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Les propositions de L’Ilot pour des communes actrices de la lutte contre le sans-chez-soirisme 1024 576 L'Ilot

Les propositions de L’Ilot pour des communes actrices de la lutte contre le sans-chez-soirisme

Axe 1 :  Un espace public inclusif

Une des compétences importantes des communes est l’aménagement de l’espace public. Il est bien connu que celui-ci a trop souvent été conçu, par le passé et encore actuellement - par des acteurs publics ou privés -, pour dissuader les personnes sans chez-soi de s’y installer : bancs fractionnés pour empêcher de s’y allonger, protubérances empêchant de s’asseoir sur les devantures, ou encore disparition totale de mobilier urbain lors de la rénovation de certains endroits pour « éliminer » le problème. Cette évolution impacte aussi l’ensemble de la population qui se déplace dans l’espace public. Selon nous, un autre type d’espace public, plus inclusif, est possible : accueillant, sécurisé et offrant des services universels à toutes et tous, que les personnes disposent ou non d’un chez-soi.

Voici une série de recommandations non-exhaustive :

Du mobilier urbain beau et confortable

Nous vivons à une époque où le manque d’espaces communs devient un enjeu sociétal majeur : de plus en plus de personnes sont isolées au quotidien et nos modes de vie - personnels comme professionnels - tendent à diminuer les opportunités de rencontre. Miser sur un espace public accueillant et convivial constitue une réponse à ces enjeux. Les récentes rénovations du piétonnier du centre-ville bruxellois, avec notamment l’installation de « chaises à bascule », ont suscité un réel enthousiasme parmi les passants et passantes. C’est un exemple positif dont d’autres communes pourraient s’inspirer. De manière plus classique, nous pensons que les bancs publics doivent non seulement continuer d'exister, mais être plus nombreux.

En complément, il est temps d’interdire les « dispositifs anti-SDF », indignes d'une société qui se veut démocratique, tournée vers l’autre et solidaire.

Un accès sanitaire renforcé

Un réseau de toilettes publiques

Comparée à d’autres pays, la Belgique souffre d’un manque criant de toilettes publiques. Cela pose un véritable problème sanitaire, entraînant des conséquences sur l'insalubrité de certains lieux et une réelle inégalité de genre, les femmes étant les premières victimes de cette carence. Au niveau des initiatives intéressantes à généraliser, certaines communes ont, par exemple, œuvré à faciliter l’accès aux toilettes des établissements Horeca. Mais cela reste insuffisant à nos yeux : les personnes les plus marginalisées ont encore trop souvent du mal à accéder à ces lieux. Les communes doivent développer un réseau de toilettes publiques offrant un accès universel. De nombreuses villes à travers le monde y parviennent, pourquoi pas nous ?

Des bains publics en voie de disparition : un patrimoine à sauvegarder

Durant le 20e siècle, les communes belges ont progressivement fermé le dense réseau de bains publics dont elles avaient la responsabilité. Alors que posséder une salle de bain individuelle était un luxe exceptionnel, c’est désormais devenu la norme. Pourtant, sans même parler des personnes vivant dans la rue, une part conséquente de la population n’a toujours pas de salle de bain dans son logement. Ces fermetures ont entraîné la création de structures associatives pour pallier ce manque (L’Ilot gère deux centres de jour notamment destinés à cet effet mais d’autres structures ont été créées autour de ce besoin spécifique comme DoucheFLUX ou Rolling Douche à Bruxelles). Cependant, ces lieux ne sont pas aussi « universels » qu’un service public et peuvent être perçus comme stigmatisants, en plus d’être insuffisants pour répondre à la demande. Certaines communes ont maintenu des douches sociales au sein des piscines communales, ce qui est une bonne initiative à renforcer afin que l’hygiène personnelle ne soit plus un luxe inaccessible. Ces dispositifs pourraient s’accompagner de services de consignes, outil indispensable pour beaucoup de personnes sans chez-soi.

Un accès universel à l'eau potable

Nos villes seront de plus en plus confrontées à des épisodes de chaleurs intenses. Pourtant, paradoxalement, nous manquons cruellement d’accès à l’eau potable dans l’espace public. En comparaison avec Paris et d’autres villes françaises, la différence est frappante. Bruxelles a commencé à augmenter le nombre de fontaines d’eau potable ; une excellente initiative, mais insuffisante. Les communes peuvent faire davantage, et c’est aussi le cas dans les communes wallonnes, comme à Charleroi, où le manque est criant.

