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KART #8 | Basculement et sans-abrisme : « Ce que je sais, c’est que je ne ferai plus les mêmes erreurs. » 1024 576 L'Ilot

KART #8 | Basculement et sans-abrisme : « Ce que je sais, c’est que je ne ferai plus les mêmes erreurs. »

Photo : © Layla Aerts

Dans le coeur battant de nos villes, derrière les façades lumineuses et les vitrines scintillantes, se cachent des histoires invisibles à l'œil nu, des vies éclipsées par l'ombre du sans-abrisme. Parmi ces récits, celui de Guy, que rien ne prédestinait à se retrouver en rue. Il avait un travail stable dans l’HoReCa, une compagne, des enfants, une vie sociale… une normalité apparente qui a volé en éclats le jour où il a perdu son logement suite à ses problèmes d’addictions aux jeux.

À travers le témoignage poignant de Guy, L’Ilot cherche à rappeler que « ça n’arrive pas qu’aux autres » et que des personnes que rien ne destinait à l’errance et à la précarité peuvent également basculer dans le sans-abrisme. Guy partage avec nous son parcours de vie, marqué par les épreuves : la perte de son logement, ses années passées en prison, la perte de contact avec ses filles…

ON NE CHOISIT PAS LA RUE, ON SUBIT UN POINT DE BASCULE.

L’offre d’accompagnement globale proposée par L’Ilot permet de briser ce cercle destructeur, offrant non seulement un toit mais aussi un accompagnement pour reconstruire des vies brisées. L'histoire de Guy, bien que marquée par des moments de profonde détresse, est aussi une histoire d’espoir et de guérison grâce à l'intervention de L’Ilot. Depuis juillet dernier, Guy est résident de la Maison d’accueil pour hommes sans abri de L’Ilot à Marchienne-au-Pont, dans laquelle il peut se reconstruire et se stabiliser dans l’attente d’un logement.

Photos : © Layla Aerts

« J’ai, en tout, passé six ans en rue avant d’arriver à L’Ilot en juillet dernier. »

Le point de bascule, c’est quand le portefeuille commence à se vider ! La vie coûte cher, il faut se nourrir… J’ai travaillé dans l’HoReCa et dans le bâtiment pendant 35 ans, j’avais une situation, deux enfants, une femme, mais il y a un moment où travailler pour vivre, cela n’a plus suffit.

J’ai un tempérament de joueur aussi, cela n’aide pas. J’ai fait le con, mais il n’y a pas de secret, les problèmes d’addictions aux jeux, ils amènent des problèmes d’argent... Et jouer m’a fait chuter : j’ai commencé à voler, à braquer… Jamais avec violence. Mais, finalement, cela m’a fait cumuler plus de 20 ans de prison jusqu’à maintenant. Suite à mes problèmes d’argent et de jeu, à cause de la prison, j’ai perdu mon logement. J’ai, en tout, passé six ans en rue avant d’arriver à L’Ilot en juillet dernier.

Le temps de perdre le contact avec mes deux filles de 33 et 25 ans. Je ne peux pas les blâmer, elles n’ont eu que le son de cloche de leur mère pendant cette période-là. Je n’ai rien pu y faire. Quand on n’a pas de situation, c’est compliqué de se défendre. Je ne me sentais pas capable d’aller vers elles pour leur parler, leur expliquer ma situation.

« Ce que je sais, c’est que je ne ferai plus les mêmes erreurs. »

Ce n’est pas pour rien qu’il y a beaucoup de suicides. Moi, je suis un optimiste. Je me dis que je suis né pour vivre, pas pour m’exploser. Les gens peuvent me juger. Ce que j’ai vécu, je l’ai vécu, je ne peux pas revenir en arrière. Ce que je sais, c’est que je ne ferai plus les mêmes erreurs. Ce qui me manque aujourd’hui pour reprendre une vie, c’est de retrouver un logement. Une fois que cela sera le cas, je suis convaincu que je pourrai avoir une vie normale.

