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Aurélie Van De Walle

Plus de besoins, moins de moyens 1024 576 L'Ilot

Plus de besoins, moins de moyens

L’équation impossible des organisations de lutte contre le sans-abrisme

Une perte de revenus avec la diminution de la déduction fiscale sur le don…

La levée de fonds privés nous est devenue indispensable pour assurer le financement de  nos activités face aux besoins grandissants en matière de lutte contre la grande  précarité. Conscients des limites budgétaires des autorités publiques, nos organisations  ont patiemment construit un réseau de donatrices et donateurs privés pour pallier le  manque. Ces dons rendent par exemple possible des projets d’innovation sociale peu ou  pas subsidiés. Ils assurent aussi un renforcement en personnel des projets  structurellement sous-financés. Enfin, ils autorisent la mise à niveau de nos  infrastructures nous permettant de les rendre plus qualitatives. Pour envisager une  montée en puissance de nos actions face à l’accroissement de la problématique du  sans-abrisme, la levée de fonds privés est une piste dans laquelle nos organisations ont  investi, notamment poussées par des discours de responsabilisation financière.  L’annonce du gouvernement fédéral d’une réduction des déductions fiscales sur les  dons, passant de 45 à 30%, est donc extrêmement inquiétante. Cela va  mécaniquement conduire à une réduction de nos revenus sur ce segment, à un moment  où nos financements publics sont eux aussi remis en question. 

…couplée à une augmentation de la grande précarité 

La Belgique connait depuis une quinzaine d’années une augmentation sans précédent  du sans-abrisme. Ce phénomène observé par toutes et tous est confirmé par plusieurs  dénombrements des personnes sans-abris organisés par différents organismes publics  et indépendants. Bruxelles en est un exemple frappant: le nombre de personnes sans  abri y est passé de 1.724 en 2008 à 9.777 en 2024 selon le décompte de Bruss’Help, soit  un nombre six fois supérieur. Face à une telle spirale, un plan ambitieux est nécessaire  si on veut inverser la tendance. Pourtant, les mesures annoncées par le nouveau  gouvernement fédéral dans son accord de majorité retirent beaucoup de filets de  sécurité pour les populations les plus fragiles. Cela fait craindre une augmentation de la  perte de logement et donc une accélération inquiétante du sans-abrisme structurel. 

Pour nos organisations, la situation ne fait pas de doute : nos services, déjà saturés,  vont connaître un accroissement de la demande à laquelle nous n’aurons pas la capacité  de répondre.

Une réduction de nos moyens et une augmentation des besoins sur nos missions, voilà  le cocktail explosif auquel nous nous préparons.  

Il est possible que le nouveau gouvernement fédéral, en prenant des décisions qui sont  toujours techniques et complexes à élaborer, n’ait pas envisagé ces conséquences.  Nous voulons donc l’interpeller sur le risque qui se pose ici. Personne ne désire une  explosion du nombre de personnes en rue : ce n’est pas l’idée que l’on se fait d’une  société riche et prospère. Ce sont des destins brisés couplés à un coût sociétal  important, car plus longtemps on reste en rue et plus long et coûteux est le chemin pour  en sortir. 

La déduction fiscale sur le don permettait jusqu’ici au gouvernement d’agir sur ce drame  sociétal à moindres frais. Chaque euro investi dans nos organisations ne coûte que 45  centimes à l’État. Cela permet donc une répartition du financement des actions entre les  citoyens et citoyennes d’une part et les autorités publiques d'autre part. Si demain,  investir dans la collecte de dons devait ne plus être rentable pour nos organisations, nous  n’aurions d’autre choix que de nous tourner vers les pouvoirs publics pour compenser le  manque à gagner, rendant l’opération négative pour les finances publiques.  

Nous appelons donc le nouveau gouvernement fédéral à entendre notre appel et à  adapter ses mesures.  

[Interpeler vos élu∙es, partager cet appel, c’est agir concrètement sur l’avenir de milliers  de personnes sans chez-soi et grandement précarisées.]  