Le réseau de fontaine Wallace à Paris : un réseau dense et ancien

Une ville plus propre

Certaines personnes assimilent les habitants et habitantes de la rue à la saleté. Pourtant, il est évident qu’une personne vivant dans la rue génère moins de déchets annuels que la majorité de la population. Ces personnes sont aussi les premières victimes d’un environnement dégradé et sale auquel elles ne peuvent se soustraire. Il est donc important de repenser les enjeux de propreté publique en les intégrant à cette réalité : il faut notamment plus de poubelles, un ramassage plus fréquent, ainsi que plus de cendriers pour limiter la multiplication des mégots.

Axe 2 : Une approche solidaire plutôt que répressive

Il semble que, sous couvert d’actions visant à « sécuriser » l’espace public, certaines communes et certain·es bourgmestres cherchent à durcir leur discours vis-à-vis des personnes sans chez-soi : appels à ne pas donner d’argent, opérations de « nettoyage », règlements anti-mendicité, etc. Outre que ces méthodes ne règlent en rien le problème (qui ne fait que se déplacer d’un quartier à un autre, avec souvent en parallèle une dégradation de la situation des personnes qui perdent leurs repères et le lien avec les équipes sociales de rue qui les accompagnent), cette tendance est extrêmement préoccupante. Nous vivons dans des sociétés d’abondance : jamais, dans l’histoire de l’humanité, les niveaux de confort et de richesse n’ont été aussi élevés. Dans ce contexte, cette « chasse aux pauvres » est indécente. Plus que n’importe quel autre niveau de pouvoir, les communes doivent être un soutien pour les personnes les plus précarisées, pas un obstacle. Nous appelons à la fin des règlements communaux anti-mendicité et des autres dispositifs réglementaires visant à exclure les personnes de l’espace public. Nous saluons les politiques de certaines communes qui repensent leurs services de police et de gardiens et gardiennes de la paix pour plus de proximité : soutenir et orienter les personnes vivant dans la rue plutôt que les chasser et les réprimer. Le service public en sort grandi.

Axe 3 : Des CPAS qui s’adaptent aux besoins des personnes sans chez-soi

Le CPAS est le principal outil dont disposent les communes pour lutter contre la pauvreté. Malheureusement, trop d’entre eux oublient ou refusent encore d’accompagner les personnes sans chez-soi. La situation peut varier considérablement d’une commune à l’autre, preuve qu’une majorité communale peut influencer les pratiques en la matière.

Voici quelques exemples de bonnes pratiques à promouvoir :

  • un accès plus simple et automatique à une adresse de référence ;
  • une aide financière accordée lors de la remise en logement de personnes sans chez-soi ;
  • un accès au revenu d’intégration sociale (RIS) moins conditionné pour les publics en situation de grande vulnérabilité ;
  • moins de lourdeurs administratives et des délais réduits lors du transfert d’un CPAS à un autre ;
  • une harmonisation des règles d’accès à l’aide médicale urgente (AMU) au sein des CPAS, avec une procédure simple et rapide ;
  • des services accessibles en présentiel : les personnes sans chez-soi n’ont pas toujours les moyens de téléphoner ou d’utiliser internet ;
  • un accueil digne et humain : trop souvent, des personnes sans chez-soi rapportent avoir subi de la condescendance, voire des violences verbales lors de visites aux CPAS ;
  • une personne de référence au sein du CPAS, formée spécifiquement aux problématiques liées au sans-chez-soirisme ;
  • une convention de collaboration avec les Maisons d’accueil présentes sur le territoire de la commune afin de faciliter et améliorer l’accompagnement des personnes résidant dans ces maisons ;
  • l’intégration d’experts et expertes du vécu au sein du conseil du CPAS, afin d’améliorer la compréhension et l’accompagnement des situations de sans-chez-soirisme ;

Tout cela n’est possible que si les CPAS disposent des moyens nécessaires pour répondre efficacement à ces ambitions. Trop souvent, ces services souffrent d’un manque de personnel, ce qui complique l’exécution de leurs missions et contribue à la difficulté du travail des agents et agentes de CPAS.

Axe 4 : Une politique communale qui s’empare des enjeux de genre

Comme abordé dans l’axe 1, la question du genre est souvent présente dans les problématiques liées au sans-chez-soirisme, mais elle est trop souvent négligée dans les politiques communales. Les études montrent que la première cause de perte de logement pour les femmes est la violence : psychologique, intrafamiliale, conjugale, sexuelle, économique ou parfois toutes à la fois.