En attendant, je ne comprends pas qu’on puisse laisser autant de gens dehors. Il faut être plus solidaire, cela ne sert à rien de stigmatiser les gens.

Comment vous pouvez aider

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KART #8 | Basculement et sans-abrisme : « Je pensais que je serais heureuse, comme tout le monde » 1024 576 L'Ilot

KART #8 | Basculement et sans-abrisme : « Je pensais que je serais heureuse, comme tout le monde »

Photo : © Layla Aerts

Dans le coeur battant de nos villes, derrière les façades lumineuses et les vitrines scintillantes, se cachent des histoires invisibles à l'œil nu, des vies éclipsées par l'ombre du sans-abrisme. Parmi ces récits, celui d’Isabelle, à la rue depuis ses 16 ans. Elle en a aujourd’hui 52. Comme tout le monde, elle espérait une vie heureuse, avoir un boulot, un foyer, une vie normale. Jusqu’au énième point de bascule : la séparation avec son conjoint infidèle, la découverte des loyers impayés, l’expulsion et, à nouveau, la violence de la rue.

À travers le témoignage poignant d’Isabelle, L’Ilot cherche à rappeler que « ça n’arrive pas qu’aux autres » et que des personnes que rien ne destinait à l’errance et à la précarité peuvent également basculer dans le sans-abrisme. Isabelle partage avec nous son parcours de vie, marqué par les épreuves : la perte de son père, son soutien constant malgré sa maladie d’Alzheimer, la violence et l'abus auxquels elle a été confrontée, et son combat pour continuer à espérer et à avancer malgré le désespoir.

ON NE CHOISIT PAS LA RUE, ON SUBIT UN POINT DE BASCULE.

L’offre d’accompagnement globale proposée par L’Ilot permet de briser ce cercle destructeur, offrant non seulement un toit mais aussi un accompagnement pour reconstruire des vies brisées. L'histoire d’Isabelle, bien que marquée par des moments de profonde détresse, est aussi une histoire d’espoir et de guérison grâce à l'intervention de L’Ilot. Aujourd’hui, Isabelle est une usagère régulière du Centre de jour pour fxmmes sans abri Circé de L’Ilot où elle peut entre autres prendre une bonne douche, se reposer ou bénéficier d’un accompagnement psychosocial dans un espace sécurisé et apaisant.

Photos : © Layla Aerts

« C’est la première fois que je me retrouve seule en rue et pourtant cela fait 30 ans que j’y suis. »

Le basculement, c’était il y a seulement quelques semaines. Jusque-là, je vivais dans la rue avec mon papa. Il a 72 ans et il m’a toujours aidée. Cela faisait déjà quelques années qu’il était atteint de la maladie d’Alzheimer, mais il était toujours à mes côtés.

Ensemble, avec sa petite pension et ma mutuelle, on arrivait encore à se payer une nuit d’hôtel de temps en temps. Mais il y a quelques semaines, à la suite d’un arrêt cardiaque, il a été hospitalisé à César de Paepe. Aujourd’hui, il est paralysé des jambes et je vis seule.

C’est la première fois que je me retrouve seule en rue et pourtant cela fait 30 ans que j’y suis. Avant d’être avec mon père, j’étais avec un compagnon, Sofiane, rencontré dans la station de Métro Botanique. Il était violent et il m’a entrainée à prendre de la drogue. Il est finalement décédé il y a deux ans. Un an après ma mère. Son décès, ça a été un autre choc.

