couvrant uniquement l’inscription aux 20 km de Bruxelles et les frais d’organisation engagés par L’Ilot).
  • Votre entreprise lance ensuite une collecte avec un minimum de 55 € obligatoire à atteindre par coureur.euse (par exemple : 10 coureur.euses = 550 € de collecte). C’est via votre collecte que vous pourrez réellement nous soutenir dans nos actions.
  • Vivez une expérience inédite de Team Building, alliant sport et moments de partage dans un cadre festif ! Tout est pris en charge : inscriptions au 20 km, remise des dossards, brunch sucré-salé après la course, vestiaire sécurisé à disposition… Un défi accessible à toutes les conditions physiques et une vraie expérience de cohésion d’équipe.

Pour vous inscrire en tant que groupe / entreprise et pour toutes questions, veuillez contacter Martin Grimberghs :
m.grimberghs@ilot.be – 0487/22.32.86

Des questions ? Contactez Martin Grimberghs : m.grimberghs@ilot.be | 0487/22.32.86

Kart #9 Temps plein, poches vides | Des fins de mois impossibles malgré un emploi : témoignages

Kart #9 Temps plein, poches vides | Des fins de mois impossibles malgré un emploi : témoignages 1024 576 L'Ilot

En Belgique, de plus en plus de travailleurs peinent à boucler leurs fins de mois, malgré un emploi à temps plein. Pour beaucoup, les salaires ne suivent pas l’augmentation constante des loyers. Suite à la sortie de notre nouvelle publication sur les travailleurs et travailleuses précaires, nous avons récolté plusieurs témoignages autour de nous, que ce soit à L’Ilot ou dans notre entourage, concernant la thématique du travail précaire. Tous et toutes témoignent d’un même constat : travailler ne suffit plus pour vivre décemment.

Sylvia*, 36 ans, travailleuse sociale

« On m’a souvent parlé de la règle des 30%. Une règle selon laquelle le loyer d’un appartement ne doit pas dépasser 30% des revenus d’un ménage. Je suis travailleuse sociale, mon conjoint travaille à temps plein lui aussi. Nous avons cherché pendant deux ans à nous loger à Bruxelles en tenant compte de cet adage des 30%. Force est de constater que c’est devenu impossible. Aujourd’hui pour se loger, il faut se mettre en danger financièrement. »

Zakaria*, 51 ans, père de 3 enfants

« C’est devenu impossible en 2024 de vivre convenablement de ses revenus. Avant mes quelques économies me permettaient parfois de partir en vacances, de faire l’un ou l’autre cadeau à mes enfants ou à mes proches. Aujourd’hui, elles m’autorisent tout juste à régler mes factures et à faire face à l’un ou l’autre imprévus. Je suis en permanence sur la corde. »

Blandine*, 24 ans, jeune travailleuse

« J’ai 24 ans, je travaille à plein temps, mais ça ne change rien : avec les garanties locatives de plus en plus élevées, aucun propriétaire ne veut de moi, même avec un emploi à plein temps. Les propriétaires demandent des montants incroyables, parfois jusqu’à trois mois de loyer en avance, juste pour accepter de me louer un appartement. C’est impossible pour moi, même avec un salaire régulier. J’essaie de montrer que je suis sérieuse, que je travaille et que je peux payer, mais c’est jamais suffisant pour eux. Je me retrouve à rester chez des amis ou à chercher des logements précaires parce que je ne peux jamais réunir ces garanties exorbitantes. C’est vraiment décourageant de se dire que, malgré mon travail, je ne peux même pas accéder à un logement stable. »

Jean-Pierre*, 70 ans, travailleur à la retraite

« J’ai pris ma retraite il y a trois ans, mais au lieu de me reposer, je dois continuer à travailler parce que ma pension ne couvre même pas le loyer. Je pensais pouvoir enfin souffler après une vie de boulot, mais entre les loyers qui explosent et les factures qui tombent chaque mois, je n’arrive pas à m’en sortir. C’est épuisant, je me demande souvent quand je pourrai vraiment profiter de ma retraite, ou si ce moment viendra un jour. »