Les communes doivent traiter cette problématique sur deux fronts : anticiper ces violences et en gérer les conséquences lorsque la prévention a échoué. Voici quelques propositions dans ce domaine :

  • former les forces de l’ordre à agir et prévenir en cas de violences faites aux femmes et aux personnes sexisées : trop souvent, ces violences sont perçues comme un simple conflit, renvoyant dos à dos la victime et l’agresseur. Cela doit changer ;
  • disposer de procédures et de moyens pour mettre les femmes et les personnes sexisées à l’abri en cas de danger. Par exemple, en créant des logements de transit dédiés ;
  • mieux faire respecter les interdictions de contact entre un conjoint violent et sa victime. Trop souvent, les agresseurs transgressent cette interdiction sans être inquiétés. Une meilleure écoute et prise en compte de la parole des victimes par les polices locales est nécessaire.

Au-delà de la question des violences faites aux femmes et aux personnes sexisées, les communes doivent intégrer la dimension de genre dans toutes leurs décisions. C’est particulièrement vrai pour le sans-chez-soirisme : aujourd’hui, les politiques sont encore largement pensées pour un profil masculin « type ». Pourtant, il est essentiel de prendre en compte la diversité des parcours, à commencer par les spécificités du sans-chez-soirisme féminin.

Axe 5 : L’accès au logement digne et abordable

On peut parler de l’espace public et de sa gestion mais, ultimement, sortir du sans-chez-soirisme passe par l’accès à un logement. Les communes ont un rôle clé à jouer en la matière.

Une politique de lutte contre les logements vides

Nos sociétés sont confrontées à un paradoxe : d’un côté, des logements vides, inoccupés ; de l’autre, des personnes dormant dans la rue faute de logement. Lutter contre les logements inoccupés permet d’augmenter le nombre d’habitations disponibles, ce qui a un impact positif dans la lutte contre le sans-chez-soirisme. De nombreuses communes ont mis en place des taxes, parfois sévères, sur les bâtiments vides, mais cela ne suffit pas : encore faut-il les identifier. Certaines ont également développé des programmes de rénovation de bâtiments abandonnés, pour ensuite leur donner une vocation sociale. Ce type d’initiative est à encourager.

Mise à disposition du parc de logements communaux

Presque toutes les communes disposent d’un parc de logements leur appartenant, mais la gestion de celui-ci varie grandement d’une commune à l’autre. Pour certaines, c’est une source de revenus ; pour d’autres, un levier d’action sociale. Si chaque commune dédiait une partie de son parc au relogement de personnes sans chez-soi, cela aurait un impact significatif sur notre secteur, qui peine de plus en plus à trouver des logements disponibles.

Intégrer des critères sociaux dans les projets immobiliers

Un des importants leviers des communes sur le marché du logement se trouve dans les procédures d’urbanisme. Lorsque des projets immobiliers d’envergure leur sont soumis, les communes devraient systématiquement exiger qu’une part de ceux-ci soit dédiée au logement social. Ne pas le faire contribue à l’augmentation du nombre de logements neufs et chers, au détriment des logements abordables. Garantir une portion de logements sociaux, c’est assurer que des lieux accessibles restent disponibles pour les personnes en grande précarité, afin que personne ne soit oublié.

Vidéo avec Benjamin Peltier, chargé de plaidoyer à L'Ilot.

Les prémisses d’un projet novateur pour lutter contre le sans-abrisme au féminin 1024 576 L'Ilot

Les prémisses d’un projet novateur pour lutter contre le sans-abrisme au féminin

La Fondation Fair Ground Belgium, la coopérative immobilière sociale Fair Ground Brussels et l’association L’Ilot viennent de signer l’acte d’achat de trois immeubles remarquables à Schaerbeek. La première pierre d’un projet ambitieux pour l’accueil des plus précaires.

À croire que la Rue des Palais n’a jamais aussi bien porté son nom. En officialisant l’achat de trois immeubles remarquables à Schaerbeek, la Fondation Fair Ground Belgium et l’ASBL L’Ilot se réjouissent surtout de pouvoir officialiser le lancement de projets à très forte plus-value sociale. “C’est une formidable nouvelle pour notre Fondation reconnue d’Utilité publique. Nous sommes à l'essence de notre but social en retirant ces biens du marché spéculatif. Les projets qui y seront développés sont uniques et permettent de considérablement faciliter autant qu'adoucir la vie de celles et ceux qui en bénéficieront. Les rénovations vont permettre d’avoir des espaces dignes et pérennes pour personnes sans abri en plein cœur de Bruxelles”, commente Pierre-Arthur de Béthune, administrateur de la Fondation Fair Ground Belgium et signataire de l’acte.