Il y a quelques semaines je me suis donc retrouvée seule en rue pour la première fois. Ce qui m’a amenée à faire une tentative de suicide à la suite d’un viol que j’ai subi. Je dormais dans un hôtel et j’ai été abordée en rue par une femme enceinte de huit mois. Je lui ai dit qu’elle pouvait venir avec moi à condition de venir seule. Je n’allais tout de même pas laisser une femme enceinte de huit mois en rue…

Finalement, elle est venue avec quelqu’un qu’elle m’a présentée comme étant son cousin. On entre dans la chambre, ils vont à la salle de bain et ils m’appellent. J’avais déjà compris. Je suis entrée, ils ont fermé la porte. Je me suis fait tabasser la gueule, elle s’est assise de tout son poids sur mes jambes et lui m’a violée. Dans la foulée, j’ai essayé de me foutre en l’air, mais je me suis manquée.

« Sans L’Ilot, je serais morte. Circé m’a sauvé la vie. »

Depuis, et sans L’Ilot, je serais morte. Vous m’avez sauvé la vie. Circé m’a sauvé la vie. Je m’y sens protégée. L’écoute n’est pas la même, on peut se parler vraiment. Les travailleuses voient quand je ne suis pas bien. Quand j’ai le cafard. Quand j’ai envie de pleurer ou que j’ai des idées noires. Clairement, je ne serais pas encore prête pour fréquenter des hommes.

Mais j’avance quand même. Dans quelques mois, on m’a téléphoné récemment, je vais récupérer un logement. Je suis la première sur la liste. Ça va me permettre de reprendre une vie normale, comme les gens normaux. Ça n’a pas de prix. Je pourrai recevoir mes enfants, mes petits-enfants. Mon seul souhait aujourd’hui, c’est d’être entourée.

« Mes filles pensent beaucoup à moi, ce sont les premières à me téléphoner. »

Dans mon malheur, j’ai cette chance. C’est que je n’ai jamais perdu de contact avec mes parents qui se sont toujours bien occupés de mes enfants pendant toutes ces années de rue. Aujourd’hui, grâce à eux, je suis grand-mère de deux petits garçons et de deux petites filles. Mes filles pensent beaucoup à moi, ce sont les premières à me téléphoner : « Maman, où tu es ? Où est ce que tu dors ? Est-ce que tu as besoin d’argent ? »

Si elles avaient les moyens, elles me prendraient avec elles à la maison. Elles ne m’ont jamais jugée. Quand je les ai eues, j’étais si jeune. Ma première quand j’avais 17 ans. J’étais encore chez mes parents, puis j’ai eu ma deuxième petite, dans mon chez-moi. Un petit appartement, mais avec tout ce qu’il me fallait. Je pensais que je serais heureuse, comme tout le monde. Et puis j’ai tout perdu et ça m’a cassée. Ça a été dur. Mon compagnon qui avait tous pris sous son nom, ne payait plus. Et il me trompait. On s’est quittés et je suis devenue le père et la mère de mes enfants. Depuis, je vis sur la moitié d’un cœur depuis des années, mais je continue de me battre.

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KART #8 | On ne choisit pas la rue, on subit un point de bascule. 1024 576 L'Ilot

KART #8 | On ne choisit pas la rue, on subit un point de bascule.

Photos : © Layla Aerts

Changer de perspective sur le sans-abrisme : une réalité plus proche que vous ne le croyez

Depuis 60 ans, L’Ilot lutte contre le sans-abrisme et la grande précarité en répondant aux besoins rencontrés par les personnes sans chez-soi ou mal-logées. Nos 60 années d’expérience dans l’accompagnement des personnes en situation de grande précarité, de sans-abrisme ou de mal-logement nous permettent de l’affirmer sans ambages : le sans-abrisme n’est jamais un choix et la réalité de ce qui amène un jour des personnes à vivre en rue est évidemment complexe et faite de nuances.

On ne choisit pas la rue, on subit un point de bascule

À travers cette nouvelle publication, nous vous partageons les récits d’Isabelle, Violette, Guy, et Pascal – des personnes rencontrées dans nos services et qui nous expliquent le jour où, pour elles, tout a basculé. Leur quotidien, rythmé par un travail stable, une famille, et une vie sociale épanouie, a été bouleversé par des événements imprévus, plongeant leurs existences "normales" dans la spirale du sans-abrisme.