Mariam*, 31 ans, travailleuse à plein temps

« Malgré mon salaire, le loyer engloutit plus de la moitié de ce que je gagne, et chaque mois, je me retrouve à devoir choisir entre payer mon loyer à temps ou me nourrir correctement. Même en travaillant à plein temps, j’ai l’impression que ce n’est jamais suffisant pour vivre décemment. Les factures s’accumulent, tout devient plus cher, mais mon salaire, lui, ne bouge pas. Ce n’est pas normal de travailler autant et de ne pas pouvoir boucler ses fins de mois. On bosse dur, mais on survit à peine. »

Moussa*, 19 ans, personne sans papiers

« Sans papiers, je galère déjà à trouver du travail, mais quand j’en trouve, c’est souvent pour des salaires de misère parce que certains abusent de ma situation. À la fin du mois, impossible de payer mon loyer correctement. Et en plus, je fais face au racisme : les propriétaires et les employeurs me ferment la porte juste à cause de mes origines. J’ai l’impression d’être coincé dans une double précarité, celle de ne pas avoir de papiers et celle d’être jugé sur qui je suis. »

Et vous ? Comment faites-vous face à cette situation ? Est-ce que votre travail vous permet de vivre de vos revenus ? Quel est le % de votre salaire que vous mettez dans votre loyer ? Est-ce que vous connaissez des personnes qui vivent la même situation ? Envoyez-nous votre témoignage en 4-5 lignes à presse@ilot.be. Nous en repartagerons certains d’entre eux de manière anonymisée sur notre page Instagram. Merci d’avance à tous et à toutes pour votre participation !

*prénom d’emprunt.

Vie à l’Ilot – AG du personnel : les photos

Vie à l’Ilot – AG du personnel : les photos 1024 768 L'Ilot

Salut les collègues,

Déjà un IMMENSE merci pour votre participation active à cette superbe journée du personnel et l’atmosphère, positive et festive, que vous avez contribué à créer. On félicite aussi Axelle, Keanu, Macky et Maxime pour leur superbe victoire.

Si vous êtes déjà nostalgique – ou dégoûté.e de ne pas avoir pu y assister, replongez-vous directement dans les photos de la journée ! Détail qui a toute son importance : nous allons potentiellement en utiliser quelques-unes sur les réseaux sociaux de L’Ilot –> vous ne voulez pas apparaître ? Laissez un commentaire !

Des remarques ou avis sur cette édition ? Des envies ou suggestions pour les prochaines éditions ? Balancez les com’ ci-dessous !

Prix fédéral de lutte contre la pauvreté : votez pour ISSUE

Prix fédéral de lutte contre la pauvreté : votez pour ISSUE 1024 576 L'Ilot

Cette année, le Prix fédéral de lutte contre la pauvreté récompensera les partenariats mis en place pour lutter préventivement ou curativement contre la pauvreté.

Et L’Ilot fait partie des lauréats avec le projet ISSUE : en 4 ans, grâce à ISSUE, 100 personnes ont pu être logées temporairement dans des bâtiments inoccupés avant de trouver un logement durable pour certaines d’entre elles.

Kart #9 Temps plein, poches vides | Témoignages

Kart #9 Temps plein, poches vides | Témoignages 1024 576 L'Ilot

Extrait de la bande dessinée avec Abdel de Bruxelles « Un petit expresso sans sucre » qui retrace le parcours de Steph’, un indépendant qui n’arrive plus, malgré son travail, à s’en sortir financièrement.

Des « costumes-cravate » sans chez-soi : la réalité de l’accueil des travailleuses et travailleurs précaires parmi nos publics n’est pas neuve. Équipe sociale et résident·es de nos maisons d’accueil témoignent.

« La tendance est à la hausse »

C’est ce que confirme Alexandra Todeanca, coordinatrice de la Maison d’accueil pour hommes de L’Ilot à Bruxelles. « De plus en plus, nous devons adapter notre accueil à celui de personnes dont le quotidien est de se lever pour aller travailler. Ce n’est évidemment pas la même dynamique d’accompagnement social. »

Des résidents et résidentes qui, bien qu’ayant un emploi, ne parviennent pas à subvenir à leurs besoins essentiels, notamment en matière de logement. Face à la hausse des loyers et à l’insuffisance des revenus, ils et elles se retrouvent dans nos Maisons d’accueil, en dépit de leur activité professionnelle. L’Ilot oeuvre activement pour apporter des solutions structurelles, en plaidant pour une meilleure protection sociale et un accès au logement décent pour toutes et tous ; et, ainsi, freiner l’engrenage infernal dans lequel les personnes vivant en rue tombent irrémédiablement, qu’elles soient travailleuses ou non.