“Nous sommes ravis de pouvoir durablement installer notre Centre de jour par et pour les femmes sans abri - le premier de la Région de Bruxelles-Capitale - dans un bâtiment de ce standing, à cet endroit”, note Ariane Dierickx, directrice de L’Ilot. “Ce centre est un lieu de paix nécessaire pour les femmes en situation de sans-abrisme qui, malheureusement, vivent dans des milieux difficiles où elles doivent souvent faire face à des violences multiples. Leur permettre, même temporairement, de s’y ressourcer est une première étape vers la reconstruction.”

De gauche à droite, les n°32 - où sera le Centre de jour pour l’accueil d’urgence -, 34 - où sera la Maison d’accueil pour l’hébergement temporaire -, et 36 où 6 logements seront mis en location.

En acquérant l’emphytéose pour 99 ans sur les numéros 32 et 34 de ce vaste immeuble, L’Ilot pourra ainsi durablement y installer son Centre de jour par et pour les femmes sans chez-soi. L’association ouvrira également une Maison d’accueil au n°34, avec chambres et espaces communs, pour permettre au public de se poser et d’envisager une nouvelle trajectoire de vie.

Un projet complet, qui permettra donc à la fois l’accueil d’urgence et l’hébergement temporaire des femmes vivant en rue.

Du soutien de très court à long terme dans un bâtiment remarquable 

La qualité du bâti et les rénovations qui y seront apportées dans les prochains mois auront une incidence certaine sur la qualité de l’accueil et du travail social qui y seront proposés. “Cela prend du temps de se reconstruire, mais nous savons que c’est possible, surtout quand des outils tels que ceux-ci sont mis à disposition des publics fragilisés”, explique Ariane Dierickx. “Le fait que le bâtiment soit beau est aussi une aide certaine avec un impact psychologique évident. La beauté est un vrai déterminant pour retrouver une certaine estime de soi”.

La 3e maison, située au numéro 36, sera dédiée à du logement à long terme, via la coopérative Fair Ground Brussels qui en a aussi acquis l’emphytéose pour 99 ans. “Des logements existent déjà et sont gérés par une Agence immobilière sociale (AIS)”, détaille Esther Jakober, Présidente de la coopérative immobilière sociale Fair Ground Brussels. “Nous continuerons à travailler avec cette AIS mais rénoverons le bâtiment conformément à ce que nous essayons toujours de faire : offrir des logements de qualité, durables, à faible consommation énergétique et à bas coût. Au total, nous pourrons, au fil des rénovations, offrir 6 logements pour environ 13 personnes”.

Un tel projet est significatif à l’échelle de Bruxelles. Maintenant que l’acte est signé, l’enjeu est que ces Palais puissent le plus rapidement possible être entièrement opérationnels : l’inauguration est en effet attendue pour l’horizon 2027.

Note

L’achat s’est fait via un démembrement entre le tréfonds (ou sol ou foncier), qui a été acquis par le Fondation Fair Ground Belgium. 

Des emphytéoses ont été cédées pour les murs (ou le bâti) à L’Ilot pour les n°s 32 et 34 et à la coopérative Fair Ground Brussels pour le 36.

Contact
Nouvelle réglementation concernant les attestations fiscales 1024 576 L'Ilot

Nouvelle réglementation concernant les attestations fiscales

Une nouvelle réglementation a été votée fin 2023 concernant les attestations fiscales. Celle-ci demande aux ONG et asbl qui délivrent des attestations fiscales (comme c’est le cas pour L’Ilot) d’inscrire les numéros nationaux de leurs donateurs et donatrices dans l’attestation fiscale (Obligation SPF Finances – art 323/3 CIR92). 

Votre avantage

Cette mention devrait permettre aux donateur·rices de bénéficier automatiquement de la déductibilité dans leur proposition de déclaration simplifiée en 2025. Vous bénéficierez toujours d’une réduction fiscale de 45% du cumul de vos dons par année civile. Ainsi, si vous faites un don de 100€, vous bénéficierez d’une réduction d’impôts de 45€. 