  • Pascal, autrefois électricien, partageait une vie paisible avec sa compagne. Découvrez le témoignage de Pascal.
  • Violette se consacrait à l'événementiel, vivant dans l'aisance avec son époux médecin. Découvrez le témoignage de Violette.
  • Guy, actif dans l'HoReCa, a vu sa stabilité s'effondrer à cause d'une addiction aux jeux. Découvrez le témoignage de Guy.
  • Isabelle connaît la rue depuis ses 16 ans, confrontée récemment à la trahison et à l'expulsion. Découvrez le témoignage d'Isabelle.

Ces histoires illustrent une vérité crue : le sans-abrisme n’est jamais un choix et il suffit parfois d’un rien pour que tout bascule.

Notre action

L’offre d’accompagnement globale proposée par L’Ilot permet de briser ce cercle destructeur. De l’accueil d’urgence à la (re)mise en logement en passant par l’ouverture des droits, l’hébergement temporaire en maison d’accueil, l’accompagnement à domicile ou encore la formation, les équipes de terrain mettent à disposition des personnes mal-logées, sans abri, ou en risque de le devenir, un panel de solutions diversifiées pour les épauler dans la mise en place de leur nouvelle trajectoire de vie.

Comment vous pouvez aider

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Participez aux 20 km de Bruxelles 2024 avec L’Ilot ! 1024 576 L'Ilot

Participez aux 20 km de Bruxelles 2024 avec L’Ilot !

Cette année, les 20km de Bruxelles ont lieu le dimanche 26 mai. Vous comptez y participer ? Courez au profit de L'Ilot et aidez-nous à lutter durablement contre le sans-abrisme !

Les inscriptions aux 20 km de Bruxelles sont ouvertes !

Depuis plus de 40 ans, les 20 km de Bruxelles réunissent chaque année près de 40 000 participants et participantes ! Un événement incontournable pour les sportives et sportifs en quête de défis !

Cette année encore, L'Ilot participe aux 20 km de Bruxelles en créant une équipe de coureurs et de coureuses. Mais également de marcheurs et de marcheuses. Et rejoindre l'équipe de L'Ilot pour la somme de 50 € vous offre de nombreux avantages à découvrir ci-dessous.

Pourquoi courir avec L'Ilot ?
  • En courant avec L'Ilot en payant 50 €vous participez aux frais d'inscription et à l'organisation le jour de l'événement
  • Grâce à votre collecte individuelle d'un minimum de 50 € (obligatoire), vous soutenez nos actions aux côtés des personnes sans chez-soi et mal-logées
  • Vous ne vous occupez de rien : nous prenons en charge toutes les démarches d’inscription auprès des organisateurs.
  • Vous bénéficiez sur notre stand d’un vestiaire sécurisé où laisser vos affaires.
  • Vous recevez un maillot original aux couleurs de notre association.
  • Ravitaillement et encouragements sur le parcours, collation et verre de l’amitié en fin de course. 
Lancer votre collecte

Avec un objectif de minimum de 50 € obligatoire à atteindre par personne, lancez votre collecte individuelle et sollicitez vos proches.

Plus d'informations : consultez notre dossier de présentation

Des questions ? Contactez Martin Grimberghs : m.grimberghs@ilot.be

L’Ilot participe au Belgian Housing Action Day 2024 ! 1024 576 L'Ilot

L’Ilot participe au Belgian Housing Action Day 2024 !

Ce dimanche 31 mars, L'Ilot défilera avec d'autres acteurs du secteur dans le centre de Bruxelles à l'occasion du Housing Action Day pour réclamer un accès à un logement digne et abordable pour les habitant·es de Bruxelles quels que soit leur origine, revenu, genre, ou situation administrative.

Le cortège passera par plusieurs lieux symboliques pour le logement et l’urbanisme à Bruxelles : la place communale de Molenbeekle Pont de Witte Van Haelenle Petit Châteaul’hospice Pachecol'Église des Béguinagesla place Sainte-Catherinele Piétonnier et le Parlement bruxellois.

