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Service d’installation en logement : « On avait enfin un appartement mais aucun meuble ni aucun équipement pour notre bébé. » 1024 576 L'Ilot

Service d’installation en logement : « On avait enfin un appartement mais aucun meuble ni aucun équipement pour notre bébé. »

Aux côtés d’autres initiatives liées à l’économie circulaire, notre Service d’Installation en Logement (SIL) bénéficie d’un espace de stockage dans le vaste entrepôt de 20.000 m² du Circularium à Anderlecht.

« On avait enfin un appartement mais aucun meuble ni aucun équipement pour notre bébé. », Maeva et Théo, les jeunes parents de la petite Alma

Créé pendant la crise sanitaire en novembre 2020, le SIL, notre Service d’Installation en Logement a connu une année 2022 particulièrement intense. Le service fait en effet face à un nombre toujours grandissant de demandes.

Parmi les femmes, les hommes et les familles que ce dispositif d’aide à l’emménagement a soutenu l’an dernier, on retrouve Théo* (23 ans) et Maeva* (21 ans) et leur bébé Alma*.

Ces jeunes parents étaient hébergés dans notre Maison d’accueil destinée aux femmes et aux familles avant d’emménager dans leur propre appartement. Expulsés de leur logement, les futurs parents n’avaient nulle part où aller. Ils étaient à la rue alors que Maeva était déjà enceinte de quatre mois.

« On est soulagés à présent mais on a vraiment eu peur : on voulait accueillir notre fille dans les meilleures conditions. On ne voulait pas que notre bébé ait des parents sans abri. Quand j’ai accouché, on n’avait pas encore déménagé mais on savait que c’était bon pour l’appartement. », confie la jeune maman.

Grâce à l’accompagnement de L’Ilot, Théo a pu trouver un travail dans l’Horeca et mettre des sous de côté pour payer la garantie locative de leur futur nid.

« L’équipe de L’Ilot m’a vraiment bien aidé pour créer mon C.V. et trouver des offres d’emploi. L’assistant social m’a donné des conseils aussi pour me présenter correctement devant mes futurs employeurs. Et ça a marché ! », se félicite Théo.

Si l’étape suivante a été semée d’embûches – il est très difficile de louer un appartement décent à prix abordable à Bruxelles – le jeune couple est finalement parvenu à trouver un logement à Anderlecht.

« On était super heureux : on allait enfin avoir notre chez-nous. Mais très vite, on a réalisé qu’on ne possédait rien et que la garantie locative avait englouti toutes nos économies. Il fallait se meubler et surtout s’équiper pour la petite. »

Les jeunes parents ne le savaient pas encore mais L’Ilot dispose d’un Service d’Installation en Logement (SIL).

Ce dispositif a pour mission de proposer un accompagnement logistique aux personnes sans abri lors de leur mise en logement. Il les aide à s’approprier leur nouveau lieu de vie pour qu’elles se sentent vraiment chez elles. S’inscrivant dans une démarche sectorielle, notre service travaille pour l’ensemble des personnes sans abri fréquentant des services bruxellois.

« Il nous fallait surtout du mobilier pour la petite : un berceau, une poussette, une petite commode pour les vêtements, une chaise haute… »

Après avoir trouvé leur appartement, Maeva et Théo ont découvert l’espace où L’Ilot entrepose les divers meubles et objets provenant de généreux donateurs et donatrices. Aux côtés d’autres initiatives liées à l’économie circulaire, notre service bénéficie d’un espace de stockage dans le vaste entrepôt de 20.000 m² du Circularium à Anderlecht.

C’est là que les personnes sans abri comme ce jeune couple peuvent venir choisir les meubles et les objets dont elles ont besoin.

« Il nous fallait surtout du mobilier pour Alma : un berceau, une poussette, une petite commode pour ses vêtements, une chaise haute, une baignoire pour bébé. On a eu de la chance : on a tout trouvé sauf la table à langer. La travailleuse sociale nous a dit qu’elle nous la mettrait de côté si elle en recevait une. »

Tous ces meubles et objets sont le fruit de dons provenant de particuliers et d’entreprises. Notre service parcourt tout le territoire de la région bruxelloise pour collecter des tables, des fauteuils, des lits, mais aussi des draps, des casseroles, de l’électroménager, etc. Les donatrices et donateurs ont particulièrement marqué leur générosité en 2022. Mais les besoins restent toujours importants.

« Deux semaines après notre visite à l’entrepôt, l’équipe du SIL nous a aidés à emménager. Ils sont venus chercher nos sacs de vêtements et nos affaires à la Maison d’Accueil. Ensuite, ils sont allés à l’entrepôt avec Théo pour charger nos meubles dans leur camionnette et les amener dans notre appartement.  

Arrivés sur place, ils nous ont donné un coup de main pour monter les meubles de la chambre d’Alma. Ils nous ont même aidés à décorer les murs avec des posters d’animaux de la jungle. Justine*, l’assistante sociale m’a donné un cadre pour y mettre la première photo d’Alma. », confie encore émue Maeva.

Choisir et recevoir gratuitement des meubles, de l’électroménager ou encore des éléments de décoration contribue à personnaliser le nouvel intérieur, ce qui renforce les conditions de vie dignes des personnes accompagnées et le lien qui les unit à leur logement, augmentant leurs chances de le garder.