« Aujourd’hui, mon travail ne me protège pas »

Sayli a 29 ans et avait, jusqu’il y a peu, toujours « connu les semaines pleines ». D’abord en salle puis en cuisine, comme « chef » et toujours dans « de grands restaurants ». Le genre de lieu « dans lequel on ne chôme pas ». Des journées de douze heures, six jours par semaine, Sayli connait. D’Atlanta à La Havane en repassant régulièrement par Bruxelles, Sayli mènera pendant des années une vie de backpacker en toque. Pour ses proches, il mène surtout « la grande vie » à l’autre bout du monde. Pour lui, il « se décarcasse pour vivre de sa passion ».

Il paie ses loyers par tranches, enchaîne les heures supplémentaires et les sacrifices qui vont avec. Les dérives aussi : alcool et dépendances le mèneront à un retour précipité en Belgique. Ses proches « tombent de haut ». Lui, fait profil bas. « Avant, pour eux, j’avais l’argent, la voiture, les costumes. Mais c’était plus une façade que le vrai moi. Qui devient riche grâce à son travail ? Eux pensaient que j’avais trouvé ma voie, moi j’étais conscient d’être en train de ruiner ma vie. » S’en suivront neuf jours en rue, ses premiers sans travailler depuis treize ans. Aux nuits dans le métro se succèdent les journées d’errance.

Un appel avec sa sœur lui fera connaitre L’Ilot et sa Maison d’accueil pour hommes, « Le 38 », qu’il intègre en juin dernier. Quelques jours plus tard, revigoré, Sayli trouvera un travail « en deux heures, mais dans un Carrefour Express ». Un temps plein, mais pas franchement le boulot de ses rêves pour celui qui entame en parallèle des études pour devenir éducateur spécialisé. Sayli ne perd pas la face mais ne veut pas que sa situation soit connue de ses collègues. « Ce serait trop louche. » Alors, « pour eux », il est « le bon samaritain toujours bien sapé » qui va porter les invendus du jour « aux SDF ». Pour ses nouveaux colocataires de L’Ilot, il est le travailleur qui ramène des petits plats préparés en fin de journée. Une double vie que Sayli accepte de mener de front, sans sourciller. « Aujourd’hui mon travail ne me protège pas, pour ça il y a L’Ilot, mais je me dis que c’est une étape vers le retour à l’autonomie. »

Kart #9 Temps plein, poches vides | Entretien avec Philippe Defeyt

Kart #9 Temps plein, poches vides | Entretien avec Philippe Defeyt 1024 576 L'Ilot

Extrait de la bande dessinée avec Abdel de Bruxelles « Un petit expresso sans sucre » qui retrace le parcours de Steph’, un indépendant qui n’arrive plus, malgré son travail, à s’en sortir financièrement.

Économiste et ancien président du CPAS de Namur, Philippe Defeyt pose un regard critique sur la précarité grandissante des travailleurs et travailleuses en Belgique. Face à un système inadapté aux nouvelles réalités du travail, il questionne les outils actuels de mesure de la pauvreté et propose des réformes structurelles.

La pertinence relative des indicateurs de pauvreté

Pour Philippe Defeyt, il est indispensable de revoir la manière dont nous mesurons la pauvreté. « Le taux de pauvreté tel quʼon le calcule aujourdʼhui, à partir du revenu médian, ne reflète pas la réalité vécue par beaucoup de personnes. On peut très bien ne plus être pauvre selon les statistiques mais rester dans des conditions de vie précaires ou à lʼinverse être pauvre selon lʼindicateur mais bénéficier dʼaides matérielles multiples (logement social, déplacements gratuits, tarif social gaz, etc.) qui, de fait, protègent de la pauvreté. »