Pour plus de facilité, pourriez-vous dès lors nous transmettre votre numéro d’identification du registre national, pour les particuliers, il se trouve au dos de la carte d’identité belge. Pour les entreprises, il s’agit du numéro de la Banque Carrefour des Entreprises (BCE).

Comment l’envoyer 

Vous pouvez l’indiquer lors d’un don via la plateforme en ligne.

Si vous souhaitez nous faire parvenir directement votre numéro national, vous pouvez le faire par email à dons@ilot.be en mentionnant votre nom, prénom et adresse postale complète. 

Des Pots de L’Ilot pour les fêtes ! 1024 576 L'Ilot

Des Pots de L’Ilot pour les fêtes !

Les Pots de l’Ilot est un projet d'insertion socio-professionnelle centré sur la fabrication de produits alimentaires durables. Nos tartinades certifiées BIO, locales et végétariennes sont réalisée par nos stagiaires, auxquel·le·s nous offrons un encadrement et une (pré)formation aux métiers de l’HoReCa.

Offrir une box cadeau Les Pots de L'Ilot pour célébrer Noël ou la nouvelle année, c'est faire plaisir avec un produit solidaire de qualité, local et BIO !

Faites votre choix et commandez !

Pot de L'Ilot en cadeau
Un Pot de L'Ilot au choix emballé dans un Furoshiki, un emballage zéro déchet d'origine japonaise.

Pack Dégustation
Deux Pots de 90 g aux choix + des crackers

Pack Gourmand
Deux Pots de 155 g au choix + des crackers

Box Petit Délice

  • deux HUMMUS
  • une TAPENADE de champignons
  • un CAVIAR d'aubergines

en Pots de 90 g

Box Grand Délice

  • deux HUMMUS
  • une TAPENADE de champignons
  • un CAVIAR d'aubergines

en Pots de 115 g

Nos recettes

HUMMUS

Inspiré d'une préparation culinaire traditionnelle originaire du Moyen-Orient, notre recette est revisitée avec du curcuma et du citron.

CAVIAR d'aubergines

Notre Caviar est l'histoire d'une transmission : celle d'une grand-mère grecque à son petit-fils belge. L'association aubergine - feta - amandes apporte un petit goût unique à cette préparation traditionnelle.

TAPENADE de champignons

Cette recette, originaire du nord-est du Maroc, est cuisinée avec des queues de pleurotes bruxelloises poussant sur fond de marc de café BIO.

Pour contacter Les Pots de L'Ilot :

pots@ilot.be
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Illustratie : Prisca Jourdain
Une guidance à domicile dans la prévention du sans-abrisme 1024 712 L'Ilot

Une guidance à domicile dans la prévention du sans-abrisme

L’explosion des coûts énergétiques et l’inflation généralisée ont poussé un grand nombre de personnes vers la précarité. Trouver un nouveau logement pour les personnes sans abri est une première étape ; encore faut-il qu’elles parviennent à le conserver.

C’est pourquoi le développement d’une offre de logements dignes, accessibles et durables est indissociable d’une guidance à domicile régulière et coordonnée. Cette mission est celle de nos deux Services d’Accompagnement À Domicile (S.Ac.A.Do.), l’un actif à Bruxelles, l’autre dans la région de Charleroi. En s’adaptant au rythme de la personne ou de la famille relogée, ils jouent un rôle primordial dans sa nouvelle vie et agissent sur de multiples facettes pour qu’elle puisse s’approprier son logement et s’y stabiliser.

Quelques actions concrètes menées par les services S.Ac.A.Do. : recevoir un soutien administratif pour gérer la paperasse, bénéficier d’une guidance budgétaire pour prioriser le paiement des factures et des dettes, entendre les conseils de professionnel·les pour mieux comprendre et obtenir les aides sociales auxquelles on a droit, être accompagné·e lors d’une inscription en maison médicale ou lors de la recherche d’un logement plus digne ou plus adapté à ses moyens, apprendre à recréer du lien social ou encore à s’intégrer dans le quartier… Parfois, tout simplement, se sentir écouté·e et bénéficier d’un soutien psycho-social pour ne pas craquer…

Un réseau soutenant tissé autour de la personne est une condition importante avant de mettre fin à son accompagnement. Quand celle-ci va mieux sur le plan financier, médical, administratif, du logement, etc., se pose la question de la solitude et de la peur de se retrouver seul·e entre quatre murs. Cette solitude risque fortement de créer de nouvelles problématiques (alcoolisme, repli sur soi, tentation de retour en rue pour retrouver son ancien réseau de survie, etc.).