Signataires :

  • L’Ilot
  • Infirmiers de rue
  • Samusocial
  • AMA - Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri
  • CPVCF
  • Le Chant d’Oiseau
  • Le Home Baudouin
  • Le Home du pré
  • Le Comité de la Samaritaine, asbl
  • L’Entraide de Saint-Gilles (Diaconia Asbl)
  • Chèvrefeuille
  • Resto du Coeur de Saint-Gilles
  • CASAF ASBL- Aire de Rien  (Les Petits Riens )
  • Pierre d’Angle asbl
  • Source asbl
  • Rolling Douche Asbl
  • Service d’Entraide Familiale ASBL (SEF ASBL)
  • Mères et Enfants asbl
  • Maison d’Accueil Saint-Paul Asbl
  • Maison maternelle Paul Henricot
  • asbl DIOGENES vzw
  • Les Frangines asbl
  • Le Tremplin
  • Bulle Wasserette Mobile
  • Maison d’accueil L’Etape ASBL
  • Maison d’accueil L’Espérance
  • La Fontaine Liège / Ordre de Malte Belgique asbl
  • Braséro - Accueil de jour - ASBL
  • Les Petits Riens asbl
  • Nativitas asbl
  • L’Eglantier
dénombrement sans abri Bruxelles
Dénombrement des personnes sans abri : résultats alarmants 1024 683 L'Ilot

Dénombrement des personnes sans abri : résultats alarmants

Photo : ©Arnaud Ghys

Sommaire :

  • Pourquoi ce dénombrement des personnes sans abri ou mal-logées à Bruxelles ? 
  • Les chiffres du dénombrement des personnes sans abri ou mal-logées à Bruxelles 
  • Le détricotage des politiques sociales : quel impact sur l’évolution du sans-abrisme ?   
  • Quelles solutions pour les personnes sans abri ou mal-logées ? 

Les chiffres du dernier dénombrement des personnes sans abri ou mal-logées à Bruxelles viennent d’être publiés par Bruss’help dans son rapport préliminaire 2025. Et le constat est alarmant : 9 777 d'entre eux.elles vivent sans chez-soi dans la capitale belge. Soit une augmentation de 25 % en seulement 2 ans !  

Une telle expansion du phénomène n’avait jamais été connue jusqu’à ce jour. À l’œuvre au niveau fédéral, le détricotage des politiques sociales annonce un futur sans promesses d’améliorations. Mais comment, dans une capitale européenne, tant de personnes peuvent-elles encore vivre cette situation ?  

Pourquoi ce dénombrement des personnes sans abri ou mal-logées à Bruxelles ? 

Le dénombrement, le fait même de compter, permet de mettre en lumière un phénomène souvent dissimulé. Cet effort de visibilisation pose ainsi les bases d’un pilotage plus juste des politiques publiques. Afin d’obtenir une cartographie la plus exacte possible, le dénombrement du nombre de personnes sans abri ou mal-logées à Bruxelles s’appuie sur une méthodologie robuste.  

Les chiffres du dénombrement des personnes sans abri ou mal-logées à Bruxelles   

Le dénombrement de 2022 recensait déjà 7 134 personnes sans chez-soi à Bruxelles. En 2024, ce sont cette fois 9 777 personnes sans abri ou mal-logées qui tentent de survivre dans la capitale. Cette hausse de 25 % démontre une aggravation claire du phénomène, qui s’explique par différents facteurs, comme l’explique le président de Bruss’Help : 

  • l’évolution significative de la pauvreté à Bruxelles ; 
  • l’augmentation abusive des loyers qui mène à des expulsions massives  
  • l’arrêt de l’accueil d’hommes seuls dans les structures de Fedasil. 
dénombrement sans abri Bruss'help

Pourcentage de personnes sans chez-soi dénombrées par profil (Source : Bruss’help) 

Mais ce n’est pas tout. Le nombre de mineurs·es et de femmes sans abri ou mal-logées a également explosé en l’espace de seulement deux ans : 

  • 2022 : on recense 1 283 femmes et 977 mineurs∙es sans chez-soi à Bruxelles ; 
  • 2024 : on compte 1 991 femmes et 1 678 mineurs∙es sans abri ou mal-logées dans la capitale.  
combien de sans abri à bruxelles

Répartition des personnes sans chez-soi selon l’âge et le genre (Source : Bruss’help) 

Le détricotage des politiques sociales : quel impact sur l’évolution du sans-abrisme ?   