L’indicateur de pauvreté ignore des éléments comme le surendettement ou les coûts liés à la santé, qui affectent pourtant directement le niveau de vie. Philippe Defeyt plaide pour des indicateurs prenant en compte les dépenses réelles nécessaires pour mener une vie digne. « En Wallonie, si demain toutes les personnes en situation de pauvreté accèdent à des logements sociaux, voient leurs dettes effacées et reçoivent des repas gratuits, le taux de pauvreté tel qu’il est mesuré aujourd’hui resterait inchangé, car il ne se base que sur le revenu ! »

Il évoque également l’évolution des définitions de la pauvreté, qui restent des choix politiques ancrés dans leur époque : « Quand lʼEurope a décidé quʼune personne était considérée comme pauvre quand elle nʼatteignait pas 60 % du revenu médian – alors que la norme jusque-là était en Belgique de 50 % du revenu moyen -, le taux de pauvreté a presque doublé dans notre pays, passant de 7 % à 15 % ! Ce quʼil faut aujourdʼhui, ce sont des indicateurs qui reflètent le niveau de vie réel, et pas seulement les revenus. » 

Les travailleurs et travailleuses pauvres et le risque de sans-abrisme

Sur la question des travailleurs et travailleuses précaires, Philippe Defeyt met en garde contre les amalgames. « Dire quʼun travailleur est pauvre simplement parce quʼil a un salaire bas brouille les cartes. Ce qui compte, cʼest le ménage dans lequel il vit : le même salaire si vous êtes isolé ou si vous avez trois personnes à charge ce nʼest pas la même chose. »

L’instabilité des contrats (intérim, CDD, flexijobs) expose des travailleurs et des travailleuses à un risque accru de précarité. « Plus les revenus sont fractionnés, plus le risque de devenir un ou une travailleuse pauvre est élevé. Et si ces personnes perdent leur emploi, elles risquent de ne jamais atteindre les quotas nécessaires pour ouvrir leurs droits au chômage. La législation nʼest tout simplement pas adaptée à leur situation. »

Sans oublier que la précarité dans l’emploi a aussi une dimension de genre : les emplois à temps partiel, les contrats à durée déterminée, concernent davantage les femmes que les hommes. « Aujourdʼhui, nous vivons dans une société où des personnes perçoivent des pensions de 6 000 euros tandis que dʼautres, souvent des femmes, doivent se contenter de moins de 800 euros par mois. Cʼest indéfendable. »

Philippe Defeyt s’inquiète également de l’augmentation du sans-abrisme, particulièrement à Bruxelles. « La situation est en train d’empirer, et ce nʼest pas uniquement dû aux sans-papiers. Même en les excluant des chiffres, le nombre de personnes sans abri augmente. Et derrière cette réalité, il y a souvent des parcours de vie marqués par des problèmes de santé mentale qui aggravent leur précarité. » Il rappelle que pour certaines personnes, des programmes comme « Housing First » (qui proposent un logement stable avant tout autre accompagnement) fonctionnent bien, mais que ce n’est pas une solution universelle, insistant sur l’importance de la recons-truction d’un réseau social autour de la personne (ndlr : comme le fait S.Ac.A.Do., le service d’accompagnement à domicile de L’Ilot).

Kart #9 Temps plein, poches vides | Éditorial

Kart #9 Temps plein, poches vides | Éditorial 1024 576 L'Ilot

Extrait de la bande dessinée avec Abdel de Bruxelles « Un petit expresso sans sucre » qui retrace le parcours de Steph’, un indépendant qui n’arrive plus, malgré son travail, à s’en sortir financièrement.

Les crises successives – financière, économique, sanitaire, sociale – ont fragilisé notre société, frappant durement les travailleuses et travailleurs précaires. Notre association, active contre le sans-abrisme, en témoigne quotidiennement : des milliers de personnes font face à l’insécurité de l’emploi, à la perte de logement et à une érosion progressive de leurs droits.

Un peu partout dans le monde, l’extrême-droitisation des débats politiques a notamment pour conséquence de marginaliser les personnes les plus fragiles. En Belgique, la récente modification du paysage politique annonce des réformes qui semblent privilégier la flexibilité du travail au détriment de la sécurité. Dans un climat d’installation de nouveaux gouvernements à différents niveaux de pouvoir, il est crucial de remettre les droits des travailleurs et travailleuses précaires au centre du débat.