En 2021, une de nos équipes S.Ac.A.Do. a ainsi accompagné Marie qui payait un loyer de 900 euros avec un revenu du CPAS au taux isolé avoisinant le même montant, l’empêchant fort logiquement de vivre décemment. Suite à un accident de travail, Marie avait vu ses capacités cognitives diminuées. Nous l’avons donc soutenue dans ses démarches auprès du Service Public Fédéral Sécurité Sociale afin d’obtenir une reconnaissance comme personne handicapée. Elle a finalement eu droit à un revenu complémentaire lui permettant ainsi de pouvoir vivre plus décemment.

En 2020, la crise sanitaire nous avait contraints à adapter notre manière de travailler et à cesser les visites à domicile. Le manque de contacts avait fortement impacté les personnes accompagnées : elles avaient énormément souffert de solitude, ayant par ailleurs peu de contacts sociaux et un réseau familial quasi inexistant.

Durant cette année, nous avons plus que jamais compris l’importance de notre travail et d’un de nos lieux essentiels d’action : le domicile des personnes. C’est pourquoi, en 2021, nous avons fait de la reprise des visites à domicile une priorité. Bien entendu, celles-ci ont été réalisées dans le plus grand respect des mesures sanitaires. Nous avons également repris l’organisation d’activités collectives, qu’elles soient culturelles, sociales ou récréatives. Pique-nique, cinéma-débat, bowling ou encore visite du marché de Noël ont ainsi été mis en place pour briser le cycle de la solitude initié par la pandémie.

 

>> Retrouvez notre rapport d'activité dans son intégralité.

Un Centre de jour par et pour les femmes 1024 608 L'Ilot

Un Centre de jour par et pour les femmes

Alertés par des chiffres qui semblaient incohérents compte tenu de la réalité de la pauvreté des femmes en Belgique mais aussi par des retours de terrain indiquant une grande difficulté de notre secteur à accompagner correctement les femmes vivant en rue, il nous a paru indispensable de mener une étude-action afin de mieux comprendre les trajectoires qui amènent les femmes en rue et sonder leurs besoins spécifiques. C’est ce que nous avons réalisé en 2021 et nos constats sont sans appel : le nombre de femmes sans abri ou mal logées est largement sous-évalué et l’offre de services ne leur est pas adaptée alors qu’elles subissent plus de violences que leurs homologues masculins.

La sous-évaluation du nombre de femmes sans abri est notamment liée à ce qu’on appelle le « sans-abrisme caché » qui les touche davantage : pour éviter la rue, elles dorment une nuit chez une amie, la suivante dans une voiture, etc. et finissent par passer sous les radars, disparaissant des statistiques. Ayant pour la plupart connu des parcours de violences (conjugales et intrafamiliales le plus souvent, mais aussi des violences sexuelles et/ou des violences liées à la traite des êtres humains ou encore à l’exil) avant de perdre leur logement, ces femmes vont, une fois en rue, vivre à nouveau sous la constante menace d’agressions multiples. Elles adoptent donc des stratégies d’invisibilisation : elles se masculinisent, négligent volontairement leur hygiène ou se déplacent sans cesse, ce qui contribue non seulement à les rendre invisibles, mais affecte aussi fortement leur santé physique et mentale.

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Face à ces trajectoires faites de violences, l’offre de services proposée par notre secteur n’est pas (suffisamment) adaptée aux besoins des femmes : les structures mixtes ne fonctionnent pas, car elles sont majoritairement occupées par des hommes et la mixité est insurmontable pour certaines victimes de violences graves. De ce fait, les femmes évitent ces lieux, comme en attestent les chiffres de fréquentation de nos services.

Dans une démarche intersectorielle et avec l’aide d’un groupe d’expertes du vécu, nous avons donc développé une série de recommandations pour proposer des solutions dignes et durables à ces constatations, dont la création d’un centre de jour par et pour les femmes.

Dans la lignée de nos valeurs, ce centre sera basé sur l’autonomie des bénéficiaires. Grâce à une formation des équipes sur les violences de genre et sur l’ensemble des enjeux liés aux droits des femmes, il s’agira d’un lieu où les femmes pourront se sentir en sécurité et où leur expérience sera valorisée.

