Prix fédéral de lutte contre la pauvreté : votez pour ISSUE
Cette année, le Prix fédéral de lutte contre la pauvreté récompensera les partenariats mis en place pour lutter préventivement ou curativement contre la pauvreté.
Cette année, le Prix fédéral de lutte contre la pauvreté récompensera les partenariats mis en place pour lutter préventivement ou curativement contre la pauvreté.
Un loyer qui augmente, des prix qui ne cessent de s’enflammer, un marché de l’emploi qui favorise l’ère de l’ubérisation maximale (dans laquelle les personnes engagées sont forcées de passer sous le régime indépendant, sans plus aucune sécurité). Voici le dangereux mélange qui nous menace toutes et tous, qui pourrait tout nous faire perdre ! En 2024, plus de 2,1 millions de Belges courent un réel risque de pauvreté ou d'exclusion sociale [1].
Avec 1426 euros mensuels, le statut d’Emmanuel est devenu celui d’une personne vivant sous le seuil de pauvreté [2]. Loin d’être un cas isolé, de plus en plus de travailleuses et travailleurs arrivent chaque jour dans nos services n’ayant plus les moyens de se loger. Ces femmes et ces hommes, souvent invisibles aux yeux de la société, luttent quotidiennement pour joindre les deux bouts. Leur courage et leur ambition demeurent puissants et se voient parfois engloutis bien rapidement par une dynamique mortifère : une faillite, une maladie, une accumulation de factures, etc. Et la hausse des prix qui s’amuse sans vergogne à jouer avec ces vies.
Le travail ne protège plus de la pauvreté. Vos dons sont nécessaires et permettent à nos services d’accueil d’assurer un lieu de réconfort, un toit pour plusieurs mois, mais aussi un espace de travail et de rencontre pour que ces travailleuses et travailleurs sans abri puissent se reconstruire, retrouver l’estime de soi et restaurer leurs droits. Grâce à vous, l’Ilot propose un accompagnement au long cours pour permettre à chacun et chacune d’aller de l’avant, de retrouver confiance et d’envisager à nouveau une trajectoire de vie épanouissante.
La réalité est criante : l'indexation des salaires ne permet plus de compenser l'augmentation des prix et certains barèmes salariaux ne rencontrent plus le coût de la vie. Davantage de travailleurs et travailleuses basculent dans le champ de l’urgence sociale, de l’aide alimentaire ou encore de l'aide énergétique. La précarité des travailleurs et des travailleuses est un fléau silencieux.
Votre soutien est essentiel pour nous permettre de poursuivre efficacement nos missions d’accompagnement.
*Prénom d'emprunt. Nos témoignages sont reconstitués d'après plusieurs expériences de terrain pour ne pas mettre en péril l'anonymat de nos usagers et usagères.
[1] https://statbel.fgov.be/fr/themes/menages/pauvrete-et-conditions-de-vie/risque-de-pauvrete-ou-dexclusion-sociale#news
[2] En Belgique, le seuil de pauvreté s’élève à 1.450 € par mois pour une personne seule et à 3.045 € pour un ménage de deux adultes avec deux enfants.
Photo : ©Towfiqu Barbhuiya
Ce vendredi 27 septembre, vous étiez plus de 200 à la Tricoterie pour fêter les un an de Circé de L'Ilot, le premier Centre de jour pour et par les fxmmes sans abri à Bruxelles.
Merci à Florence Mendez pour l'animation de la soirée et aux autres guests de renom Kaoutar Berne, Clémence Daubelcour, Dicklan, France Van Bellingen, Letizia Finizio, Marine Sergent, Tatou et Daphné pour leurs spectacles incroyables ! Et surtout merci à vous pour votre présence et votre soutien qui nous aide à faire chaque jour un pas de plus vers la reconnaissance du sans-abrisme au féminin.
On remet ça ensemble ? N'hésitez pas à venir à notre soirée thématique du 7 octobre pour en finir avec le sans-abrisme ou celle du 13 novembre avec La Ligue d’Improvisation Belge Professionnelle et l'humoriste Zidani.
L’asbl L’Ilot vous convie à une soirée originale pour venir soutenir en rigolant la lutte contre le sans-abrisme
Une soirée riche en surprises où la bouillonnante Zidani mêlera ses innombrables talents à ceux de la Ligue d’Improvisation Belge Professionnelle (LIB). Un savoureux mélange qui ne laissera personne indifférent∙e !