En pleine période électorale, alors que les prix des loyers grimpent et la population de Bruxelles s’appauvrit, alors que les grands projets immobiliers et la touristification transforment le centre-ville et poussent ses habitant.es dans les périphéries, il est essentiel de faire front pour réclamer une ville qui s’adaptent aux envies et besoins des gens qui y vivent. Fait marquant et très révélateur : le cortège n’a pas été autorisé à passer par le piétonnier et à s’arrêter devant la Bourse, comme il avait été prévu. La raison ? Ce n’est pas un lieu pour la politique, mais pour le loisir et le tourisme...

Le 31 mars, réclamons ensemble, haut et fort, notre droit au logement et à la ville !

Le programme détaillé de la manifestation :
  • 15h : Rassemblement Place Communale de Molenbeek
  • 15h30 : Départ
  • 17h-17h30 : Arrivée Place de l’Albertine
  • 19h30 : Fin de la journée d'action

Rejoignez-nous au Belgian Housing Action Day ce 31 mars 2024 !

 

Retour sur la soirée stand-up au profit de Circé de L’Ilot 1024 576 L'Ilot

Retour sur la soirée stand-up au profit de Circé de L’Ilot

Ce vendredi 15 mars, ce sont plus de 300 personnes qui ont assisté à la soirée stand-up de L'Ilot à la Tricoterie et qui ont ri aux blagues des nombreuses humoristes présentes. Une programmation 100% féminine pour soutenir l’ouverture en septembre dernier du Centre de jour pour fxmmes sans abri Circé de L’Ilot.

Merci à Fanny Ruwet, humoriste belge en tournée actuellement à Bruxelles et dans toute la France, pour l'animation de la soirée et son soutien sans faille, et aux autres standupeuses Serine Ayari, Sarah Lélé, Ilona, Marine Sergent, Oriane Garcia et Clémence Daubelcour pour leurs spectacles incroyables ! Et merci à toutes et à tous pour votre présence et votre soutien envers la reconnaissance du sans-abrisme au féminin. Pour elles. Pour toutes ces fxmmes sans abri qui passent la porte de Circé de L’Ilot.

SOS : SOCIAL SECTOR OUT OF SERVICE CRISE DU SANS-ABRISME À BRUXELLES : L’APPEL À L’AIDE D’UN SECTEUR ÉPUISÉ 1024 576 L'Ilot

SOS : SOCIAL SECTOR OUT OF SERVICE CRISE DU SANS-ABRISME À BRUXELLES : L’APPEL À L’AIDE D’UN SECTEUR ÉPUISÉ

Pour la première fois depuis les cinq dernières années marquées par une série de crises à répétition, les travailleurs et travailleuses des secteurs de l’aide et de l’accompagnement des personnes sans-abri et mal logées observeront une heure symbolique d’arrêt de travail ce mercredi 13 mars.

Cette action vise à attirer l'attention sur la situation critique du sans-abrisme à Bruxelles ainsi que les défis considérables auxquels sont confrontés les travailleur.se.s de ce secteur, et à pousser les autorités à prendre des mesures urgentes.

Dans un contexte où 2.144.000 de Belges, soit 18,7% de la population, risquent la pauvreté ou l'exclusion sociale selon Statbel, il est impératif d'agir. À Bruxelles, ce chiffre s'élève à 415.000 personnes, soit 34% de la population, parmi lesquelles plus de 7.000 sont sans-abri ou mal logées,en augmentation de près de 20% en deux ans selon les chiffres de Bruss’help en octobre 2022.

Cette situation alarmante est exacerbée par une augmentation constante du nombre de personnes faisant appel aux services d'aide et d'accompagnement. De ce fait et depuis plusieurs années déjà, le secteur se trouve face à une saturation des dispositifs d’accueil
existant, malgré l’augmentation des places à disposition, ce qui aggrave finalement la précarisation de la population et met en péril les personnes non-accueillies.