L’accord des partis du gouvernement Arizona comporte une série de mesures qui concernent nos pensions, salaires et services publics, parmi lesquelles on retrouve : 

  • la diminution de la cotisation spéciale de sécurité sociale ; 
  • le rétablissement de la période d’essai ; 
  • la limitation des allocations de chômage à 2 ans ;  
  • le plafonnage des aides sociales des chômeurs·ses au salaire minimum ; 
  • l’introduction de malus (jusqu’à 404 € par mois) pour inciter les futurs·es pensionnés·es à ne pas anticiper leur retraite.  

Ces décisions qui remodèlent drastiquement les politiques sociales impliquent à terme une nouvelle accélération du sans-abrisme à Bruxelles. La baisse des ressources de l’aide sociale, le risque de saturation des CPAS, la facilitation des licenciements précoces, etc. : autant de conséquences concrètes qui menacent le maintien en logement, d’autant plus dans une ville où les loyers explosent 

Quelles solutions pour les personnes sans abri ou mal-logées ?  

Les chiffres du dénombrement de 2024 le démontrent encore : le sans-abrisme est une problématique de grande ampleur. Comment, dès lors, lutter contre le phénomène ? 

À L’Ilot, notre accompagnement des personnes sans chez-soi s’organise en 5 actions : 

  • accueil d’urgence : deux Centres de jour (dont Circé, dédié aux fxmmes) pour les besoins de première nécessité ; 
  • hébergement temporaire : quatre Maisons d’accueil pour se reconstruire et se stabiliser ;  
  • logement : une cellule de Captation et de Création de Logements (CCL), ainsi qu’un Service d’Accompagnement À Domicile (S.Ac.A.Do.) et un Service d’Installation en Logement (SIL) ;  
  • formation & emploi : les Cuisines et la Recyclerie de L’Ilot pour former à un emploi ;   
  • santé alimentaire : une collecte alimentaire pour proposer une alimentation saine et durable.

Soutenir le combat de L’Ilot, c’est faire un geste pour la fin du sans-abrisme à Bruxelles. 

Surpopulation carcérale : nos maisons d’accueil à bout de souffle 1024 576 L'Ilot

Surpopulation carcérale : nos maisons d’accueil à bout de souffle

Photo : ©Layla Aerts

L’Ilot interpelle face aux effets de la surpopulation carcérale sur ses structures d’accueil

Des mesures pénitentiaires aux répercussions inattendues

Depuis 2024, plusieurs mesures ont été prises pour désengorger les prisons belges : congés pénitentiaires prolongés, détentions fractionnées (« un mois sur deux »), etc. Si ces dispositifs visent à réduire la pression carcérale, ils ont provoqué un effet boule de neige inattendu sur les structures d’accueil comme celles de L’Ilot.

Des maisons d’accueil sous pression constante

En l’absence de solutions de logement à leur sortie, de nombreuses personnes détenues sont désormais orientées vers nos Maisons d’accueil, sans concertation préalable ni moyens supplémentaires.

À notre Maison pour hommes sans abri de Jumet, le nombre de personnes en congé pénitentiaire accueillies est passé de 3 ou 4 par mois à près de 30 aujourd’hui. Ce sont désormais 130 personnes détenues qui sont suivies dans notre Maison d'accueil de Jumet.

Une absence de concertation et de moyens

Nos équipes sont en première ligne pour amortir les conséquences de ces politiques pénitentiaires sans vision à long terme. Cette situation génère une pression constante et menace la qualité de l’accompagnement que nous pouvons offrir au quotidien aux personnes en situation de précarité.

Un appel à une action urgente des autorités

Face à cette pression devenue intenable, L’Ilot appelle les autorités à engager de toute urgence une concertation avec les acteurs du secteur du sans-chez-soirisme et à mobiliser des ressources concrètes pour faire face à cette nouvelle réalité afin de garantir un accompagnement digne et durable aux personnes en fin de peine.