Outre les besoins spécifiques des femmes, cette nouvelle structure aura également un impact sur les enfants. En effet, on sait que près de 20 % d’enfants sans abri dénombrés dans notre secteur accompagnent dans la très grande majorité des cas leur mère, et que les familles monoparentales sont presque exclusivement soutenues à bout de bras par les femmes. En agissant sur les mères, nous évitons que la précarité ne se transmette de génération en génération et que ces enfants ne deviennent, à leur tour, des adultes sans abri.

*prénom d'emprunt

>> Retrouvez notre rapport d'activité dans son intégralité.

Service d’Installation en Logement 1024 734 L'Ilot

Service d’Installation en Logement

Déménagement, emménagement, mise à disposition de matériel et de meubles, installation de mobilier, nettoyage, réparations, petits travaux, sont autant d’actions concrètes offertes par le SIL, notre Service dʼInstallation en Logement, qui travaille dans une démarche sectorielle pour l’ensemble des personnes sans abri fréquentant des services bruxellois.

Créé en plein milieu de la crise sanitaire, le SIL est actif depuis novembre 2020 et a pour mission de proposer un accompagnement logistique aux personnes sans abri lors de leur mise en logement. Il les aide à s’approprier leur nouveau lieu de vie pour qu’elles se sentent vraiment chez elles. Choisir (et recevoir gratuitement) des meubles, de l’électroménager, des éléments de décoration et autres, contribue à personnaliser le nouvel intérieur, ce qui renforce la dignité des personnes accompagnées et leur lien à leur logement, augmentant leurs chances de le garder.

>> Retrouvez notre rapport d'activité dans son intégralité.

2021 : Prévenir le sans-abrisme en profondeur 1024 923 L'Ilot

2021 : Prévenir le sans-abrisme en profondeur

L’année 2020 a été, comme chacun et chacune sait, particulièrement difficile sur les plans psychologique et social. L’ensemble de nos services ont dû adapter leur mode de fonctionnement en respectant les directives pour contrer la pandémie. Les confinements successifs, les règles sanitaires et la distanciation sociale ont stoppé bon nombre d’activités essentielles pour maintenir le lien avec les personnes et reconstruire l’estime de soi.

Une de nos priorités pour 2021 était donc de tisser et renforcer les liens entre les travailleurs et travailleuses d’un côté et les usagers et usagères de l’autre. Notre leitmotiv, c’est la fin du sans-abrisme via des solutions de logement structurelles, dignes et durables. Notre action dans le domaine est donc proportionnelle aux besoins des personnes que nous accompagnons : importante et multiple. La prévention du sans-abrisme fait partie intégrante de l’approche de LʼIlot. Elle est au cœur de toutes nos réflexions orientées vers les personnes en risque de sans-abrisme.

Sur le terrain, cela se concrétise notamment par les Services dʼAccompagnement À Domicile (S.Ac.A.Do.) et dʼInstallation en Logement (SIL). Avec l’aggravation de la crise socioéconomique qui a directement suivi celle du COVID et qui a été récemment amplifiée par la crise de l’énergie et l’effondrement du pouvoir d’achat des ménages, nos actions de prévention se révèlent plus essentielles que jamais : accompagner les personnes en risque de sans-abrisme pour leur éviter une perte de logement est aussi important qu’accompagner les personnes ayant déjà perdu leur logement. Le risque de sans-abrisme concerne aujourd’hui très concrètement un nombre considérable et continuellement croissant de personnes et de familles. Les accompagner aujourd’hui, c’est freiner l’augmentation du nombre de personnes en rue demain. Pour toutes ces personnes qui, chaque jour, doivent choisir entre payer le loyer ou remplir le frigo, la visite de nos équipes est indispensable. Il s’agit de se sentir un peu mieux chez soi et de pouvoir y rester.

Pour LʼIlot, l’enjeu est de taille : prévenir le sans-abrisme en profondeur. Loin d’une conception humanitaire ou caritative de l’aide aux personnes, les services de LʼIlot s’inscrivent dans une vision qui promeut la justice sociale et ont pour objectif de lutter contre le sans-abrisme par le rétablissement des droits des personnes. Cette conception du travail social privilégie les solutions sur le long terme, en incluant activement les personnes bénéficiaires dans la démarche proposée. Il s’agit de rendre les personnes actrices de leur avenir et d’ouvrir la voie vers l’autonomie et l’émancipation.

 

>> Retrouvez notre rapport d'activité dans son intégralité.