Au lendemain de la Coupe du Monde d’Improvisation Professionnelle (du 20 au 27 octobre) organisée par la LIB, celle-ci enverra au front quatre de ses meilleur∙es représentant∙es pour nous faire passer une soirée inoubliable.
Quand ? Le mercredi 13 novembre de 19h à 22h
Où ? À La Tricoterie
Prix ? Prix standard : 30 euros / Prix de soutien : 100 euros
19h - 20h : accueil, bar & petite restauration
20h - 22h : Zidani & La Ligue d’Improvisation Belge Professionnelle se plient en 4 !
22h-24h : Poursuite des festivités autour du bar !
Réservation obligatoire avant le 10 novembre via info@ilot.be
Une des compétences importantes des communes est l’aménagement de l’espace public. Il est bien connu que celui-ci a trop souvent été conçu, par le passé et encore actuellement - par des acteurs publics ou privés -, pour dissuader les personnes sans chez-soi de s’y installer : bancs fractionnés pour empêcher de s’y allonger, protubérances empêchant de s’asseoir sur les devantures, ou encore disparition totale de mobilier urbain lors de la rénovation de certains endroits pour « éliminer » le problème. Cette évolution impacte aussi l’ensemble de la population qui se déplace dans l’espace public. Selon nous, un autre type d’espace public, plus inclusif, est possible : accueillant, sécurisé et offrant des services universels à toutes et tous, que les personnes disposent ou non d’un chez-soi.
Voici une série de recommandations non-exhaustive :
Nous vivons à une époque où le manque d’espaces communs devient un enjeu sociétal majeur : de plus en plus de personnes sont isolées au quotidien et nos modes de vie - personnels comme professionnels - tendent à diminuer les opportunités de rencontre. Miser sur un espace public accueillant et convivial constitue une réponse à ces enjeux. Les récentes rénovations du piétonnier du centre-ville bruxellois, avec notamment l’installation de « chaises à bascule », ont suscité un réel enthousiasme parmi les passants et passantes. C’est un exemple positif dont d’autres communes pourraient s’inspirer. De manière plus classique, nous pensons que les bancs publics doivent non seulement continuer d'exister, mais être plus nombreux.
En complément, il est temps d’interdire les « dispositifs anti-SDF », indignes d'une société qui se veut démocratique, tournée vers l’autre et solidaire.
Un réseau de toilettes publiques
Comparée à d’autres pays, la Belgique souffre d’un manque criant de toilettes publiques. Cela pose un véritable problème sanitaire, entraînant des conséquences sur l'insalubrité de certains lieux et une réelle inégalité de genre, les femmes étant les premières victimes de cette carence. Au niveau des initiatives intéressantes à généraliser, certaines communes ont, par exemple, œuvré à faciliter l’accès aux toilettes des établissements Horeca. Mais cela reste insuffisant à nos yeux : les personnes les plus marginalisées ont encore trop souvent du mal à accéder à ces lieux. Les communes doivent développer un réseau de toilettes publiques offrant un accès universel. De nombreuses villes à travers le monde y parviennent, pourquoi pas nous ?
Des bains publics en voie de disparition : un patrimoine à sauvegarder
Durant le 20e siècle, les communes belges ont progressivement fermé le dense réseau de bains publics dont elles avaient la responsabilité. Alors que posséder une salle de bain individuelle était un luxe exceptionnel, c’est désormais devenu la norme. Pourtant, sans même parler des personnes vivant dans la rue, une part conséquente de la population n’a toujours pas de salle de bain dans son logement. Ces fermetures ont entraîné la création de structures associatives pour pallier ce manque (L’Ilot gère deux centres de jour notamment destinés à cet effet mais d’autres structures ont été créées autour de ce besoin spécifique comme DoucheFLUX ou Rolling Douche à Bruxelles). Cependant, ces lieux ne sont pas aussi « universels » qu’un service public et peuvent être perçus comme stigmatisants, en plus d’être insuffisants pour répondre à la demande. Certaines communes ont maintenu des douches sociales au sein des piscines communales, ce qui est une bonne initiative à renforcer afin que l’hygiène personnelle ne soit plus un luxe inaccessible. Ces dispositifs pourraient s’accompagner de services de consignes, outil indispensable pour beaucoup de personnes sans chez-soi.