Retour sur la soirée stand-up avec Lisa Delmoitiez au profit de L’Ilot 1024 576 L'Ilot

Retour sur la soirée stand-up avec Lisa Delmoitiez au profit de L’Ilot

Ce mercredi 9 avril, vous étiez près de 200 à avoir répondu présent·es à notre soirée stand-up avec Lisa Delmoitiez et son casting 5 étoiles aux Halles de Schaerbeek

L’ambiance était à la hauteur de l’événement, entre rires, bonne humeur et soutien pour une même cause : la lutte contre le sans-abrisme. Un grand merci à Lisa Delmoitiez pour l'animation de la soirée ainsi qu'à l'équipe des Cuisines de L’Ilot pour la délicieuse restauration et aux humoristes Mélanie Akkari, PE, DENA, ZoraAlba et Nikoz pour leur énergie et leur humour tout au long de la soirée !
On remet ça ensemble ? N'hésitez pas à venir à notre soirée théâtre du 26 novembre autour de la pièce Queen Kong.
dénombrement sans abri Bruxelles
Expulsion locative : définition, chiffres et conséquences 1024 683 L'Ilot

Expulsion locative : définition, chiffres et conséquences

Photo : ©Arnaud Ghys

Expulsion locative : fin de la trêve hivernale bruxelloise

  1. Qu’est-ce qu’une expulsion locative ?
  2. Expulsion locative : les chiffres à Bruxelles
  3. Les conséquences des expulsions
  4. Ressources

Mars 2025. Les beaux jours font doucement leur retour, et il souffle sur Bruxelles comme un parfum d’été… La réalité est pourtant bien moins belle pour toute une série d’habitants·es de la capitale. Le 15 mars signe la fin de la trêve hivernale qui gelait les décisions juridiques d’expulsion locative. Passé cette date, des locataires bruxellois·es seront donc mis·es dehors. Pour certains·es, c’est le début du sans-abrisme.

Qu’est-ce qu’une expulsion locative ?

L’expulsion locative est une procédure légale permettant aux propriétaires de récupérer leur bien en cas de manquement des locataires à leurs obligations contractuelles.

À Bruxelles, un « moratoire hivernal » interdit les expulsions entre le 1er novembre et le 15 mars, même si le propriétaire détient un titre exécutoire tel qu’un jugement du juge de paix.

Expulsion locative : les chiffres à Bruxelles

On dénombre une dizaine d’expulsions par jour à Bruxelles. Soit plusieurs milliers par an. Bien qu’horrifiants, ces chiffres ne comptabilisent même pas toutes les expulsions locatives cachées. De nombreuses personnes sont en effet mises à la porte sans même que les autorités ne soient mises au courant.

Dans plus de la moitié des cas, le jugement se délivre en l'absence du locataire. L’affaire n’est pourtant pas traitée lorsque le propriétaire est absent à l’audience… Le système protège ainsi davantage les bénéfices financiers de ce dernier que le droit du locataire à disposer d’un logement, inscrit noir sur blanc dans la constitution belge :

"Art.23
Chacun a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine.
[…] à cette fin, la loi, les décrets ou les règles garantissent, les droits économiques, sociaux et culturels. Ces droits comprennent notamment :
[…] le droit à un logement décent ;"

Les conséquences des expulsions

Pour les locataires, les conséquences d’une expulsion locative sont désastreuses. La quête d’un logement au prix accessible pour les petits budgets est vaine à Bruxelles. Impossible donc, dans ces conditions, de retrouver un logement sur le marché locatif privé.

Et les logements sociaux ? Face à leur saturation (plus de 50 000 foyers sur la liste d’attente), les locataires expulsés·es sont contraints·es d’attendre 5, 10, voire 15 ans avant qu’on leur propose un logement.

L’expulsion amène ainsi ces publics à connaître la réalité des personnes sans abri : accueil en hébergement d’urgence, logement chez des amis·es ou même arrivée à la rue.