L’Ilot : 5 axes de travail 1024 389 L'Ilot

L’Ilot : 5 axes de travail

L’Ilot développe son action autour de cinq axes de travail : l'accueil d’urgence, l'hébergement temporaire, la santé alimentaire, l'emploi et la formation et le logement.

Merci à Ariane, Charline, Philip, Kasole, Stephan, Ana, Simon, Eric, Khalid, Véronique, Fred, Julie, Edgar, aux travailleurs et travailleuses, aux bénévoles et aux résident·e·s qui participent à la vie de L’Ilot jour après jour.

L’accueil spécifique des enfants à L’Ilot 900 414 L'Ilot

L’accueil spécifique des enfants à L’Ilot

Quand ils arrivent à L’Ilot, les enfants sont parfois considérés par leurs parents comme de simples bagages, des objets secondaires, plus des personnes à part entière. C’est le résultat des nombreuses souffrances que la famille a invariablement traversées avant de trouver refuge dans l’une de nos maisons d’accueil. Si l’amour qui les unit à leurs enfants demeure toujours le plus fort, beaucoup de mères et de pères, noyés dans les problèmes, rongés par les difficultés, envahis par la honte d’en être arrivés là, n’arrivent plus à gérer, n’ont plus la force de faire passer leurs petits en priorité. Mais qui l’aurait ? 

Les équipes sociales de notre association – et plus particulièrement les responsables du soutien à la parentalité et les référents enfants – sont notamment là pour redonner une place aux enfants dans le parcours de leurs parents, qui estiment souvent qu’un bébé ou un enfant en bas âge ne comprend pas grand-chose à la situation traversée. S’il n’a pas encore accès au langage, l’enfant ressent cependant beaucoup de choses : le stress, l’anxiété, l’insécurité… 

En fonction de leur âge, de la relation qu’ils entretiennent avec leurs proches, les enfants arrivent à L’Ilot plus ou moins perturbés par les épreuves qu’ils ont traversées. Certains n’expriment ou ne montrent pas non plus directement à quel point ils sont marqués par les évènements.  

Les professionnel·les sont donc particulièrement attentif·ves aux émotions exprimées, à la place qu’on laisse aux enfants, au respect de leurs besoins (de rythme, de jeux, d’écoute, etc.). Car quand les choses restent taboues, cela entraîne invariablement des conséquences négatives sur la famille. Un important travail est donc réalisé pour libérer la parole des enfants qui fréquentent la maison d’accueil, par le biais d’activités spécifiques et d’entretiens individuels. 

Les enfants, quand tout se passe bien, sont finalement très contents d’être à L’Ilot : il y a plein de copains, des jeux, des activités… C’est la continuité de l’école, un autre petit cocon loin des problèmes. Des liens d’affection et de confiance se créent, avec les éducateurs et éducatrices, d’autres résident·es et leurs enfants. L’équipe doit rester attentive à ce que ces liens n’entraînent pas plus de difficultés au moment du départ : quand on s’attache, il est encore plus difficile de dire « au revoir », de recommencer le processus de reconstruction dans une autre maison d’accueil ou dans son nouveau logement si notre équipe a pu en trouver un pour la famille. Pour palier cela, les activités de soutien à la parentalité peuvent continuer pendant un certain temps après le départ de la famille de la maison d’accueil de L’Ilot. 

Même si les équipes font tout ce qu’elles peuvent pour préserver leur innocence, les enfants sont régulièrement confrontés à la violence, aux crises ou aux problèmes de santé mentale des autres habitants et habitantes de la maison. Les membres de l’équipe socio-éducative peuvent en parler avec eux… à moins que leurs parents refusent, ce qui arrive, malheureusement, assez fréquemment. 

Beaucoup de progrès peuvent encore être faits pour que l’accueil et le séjour des enfants se déroule dans les meilleures conditions possibles, à commencer par des locaux mieux adaptés à leurs besoins spécifiques : il est actuellement impossible, dans la maison d’accueil, d’avoir un entretien avec un parent et / ou ses enfants sans être dérangé ou entendre des gens qui parlent, parfois hurlent, dans le couloir… 

Il est urgent que des moyens structurels soient dégagés pour que les enfants jouissent de locaux entièrement adaptés à leurs besoins et que des initiatives soient mises en place pour les accompagner, les encadrer, de la meilleure des manières dès que leur famille est touchée par la précarité. 

© Illustration Prisca Jourdain