À L’Ilot, nous refusons de traiter uniquement les symptômes de la précarité. Nous offrons un accompagnement global, avec l’objectif que les personnes puissent retrouver une stabilité professionnelle et une autonomie durable. Collaborant au quotidien avec les autorités politiques et publiques, nous plaidons pour des réformes politiques ambitieuses, ciblant le logement abordable, l’automatisation des droits, la sécurisation de l’emploi, l’individualisation des droits sociaux ou encore l’accès aux services de santé mentale.

Notre pays, nos régions, doivent devenir des territoires de solidarité, où chaque travailleur ou travailleuse pourra retrouver dignité et espoir. C’est dans cet esprit que nous collaborons avec Abdel de Bruxelles, auteur de BD engagé, qui a à coeur de mettre en lumière les souffrances liées au travail précaire. Son oeuvre, dont vous pourrez
admirer les prémisses dans ces pages, sera bientôt disponible via tous nos canaux de communication.

Bonne lecture !

Ariane Dierickx, directrice de L’Ilot

Temps plein, poches vides : quand le travail ne protège plus de la précarité

Temps plein, poches vides : quand le travail ne protège plus de la précarité 1024 576 L'Ilot

Un loyer qui augmente, des prix qui ne cessent de s’enflammer, un marché de l’emploi qui favorise l’ère de l’ubérisation maximale (dans laquelle les personnes engagées sont forcées de passer sous le régime indépendant, sans plus aucune sécurité). Voici le dangereux mélange qui nous menace toutes et tous, qui pourrait tout nous faire perdre ! En 2024, plus de 2,1 millions de Belges courent un réel risque de pauvreté ou d’exclusion sociale [1].

Avec 1426 euros mensuels, le statut d’Emmanuel est devenu celui d’une personne vivant sous le seuil de pauvreté [2].  Loin d’être un cas isolé, de plus en plus de travailleuses et travailleurs arrivent chaque jour dans nos services n’ayant plus les moyens de se loger. Ces femmes et ces hommes, souvent invisibles aux yeux de la société, luttent quotidiennement pour joindre les deux bouts. Leur courage et leur ambition demeurent puissants et se voient parfois engloutis bien rapidement par une dynamique mortifère : une faillite, une maladie, une accumulation de factures, etc. Et la hausse des prix qui s’amuse sans vergogne à jouer avec ces vies.

Le travail ne protège plus de la pauvreté. Vos dons sont nécessaires et permettent à nos services d’accueil d’assurer un lieu de réconfort, un toit pour plusieurs mois, mais aussi un espace de travail et de rencontre pour que ces travailleuses et travailleurs sans abri puissent se reconstruire, retrouver l’estime de soi et restaurer leurs droits. Grâce à vous, l’Ilot propose un accompagnement au long cours pour permettre à chacun et chacune d’aller de l’avant, de retrouver confiance et d’envisager à nouveau une trajectoire de vie épanouissante.

La réalité est criante : l’indexation des salaires ne permet plus de compenser l’augmentation des prix et certains barèmes salariaux ne rencontrent plus le coût de la vie. Davantage de travailleurs et travailleuses basculent dans le champ de l’urgence sociale, de l’aide alimentaire ou encore de l’aide énergétique. La précarité des travailleurs et des travailleuses est un fléau silencieux.

Votre soutien est essentiel pour nous permettre de poursuivre efficacement nos missions d’accompagnement.

*Prénom d’emprunt. Nos témoignages sont reconstitués d’après plusieurs expériences de terrain pour ne pas mettre en péril l’anonymat de nos usagers et usagères.

[1] https://statbel.fgov.be/fr/themes/menages/pauvrete-et-conditions-de-vie/risque-de-pauvrete-ou-dexclusion-sociale#news

[2] En Belgique, le seuil de pauvreté s’élève à 1.450 € par mois pour une personne seule et à 3.045 € pour un ménage de deux adultes avec deux enfants.

Photo : ©Towfiqu Barbhuiya