« Des familles dans des situations d’expulsion vont devoir chercher des hébergements d’urgence et quand on a 3, 4, 5, 6 enfants, il n’y a vraiment pas du tout de centres d’hébergement à Bruxelles qui soient réellement disponibles rapidement ». Adèle Morvan, Travailleuse sociale à S.Ac.A.Do

Comme le démontrent des études, la perte d’un logement engendre également des conséquences psychologiques : insécurité à long terme pour les enfants, perte de repères... Le coût des expulsions est aussi énorme pour la collectivité puisque la procédure implique toute une série d’officiers·ères publics·ques.

Vidéo avec Adèle Morvan, travailleuse sociale à S.Ac.A.Do.

8 mars : L’Ilot manifeste pour les droits des femmes 1024 576 L'Ilot

8 mars : L’Ilot manifeste pour les droits des femmes

Salaires inférieurs, temps partiels subis, métiers sous-valorisés, retraites plus faibles… En Belgique, les femmes sont les premières victimes de la précarité financière. Une réalité qui les maintient dans une dépendance économique et les expose davantage à la précarité, au mal-logement et au sans-abrisme.

L'homme le plus pauvre de Belgique est une femme

La précarité économique touche particulièrement les femmes, notamment celles issues de milieux défavorisés, migrantes ou monoparentales. En Belgique, 70 % des personnes pauvres sont des femmes. Les familles monoparentales, souvent dirigées par des femmes, vivent avec un risque de pauvreté de 41 %. Et les femmes seules de moins de 65 ans sont également plus exposées à la précarité. Les femmes occupent souvent des emplois précaires et mal rémunérés, particulièrement dans les secteurs du soin et de l’action sociale, tout en assumant une charge de travail domestique disproportionnée.

Quelques chiffres
  • 70 % des personnes en situation de pauvreté individuelle sont des femmes.
  • Une femme en couple a quatre fois plus de risques d’être en précarité (32 %) qu’un homme en couple (7 %).
  • La dépendance financière concerne 23 % des femmes en couple contre seulement 3 % des hommes.
  • Les revenus annuels nets moyens des hommes s’élèvent à 25.935 €, contre 18.585 € pour les femmes.
  • 66,4 % des femmes de 20 à 64 ans travaillent, contre 74,5 % des hommes.

Ces chiffres sont issus de notre étude-action « Sans-abrisme au féminin : sortir de l’invisibilité », sortie en 2022.

Moins de revenus... Mais plus de dépenses

Au quotidien, les femmes font face à des dépenses supplémentaires qui alourdissent leur budget et creusent encore davantage les inégalités financières par rapport aux hommes. Parmi celles-ci :

  • La taxe rose : les rasoirs, shampoings, crèmes, etc. sont plus chers que leurs équivalents masculins.
  • Les protections hygiéniques, qui représentent une charge financière de jusqu'à 120 € par an.
  • Les consultations gynécologiques, plus chères qu’une simple consultation médicale.
  • Le maquillage, les soins de la peau et les produits capillaires achetés par les femmes à cause des attentes sociales.
  • Frais de garde et parentalité à leur charge.
  • Dépenses liées à la sécurité : Certaines femmes investissent dans des taxis/Ubers tard le soir par peur des agressions, ce qui entraîne des frais supplémentaires par rapport aux hommes qui utilisent plus souvent les transports en commun la nuit.
Manifestation pour les droits des femmes

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, L’Ilot rappelle que l’accès à un revenu digne et durable est la clé pour sortir durablement de la précarité. Ce samedi 8 mars, nous descendrons dans les rues pour faire entendre notre voix et exiger des politiques économiques qui garantissent aux femmes sans abri des revenus dignes et une véritable indépendance financière.

Évènement théâtre : Queen Kong (26/11/25) 1024 576 L'Ilot

Évènement théâtre : Queen Kong (26/11/25)

L’Ilot vous invite à une soirée théâtre exceptionnelle : Queen Kong au Centre Culturel d'Uccle !

Le sans-abrisme frappe durement les femmes, souvent invisibilisées et exposées à des violences multiples. En septembre 2023, notre association a ouvert le premier centre de jour dédié aux femmes sans abri, un espace sécurisant où elles peuvent se reconstruire : Circé de L'Ilot. Pour poursuivre notre engagement, nous organisons une soirée spéciale le mercredi 26 novembre au Centre Culturel d’Uccle, avec la pièce Queen Kong.