Revendications et propositions

Dans ce contexte, le secteur tire la sonnette d'alarme et interpelle le Premier Ministre, Alexander De Croo, et le Ministre-Président bruxellois, Rudi Vervoort. Il avance quatre constats alarmants de mise sous haute tension des lignes d'aide et propose des solutions concrètes pour sortir de cette impasse. Parmi ces constats, on observe une (sur)saturation des dispositifs d'accueil, où la demande dépasse largement la capacité d'accueil disponible. Celle-ci entraîne une mise en concurrence des publics, qui elle-même met également en péril le principe d'inconditionnalité, forçant les équipes à faire face à des choix impossibles entre différents publics, faute de place suffisante. Amplifiée par la situation de crise et l’absence de perspectives de réinsertion durable encore possible à offrir aux personnes, une augmentation des tensions et des violences est vécue au sein des structures d'aide et d'hébergement. Face à tout cela, les équipes de terrains s’épuisent, confrontées à des défis incessants et à des ressources limitées, aggravant encore davantage la situation.

Dans ce contexte, le secteur tire la sonnette d’alarme en amenant des solutions. Les propositions visent à renforcer la prévention de la perte de logement ainsi que les portes d'entrée et les solutions de sortie du système d'aide, et ceci afin de garantir un accueil digne pour tous les publics sans condition de statut administratif. Par ailleurs, le secteur attire l’attention sur la nécessité de renforcer le rôle de planification stratégique pour prévenir les crises et de valoriser le personnel du secteur social-santé.

Action

Bien plus qu'une simple manifestation, cette action constitue une déclaration collective d'urgence sociale. Pour cette mobilisation sans précédent, les services du secteur interrompent temporairement leurs opérations habituelles avec un arrêt de travail généralisé de 11h à midi, un moment symbolique pour marquer une pause au sein d’équipes travaillant toute l’année à flux tendu, été comme hiver. Durant cette heure, les services seront suspendus afin de mettre en évidence les défis auxquels sont confrontés les secteurs de l'accueil et de l'accompagnement des publics en grande précarité.

En lançant ce SOS, le secteur de l’aide demande non seulement des changements immédiats mais aussi un engagement à long terme pour résoudre les problèmes structurels sous-jacents au sans-abrisme. Ils mettent en avant l'importance cruciale d’une planification stratégique adaptée pour construire un avenir où chacun et chacune a le droit à un logement décent, à la dignité, et à des services sociaux accessibles.

Santé mentale : 70% des personnes que nous accompagnons souffrent de troubles de la santé mentale. 1024 576 L'Ilot

Santé mentale : 70% des personnes que nous accompagnons souffrent de troubles de la santé mentale.

L'angoisse persistante d'une agression, le manque de sommeil, le froid, la faim, la recherche d’un toit pour la nuit... Le sans-abrisme aggrave considérablement les troubles anxieux et les états dépressifs, menant potentiellement à des pathologies plus sévères et complexes.

Au sein de L’Ilot, la santé mentale est une préoccupation majeure. 70% des personnes que nous accompagnons souffrent de troubles de la santé mentale, dont au moins 25% de troubles psychiatriques plus graves, tels que la psychose ou la schizophrénie.

Cette réalité, observée dans nos Maisons d’accueil et nos Centres de jour, s’inscrit dans un contexte de pauvreté grandissante qui plonge un nombre toujours plus important de femmes, d’hommes et d’enfants dans des conditions de vie indignes.

Aujourd’hui, 2 144 000 Belges, soit 18,7% de la population, courent un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale.

Notre psychologue clinicienne Vasiliki, nous éclaire sur les réalités souvent invisibles des personnes sans abri. Elle observe que nombre d’entre elles minimisent leurs problèmes de santé allant jusqu’à se détacher de leur propre corps pour atténuer la souffrance physique et émotionnelle causée par la vie en rue.