Nos villes seront de plus en plus confrontées à des épisodes de chaleurs intenses. Pourtant, paradoxalement, nous manquons cruellement d’accès à l’eau potable dans l’espace public. En comparaison avec Paris et d’autres villes françaises, la différence est frappante. Bruxelles a commencé à augmenter le nombre de fontaines d’eau potable ; une excellente initiative, mais insuffisante. Les communes peuvent faire davantage, et c’est aussi le cas dans les communes wallonnes, comme à Charleroi, où le manque est criant.
Le réseau de fontaine Wallace à Paris : un réseau dense et ancien
Certaines personnes assimilent les habitants et habitantes de la rue à la saleté. Pourtant, il est évident qu’une personne vivant dans la rue génère moins de déchets annuels que la majorité de la population. Ces personnes sont aussi les premières victimes d’un environnement dégradé et sale auquel elles ne peuvent se soustraire. Il est donc important de repenser les enjeux de propreté publique en les intégrant à cette réalité : il faut notamment plus de poubelles, un ramassage plus fréquent, ainsi que plus de cendriers pour limiter la multiplication des mégots.
Il semble que, sous couvert d’actions visant à « sécuriser » l’espace public, certaines communes et certain·es bourgmestres cherchent à durcir leur discours vis-à-vis des personnes sans chez-soi : appels à ne pas donner d’argent, opérations de « nettoyage », règlements anti-mendicité, etc. Outre que ces méthodes ne règlent en rien le problème (qui ne fait que se déplacer d’un quartier à un autre, avec souvent en parallèle une dégradation de la situation des personnes qui perdent leurs repères et le lien avec les équipes sociales de rue qui les accompagnent), cette tendance est extrêmement préoccupante. Nous vivons dans des sociétés d’abondance : jamais, dans l’histoire de l’humanité, les niveaux de confort et de richesse n’ont été aussi élevés. Dans ce contexte, cette « chasse aux pauvres » est indécente. Plus que n’importe quel autre niveau de pouvoir, les communes doivent être un soutien pour les personnes les plus précarisées, pas un obstacle. Nous appelons à la fin des règlements communaux anti-mendicité et des autres dispositifs réglementaires visant à exclure les personnes de l’espace public. Nous saluons les politiques de certaines communes qui repensent leurs services de police et de gardiens et gardiennes de la paix pour plus de proximité : soutenir et orienter les personnes vivant dans la rue plutôt que les chasser et les réprimer. Le service public en sort grandi.
Le CPAS est le principal outil dont disposent les communes pour lutter contre la pauvreté. Malheureusement, trop d’entre eux oublient ou refusent encore d’accompagner les personnes sans chez-soi. La situation peut varier considérablement d’une commune à l’autre, preuve qu’une majorité communale peut influencer les pratiques en la matière.
Voici quelques exemples de bonnes pratiques à promouvoir :
Tout cela n’est possible que si les CPAS disposent des moyens nécessaires pour répondre efficacement à ces ambitions. Trop souvent, ces services souffrent d’un manque de personnel, ce qui complique l’exécution de leurs missions et contribue à la difficulté du travail des agents et agentes de CPAS.
Comme abordé dans l’axe 1, la question du genre est souvent présente dans les problématiques liées au sans-chez-soirisme, mais elle est trop souvent négligée dans les politiques communales. Les études montrent que la première cause de perte de logement pour les femmes est la violence : psychologique, intrafamiliale, conjugale, sexuelle, économique ou parfois toutes à la fois.
Les communes doivent traiter cette problématique sur deux fronts : anticiper ces violences et en gérer les conséquences lorsque la prévention a échoué. Voici quelques propositions dans ce domaine :
Au-delà de la question des violences faites aux femmes et aux personnes sexisées, les communes doivent intégrer la dimension de genre dans toutes leurs décisions. C’est particulièrement vrai pour le sans-chez-soirisme : aujourd’hui, les politiques sont encore largement pensées pour un profil masculin « type ». Pourtant, il est essentiel de prendre en compte la diversité des parcours, à commencer par les spécificités du sans-chez-soirisme féminin.
On peut parler de l’espace public et de sa gestion mais, ultimement, sortir du sans-chez-soirisme passe par l’accès à un logement. Les communes ont un rôle clé à jouer en la matière.