Texte percutant et libérateur, Queen Kong raconte le parcours d’une héroïne qui brise les codes et suit son désir de liberté, coûte que coûte. Cette œuvre, adaptée par Georges Lini et acclamée par la critique comme la jeunesse, résonne profondément avec la réalité des femmes en situation de précarité.

Tous les bénéfices de cette soirée seront reversés à L’Ilot. Rejoignez-nous pour un moment de théâtre engagé et solidaire !

INFOS PRATIQUES

Quand ? Le mercredi 26 novembre à 19h30

Où ? Au Centre Culture d'Uccle, Rue Rouge 47, 1180 Uccle

Prix ? Prix scolaire : 12 euros / Prix standard : 30 euros / Prix de soutien : 100 euros

AU PROGRAMME
  • 18h30 : Accès au bar et à une petite restauration (croque monsieur végé ou traditionnel, assiettes de charcuterie/fromage)
  • 19h30 – 21h : Queen Kong
  • 21h00 – 00h : Échanges autour d'un verre
Évènement – Soirée plateau avec Lisa Delmoitiez 1024 577 L'Ilot

Évènement – Soirée plateau avec Lisa Delmoitiez

« Diseuse de boutades » en tournée partout en France, en Suisse et forcément en Belgique, mère patrie, Lisa Delmoitiez nous fait l’honneur d’un pit stop ce mercredi 9 avril 2025 aux Halles de Schaerbeek.

L’idée : réunir autour d’elles un beau morceau du gratin du stand-up bruxellois et rigoler ensemble pour soutenir les projets de L’Ilot et continuer de lutter pour mettre fin au sans-abrisme.

Au menu de la soirée, en plus de notre hôte de cérémonie : Mélanie Akkari, Dena, Alba, Zora, PE et Nikoz !! Du très lourd

Pour L’Ilot, cette soirée sera l’occasion de soutenir les projets existants, mais aussi le déménagement bientôt d’une partie de ces activités vers la Rue des Palais à Schaerbeek dans un lieu aux espaces repensés et situé à deux pas des Halles de Schaerbeek.

En plus de passer un moment rigolo ensemble, chacune de vos présences nous aideront ainsi à faire ensemble ce pas en avant gigantesque pour la reconnaissance du sans abrisme comme problématique de société.

INFOS PRATIQUES

Quand ? Le mercredi 9 avril de 19h à minuit

Où ? Aux Halles de SchaerbeekRue Royale-Sainte-Marie 22a, 1030 Schaerbeek

Prix ? Prix standard : 30 euros / Prix de soutien : 100 euros

AU PROGRAMME
  • 19h-20h15 : Accueil, bar, petite restauration et tombola pas pour rire
  • 20h30 – 22h00 : Plateau stand-up animé par Lisa Delmoitiez
  • 22h00 – 00h : Bar et petite restauration
LINE UP
    • Lisa Delmoitiez : on ne présente plus la maitresse de cérémonie ! « Diseuse de boutades » en tournée partout en France, en Suisse et forcément en Belgique, mère patrie, Lisa Delmoitiez nous fait l’honneur d’un pit stop ce mercredi 9 avril 2025 aux Halles de Schaerbeek. Et nous revient pour L’Ilot avec un casting  tordant et engagé.
    • NIKOZ : arpente les planches à un rythme effréné depuis 7 ans. Sur scène, il s’attaque aux petits travers du quotidien, jongle avec l’absurde et fait preuve d’une authenticité désarmante. Son humour est à son image : spontané, bienveillant et sans artifice. Il ne joue pas un personnage, il est lui-même, et c’est peut-être ça qui le rend si attachant. Avec lui, pas de méchanceté gratuite, juste l’envie simple et sincère que tout le monde passe un bon moment.
    • PE : il s'appelle Pierre-Emmanuel mais son nom de scène, c'est PE. L’enfant de Jodoigne se rêvait trompettiste, mais a finalement gravit doucement mais sûrement les échelons de la scène comique belge sans duper personne. On l’a découvert dans les premières parties de Gad Elmaleh puis de Jérémy Ferrari, on le retrouve aujourd’hui en taulier de la foisonnante scène de stand-up francophone.
    • Dena : après avoir fait sold-out sur sold-out et standing-ovation sur standing-ovation avec son spectacle « Dena Princesse Guerrière », Dena Vahdani revient en force. Étoile montantes du stand-up bruxellois, elle défend avec force des identités variées. Une inclusivité qui participe à diversifier ce milieu du stand-up qu’elle défend et considère comme avant-gardiste.
    • Mélanie Akkari : révélée sur les planches du Kings Of Comedy Club, Mélanie nous parle de son identité libanaise tous les lundi matin sur les ondes de la Première. Drôle, touchante et percutante !
    • Alba : Alba s’empare de la scène pour vous raconter son ascension sociale de caissière chez Farm à gourou en passant par psy et enfin dieu. C’est avec son personnage de psychopathe et ses apartés absurdes qu’elle arrive à grimper les échelons de l’ascension sociale de la désillusion. Vous voilà prévenu.e.s, une fois sortie de la salle vous serez adeptes !
    • Zora : humoriste végane sauce lunaire, porte un regard décalé sur la quarantaine, le développement personnel et les légumes. Ça va pulser !