Le rôle des psychologues est indispensable : ils et elles aident activement les personnes en souffrance à s'ouvrir, à partager leurs expériences douloureuses et à prendre conscience de leur parcours. Ce soutien psychologique est vital pour prévenir les crises violentes et accompagner chacun et chacune dans un processus de guérison et de réintégration sociale.

L’expérience nous montre que notre approche psychosociale ne se contente pas d’améliorer la santé mentale des personnes, elle les aide à dépasser leurs craintes ou blocages pour restaurer leurs relations familiales, amicales ou professionnelles. C'est le cas par exemple de Vincent* que nous avons accompagné au sein de notre Maison d’accueil pour hommes et qui, grâce à des entretiens réguliers avec notre psychologue, a repris contact avec sa fille. Nous avons également réalisé un travail exceptionnel avec Timéo*, jeune homme de 21 ans qui a vécu plusieurs mois en rue. Au fil des rencontres, Timéo* a pris conscience de ses schémas destructeurs et de leurs conséquences. Il mène aujourd’hui une vie stable : il habite en colocation, travaille et entretient des relations sociales épanouissantes.

Cependant, nos services se trouvent actuellement submergés par un nombre croissant de personnes sans abri présentant des troubles psychologiques, voire psychiatriques graves. Cette situation est exacerbée par une pénurie de personnel, en particulier de spécialistes formés en psychologie.

Nous avons impérativement besoin de votre soutien pour renforcer nos équipes et assurer un soutien psychologique dans chaque Maison d’accueil et chaque Centre de jour d'urgence.

* Prénom d'emprunt. Nos témoignages sont reconstitués d'après plusieurs expériences de terrain pour ne pas mettre en péril l'anonymat de nos usagers et usagères.

Soirée stand-up au profit de L’Ilot ! 1024 576 L'Ilot

Soirée stand-up au profit de L’Ilot !

Ce vendredi 15 mars, L'Ilot organise une soirée stand-up avec une programmation 100% féminine, dont les humoristes belges Fanny Ruwet et Lisa Delmoitiez. Cette soirée sera l’occasion de soutenir l’ouverture en septembre dernier du premier Centre de jour pour femmes sans abri en Belgique et de se projeter déjà sur son déménagement futur dans un lieu aux espaces repensés !

En plus de passer un moment rigolo, chacune de vos présences nous aideront à faire ensemble ce pas en avant gigantesque pour la reconnaissance du sans-abrisme au féminin.

INFOS PRATIQUES
  • Quand ? Le vendredi 15 mars de 19h à minuit
  • Où ? À La Tricoterie
  • Prix ? Prix standard : 30 euros / Prix de soutien : 100 euros
AU PROGRAMME
  • 19h-20h30 : accueil, bar & petite restauration et tombola pas pour rire
  • 20h30 – 22h30 : soirée plateau animée par Fanny Ruwet et Lisa Delmoitiez
  • 22h30-03h00 : bar (au rez-de-chaussée) et soirée Java (au sous-sol)

Réservation obligatoire avant le 1er mars via info@ilot.be

L-Slam pour Circé de L’Ilot 1024 576 L'Ilot

L-Slam pour Circé de L’Ilot

Ce 26 janvier, les voix des slameur.euses du collectif L-Slam ont résonné très fort à La Tricoterie : des récits puissants et remplis d’émotions pour visibiliser le sort des femmes sans chez-soi.

Merci à Lisette Lombé, poétesse nationale et marraine du Centre Circé de L’Ilot et aux autres slameur.euses incroyables Biche de Ville Mel Moya Camille Coomans et Christelle Niyotwizera pour leur confiance.
Merci à de Cindy Vandermeulen, fondatrice de Courgette_éditions pour l’animation de la soirée. Merci à Tessy Oudèna de nous avoir partagé quelques bribes de son récit « Mon nom de rue est personne ». Et merci à vous toutes et tous pour votre présence et pour votre soutien.