Nos sociétés sont confrontées à un paradoxe : d’un côté, des logements vides, inoccupés ; de l’autre, des personnes dormant dans la rue faute de logement. Lutter contre les logements inoccupés permet d’augmenter le nombre d’habitations disponibles, ce qui a un impact positif dans la lutte contre le sans-chez-soirisme. De nombreuses communes ont mis en place des taxes, parfois sévères, sur les bâtiments vides, mais cela ne suffit pas : encore faut-il les identifier. Certaines ont également développé des programmes de rénovation de bâtiments abandonnés, pour ensuite leur donner une vocation sociale. Ce type d’initiative est à encourager.
Presque toutes les communes disposent d’un parc de logements leur appartenant, mais la gestion de celui-ci varie grandement d’une commune à l’autre. Pour certaines, c’est une source de revenus ; pour d’autres, un levier d’action sociale. Si chaque commune dédiait une partie de son parc au relogement de personnes sans chez-soi, cela aurait un impact significatif sur notre secteur, qui peine de plus en plus à trouver des logements disponibles.
Un des importants leviers des communes sur le marché du logement se trouve dans les procédures d’urbanisme. Lorsque des projets immobiliers d’envergure leur sont soumis, les communes devraient systématiquement exiger qu’une part de ceux-ci soit dédiée au logement social. Ne pas le faire contribue à l’augmentation du nombre de logements neufs et chers, au détriment des logements abordables. Garantir une portion de logements sociaux, c’est assurer que des lieux accessibles restent disponibles pour les personnes en grande précarité, afin que personne ne soit oublié.
Vidéo avec Benjamin Peltier, chargé de plaidoyer à L'Ilot.
Être un ou une « enfant bagage », qui l’a un jour envisagé ? C’est pourtant la réalité d’Anaïs, 6 ans, qui suit sa maman dans une vie de rue. En Belgique, près de 20 % des personnes sans chez-soi sont des enfants, témoins de violences familiales et de difficultés de leurs parents sans pouvoir trouver refuge auprès d’eux, qui ne sont plus en capacité d’assurer un cadre sécurisé.
Depuis 1987, L’Ilot, via sa Maison d’accueil pour femmes et familles « le 160 », accueille des enfants en perte d’identité, des petits garçons et des petites filles envahies de stress, d’anxiété, d’insécurité… Depuis 2012, L’Ilot propose un projet pédagogique spécifique pour qu’ils et elles retrouvent leur place dans la famille, leurs repères, leurs liens sociaux ou encore leurs émotions…
« 40 % des enfants à Bruxelles vivent dans la pauvreté. Nos travailleurs et travailleuses sociales n’ont qu’une mission : permettre à ces petits et petites de retrouver tout simplement une place d’enfant et éviter qu’ils ne grandissent trop vite. » explique Jean-Luc Joiret, directeur de la Maison d’accueil.
Notre objectif : libérer la parole des enfants pour les aider à sortir de cette boucle du déterminisme social. Leur permettre de grandir à leur rythme, en respectant leurs besoins et leurs envies et en faisant vivre leurs droits.
Ensemble, nous pouvons les entourer d’insouciance et de bonheur. Sans votre aide, sans notre travail d’équipe, bien trop d’enfants continueront à subir la pauvreté et l’exclusion au quotidien.
Nos projets sont indispensables et ne peuvent se concrétiser que grâce à vous : améliorer l’aménagement de nos espaces d’accueil pour permettre aux enfants et à leurs parents de retrouver une bulle d’intimité, y développer de précieux moments d’échanges liés à la parentalité, acheter le matériel nécessaire à la scolarité des enfants, leur proposer des activités sportives et des loisirs, etc. Ensemble, assurons un avenir meilleur à ces enfants qui fréquentent ou fréquenteront un jour les services de L’Ilot.
Une salle, deux spectacles, le tout dans une ambiance décontractée pour défricher le sans-abrisme. Mieux le comprendre pour pouvoir le combattre, c’est la proposition faite par l’asbl L’Ilot.
Un concours télévisé opposant entre eux des sans abri aux talents artistiques. Son objectif : les pousser à bout.
Svetlana et Hypolithe sont les deux finalistes et vont s’affronter dans un duel pour des lots bien dérisoires : un endroit où faire la manche, une tente, un réchaud et une magnifique corbeille en osier. À coup de bolas et de Claude François, les deux candidats s’engagent alors dans une compétition forcenée, menée par la voix d’un présentateur invisible.