Réservation obligatoire

Ne tardez pas à réserver : les places sont limitées !

La rue tue : 30 ans d’espérance de vie en moins 1024 576 L'Ilot

La rue tue : 30 ans d’espérance de vie en moins

En Belgique, l’espérance de vie des personnes sans abri est de seulement 49 ans, contre plus de 80 ans pour la population générale. Ce chiffre glaçant illustre l’impact dévastateur de la vie dans la rue. Vivre sans chez-soi, c’est affronter chaque jour le froid, la faim, les maladies et les agressions, dans une bataille incessante pour la survie. Les personnes sans abri ont un risque de mortalité 6,5 fois plus élevé que le reste de la population. Une personne sur trois souffre de maladies psychiatriques sévères, et un tiers est touché par des addictions.

Cette réalité brutale ne peut plus être ignorée : en 2023, plus de 80 personnes sont mortes dans la rue à Bruxelles, soit le double des chiffres de 2009. Les femmes sans abri ont une espérance de vie encore plus basse avec une moyenne de 46 ans. Environ deux tiers d'entre elles meurent de maladies ou des suites d’agressions, souvent dans l’indifférence générale.

Comment, dans un pays comme le nôtre, pouvons-nous encore tolérer cette situation en 2024 ? Ces chiffres sont le reflet brutal d’une société qui abandonne les plus vulnérables à leur propre sort.

Chaque jour, L'Ilot se mobilise pour éviter ces drames. Mais les besoins sont immenses. Agir maintenant, c'est refuser de laisser la rue devenir un endroit sans droits, ni protection.

Évènement – Going Home au Théâtre de Poche 1024 576 L'Ilot

Évènement – Going Home au Théâtre de Poche

L’Ilot s’engage dans la lutte contre le sans-abrisme en œuvrant pour l’autonomie et la justice sociale.

À ce titre, nous sommes honoré∙es de collaborer avec le Théâtre de Poche pour une soirée spéciale, le jeudi 30 janvier prochain, dédiée à la dernière représentation de Going Home. Les bénéfices de cet événement seront entièrement reversés à L’Ilot.

Going Home est une plongée au cœur de l’histoire bouleversante de « Michalak l’éthiopien », incarné par l’extraordinaire Dorcy Rugamba. Ce récit d’exil, d’identité et de résilience, qui nous emmène de Salzbourg à Addis-Abeba, entre espoirs et désillusions, résonne profondément avec les valeurs de L’Ilot. Comme Michalak, les personnes qui fréquentent nos services traversent des épreuves aussi complexes que traumatisantes.

Accompagnée par une musique puissante et des visuels immersifs, la pièce est une ode à la compréhension et à la solidarité. Rejoignez-nous pour une soirée mémorable, à la fois artistique et engagée.

Infos pratiques

  • Quand ? Le jeudi 30 janvier 2025 de 19h30 à 20h30
  • Où ? Au Théâtre de Poche
  • Prix ? Prix standard : 30 euros / Prix de soutien : 100 euros