Comment sauve-t-on sa peau dans un « jeu » – ou peut-être tout simplement dans une société – régi par la rivalité et le besoin d’écraser l’autre ? On fuit ou on se bat ? Contre ou avec l’autre ?
Le coût d’un toit sécurisant, d’un chez-soi, augmente d’année en année. Le loyer devient ce monstre qui engloutit souvent la moitié du revenu. Une vie en location. Des êtres humains sans abri, sans un toit, sans un chez-soi ! Comment est-ce possible ? À qui profite cette injustice ? Y aurait-il une loi invisible ? La conférence spectaculée Dream House® est le résultat de l’enquête menée par Brigitte Grisar et Jacques Esnault.
La possible fin du sans-abrisme passe par un changement de paradigme et des mentalités de tout un chacun et chacune. C’est, en cela, l’affaire de toutes et tous, et non des seuls « expert·es » de la question. Et c’est pour ça que l’asbl L’Ilot vous convie à venir assister à cette conférence pas comme les autres ce lundi 7 octobre.
Réservation obligatoire via info@ilot.be
Certaines personnes ne dorment pas ou très peu, non par choix mais par obligation. Cette violente réalité frappe de plein fouet les personnes sans abri et ses conséquences sont dévastatrices. Près de 7 200 personnes sont en situation de sans-abrisme ou de mal logement en Région de Bruxelles-Capitale, un chiffre en hausse de 19 % depuis 2020. Et parmi elles, de plus en plus de femmes et de familles entières avec enfants. Les aider à trouver des moyens pour se reposer est une urgence absolue pour leur santé mentale et physique.
Les premières nuits dehors sont impitoyables et très souvent accompagnées de scènes d’agressions ou de vols. Les personnes sans abri luttent constamment contre le danger et la peur d’être dépossédées du peu qu’il leur reste.
Pour trouver un peu de quiétude et de sécurité, certain∙es font le choix d’un lieu public avec du passage, d’autres optent pour un endroit au calme, isolé. Marc* ne dort que 3h par nuit, en dehors de Bruxelles, et Claire* préfère marcher pour échapper à la violence de la rue. Sans sommeil, envisager l’avenir avec confiance est impossible. Son absence est destructrice et les risques associés le sont tout autant : lourds syndromes dépressifs, diabète, hypertension, troubles cardiaques, etc.
Le repos est un déterminant majeur pour la santé. Nous voulons le garantir à chacun∙e !
Nos Centres de jour ouvrent en effet leurs portes à toutes et tous pendant la journée : nous mettons à disposition des espaces de repos, des consignes pour que chacun et chacune puisse y ranger ses affaires en sécurité, des douches chaudes, des repas sains, etc. Une parenthèse nécessaire, pour baisser la garde un instant, dans une vie remplie de fatigue, de blessures et d’inquiétudes.
Nous avons impérativement besoin de vous pour assurer l’accueil, l’écoute et l’accompagnement nécessaires aux hommes, aux femmes et aux enfants sans chez-soi qui nous sollicitent. Il n’est pas envisageable de devoir les laisser choisir entre dormir et craindre pour leur vie.
*Prénom d'emprunt. Nos témoignages sont reconstitués d'après plusieurs expériences de terrain pour ne pas mettre en péril l'anonymat de nos usagers et usagères.
Photo : ©coldsnowstorm
La Fondation Fair Ground Belgium, la coopérative immobilière sociale Fair Ground Brussels et l’association L’Ilot viennent de signer l’acte d’achat de trois immeubles remarquables à Schaerbeek. La première pierre d’un projet ambitieux pour l’accueil des plus précaires.
À croire que la Rue des Palais n’a jamais aussi bien porté son nom. En officialisant l’achat de trois immeubles remarquables à Schaerbeek, la Fondation Fair Ground Belgium et l’ASBL L’Ilot se réjouissent surtout de pouvoir officialiser le lancement de projets à très forte plus-value sociale. “C’est une formidable nouvelle pour notre Fondation reconnue d’Utilité publique. Nous sommes à l'essence de notre but social en retirant ces biens du marché spéculatif. Les projets qui y seront développés sont uniques et permettent de considérablement faciliter autant qu'adoucir la vie de celles et ceux qui en bénéficieront. Les rénovations vont permettre d’avoir des espaces dignes et pérennes pour personnes sans abri en plein cœur de Bruxelles”, commente Pierre-Arthur de Béthune, administrateur de la Fondation Fair Ground Belgium et signataire de l’acte.
“Nous sommes ravis de pouvoir durablement installer notre Centre de jour par et pour les femmes sans abri - le premier de la Région de Bruxelles-Capitale - dans un bâtiment de ce standing, à cet endroit”, note Ariane Dierickx, directrice de L’Ilot. “Ce centre est un lieu de paix nécessaire pour les femmes en situation de sans-abrisme qui, malheureusement, vivent dans des milieux difficiles où elles doivent souvent faire face à des violences multiples. Leur permettre, même temporairement, de s’y ressourcer est une première étape vers la reconstruction.”
De gauche à droite, les n°32 - où sera le Centre de jour pour l’accueil d’urgence -, 34 - où sera la Maison d’accueil pour l’hébergement temporaire -, et 36 où 6 logements seront mis en location.
En acquérant l’emphytéose pour 99 ans sur les numéros 32 et 34 de ce vaste immeuble, L’Ilot pourra ainsi durablement y installer son Centre de jour par et pour les femmes sans chez-soi. L’association ouvrira également une Maison d’accueil au n°34, avec chambres et espaces communs, pour permettre au public de se poser et d’envisager une nouvelle trajectoire de vie.
Un projet complet, qui permettra donc à la fois l’accueil d’urgence et l’hébergement temporaire des femmes vivant en rue.
La qualité du bâti et les rénovations qui y seront apportées dans les prochains mois auront une incidence certaine sur la qualité de l’accueil et du travail social qui y seront proposés. “Cela prend du temps de se reconstruire, mais nous savons que c’est possible, surtout quand des outils tels que ceux-ci sont mis à disposition des publics fragilisés”, explique Ariane Dierickx. “Le fait que le bâtiment soit beau est aussi une aide certaine avec un impact psychologique évident. La beauté est un vrai déterminant pour retrouver une certaine estime de soi”.
La 3e maison, située au numéro 36, sera dédiée à du logement à long terme, via la coopérative Fair Ground Brussels qui en a aussi acquis l’emphytéose pour 99 ans. “Des logements existent déjà et sont gérés par une Agence immobilière sociale (AIS)”, détaille Esther Jakober, Présidente de la coopérative immobilière sociale Fair Ground Brussels. “Nous continuerons à travailler avec cette AIS mais rénoverons le bâtiment conformément à ce que nous essayons toujours de faire : offrir des logements de qualité, durables, à faible consommation énergétique et à bas coût. Au total, nous pourrons, au fil des rénovations, offrir 6 logements pour environ 13 personnes”.
Un tel projet est significatif à l’échelle de Bruxelles. Maintenant que l’acte est signé, l’enjeu est que ces Palais puissent le plus rapidement possible être entièrement opérationnels : l’inauguration est en effet attendue pour l’horizon 2027.
L’achat s’est fait via un démembrement entre le tréfonds (ou sol ou foncier), qui a été acquis par le Fondation Fair Ground Belgium.
Des emphytéoses ont été cédées pour les murs (ou le bâti) à L’Ilot pour les n°s 32 et 34 et à la coopérative Fair Ground Brussels pour le 36.
Ce vendredi 27 septembre, l’asbl L’Ilot offre une carte blanche à l’humoriste Florence Mendez. Une soirée exceptionnelle pour venir soutenir en rigolant Circé de L’Ilot, le premier Centre de jour pour et par les femmes sans abri en Belgique créé il y a un an.
Pour l’occasion, l’humoriste et lanceuse d’alerte du #MeToo stand-up, Florence Mendez campera le rôle de la maitresse de cérémonie, épaulée par plusieurs invités prestigieux ! Une soirée festive organisée dans le cadre du premier anniversaire de Circé de L’Ilot, mais aussi et d’abord une soirée de soutien pour le premier Centre de jour pour femmes sans abri en Belgique. Et l’occasion de se projeter déjà sur son déménagement futur dans un lieu aux espaces repensés !
En plus de passer un moment rigolo, chacune de vos présences nous aidera à faire ensemble ce pas en avant gigantesque pour la reconnaissance du sans-abrisme au féminin.
Plus d’infos et réservation à suivre via info@ilot.be. Restez connecté⸱es aux réseaux de L’Ilot !
Réservation obligatoire via info@ilot.be