*Prénom d'emprunt

Ce témoignage a été reconstitué avec plusieurs éléments véridiques rassemblés et retravaillés.

Vous souhaitez éviter de jeter ce qui est en bon état et peut encore servir ? Nous venons le chercher.

Envoyez un mail à donnerie@ilot.be avec, si possible, des photos, l’adresse et un numéro de téléphone pour organiser le pick-up.
Santé alimentaire : 40 000 repas équilibrés distribués par an 1024 576 L'Ilot

Santé alimentaire : 40 000 repas équilibrés distribués par an

Grâce à notre collecte et à notre potager participatif, ce sont 40 000 repas qui sont préparés et distribués chaque année. ©Marie Russilo

Quand le simple fait d’ouvrir les yeux le matin est une victoire, il n’est plus question de vivre mais bien de survivre. Les hommes et les femmes sans abri qui s’assoupissent à la nuit tombée ne savent pas s’ils ou elles reverront le jour.

Dans ce contexte de survie, leur première préoccupation est de manger. Se nourrir de ce qu’on voudra bien leur donner. Généralement des aliments froids et pas toujours sains.

La vie en rue est caractérisée par des difficultés d’accès à la nourriture et en particulier à une alimentation saine et équilibrée.

C’est pourquoi la prévention de la dénutrition et des déficiences alimentaires chez les personnes sans abri constitue un objectif fondamental. L’alimentation digne pour toutes et tous est un droit fondamental.

À L’Ilot, nous avons élevé la santé alimentaire parmi nos priorités. L’alimentation fait partie intégrante de l’accompagnement que nous proposons aux femmes, aux hommes et aux enfants à qui nous apportons une aide concrète et directe au sein de nos différents services.

Cet axe consacré à la santé alimentaire passe par une collecte à grande échelle pour l’ensemble de nos services mais aussi pour nos partenaires puisqu’une partie de la collecte que nous organisons est redistribuée à d’autres associations actives auprès des publics en situation de précarité.

Les chiffres permettent de mesurer l’ampleur de notre mission : grâce à notre collecte et à notre potager participatif, ce sont 40 000 repas qui sont préparés et distribués chaque année rien que dans les services de L’Ilot, soit plus de 100 repas par jour !

Des repas pensés et élaborés en priorisant la qualité nutritionnelle des assiettes que nous proposons à l’ensemble des personnes fréquentant nos services.

Car c’est une réalité : les repas donnés dans la rue ou distribués dans les centres d’aide aux personnes en situation de grande précarité ne sont pas toujours équilibrés. Dans les circuits de l’aide alimentaire, la qualité des produits collectés et proposés n’est pas toujours au rendez-vous car l’approvisionnement du secteur de l’aide alimentaire repose surtout sur deux filières : les invendus de la grande distribution et les produits du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD).

Or, contrairement à ce qu’on pourrait penser, les personnes sans abri meurent beaucoup plus souvent de problèmes de santé liés à des maladies cardiovasculaires provoquées notamment par la malnutrition et la dénutrition que pour d’autres raisons comme l’hypothermie.

Travailler sur la question de la santé alimentaire permet donc aux personnes sans abri d’augmenter leur espérance de vie. Aujourd’hui, une personne qui vit à la rue a une espérance de vie de 45 ans en moyenne. L’espérance de vie à la naissance pour la population totale en Belgique est de 81 ans.  L’écart est colossal !

Travailler sur la question de la santé alimentaire, c’est à la fois une question de dignité, de restauration de l’estime de soi et de nécessité par rapport à la santé des personnes.

Concrètement, nos actions en matière de santé alimentaire se déclinent via :

    • une prise en compte des enjeux écologiques et diététiques lors de la préparation des repas dans les services ;
    • une confection de repas pour le food-truck solidaire du Ralliement des fourchettes ;
    • l’entretien d'un potager et de ruches à Jumet ;
    • l’organisation d'une collecte régulière auprès de partenaires alimentaires : redistribuée ensuite dans tous les services de L'Ilot et partagée auprès des personnes les plus précarisées via des associations partenaires : La Rencontre, La Porte Verte, les Sœurs de Mère Theresa, les Restos du Cœur et Feed the Culture.
Khalid, réfugié irakien, devenu chef cuisinier à L’Ilot 1024 576 L'Ilot

Khalid, réfugié irakien, devenu chef cuisinier à L’Ilot

Khalid a quitté l’Irak en 2017. Cette année-là dans son pays natal, la guerre contre l’État islamique fait rage laissant des territoires morcelés et déchirés par les bombardements. Contraint à l’exil, laissant famille et amis derrière lui, Khalid foule le sol d’un pays dont il ne parle pas la langue.

Son parcours de demandeur d’asile est ponctué d’étapes éprouvantes jusqu’à ce qu’il obtienne le statut de réfugié.

C’est durant ses premières années en Belgique que Khalid rencontre l’équipe de L’Ilot : « J’ai commencé à travailler à L’Ilot comme bénévole. Au début, je ne savais pas parler le français. J’ai appris la langue grâce à L’Ilot ».

Khalid sourit derrière sa barbe épaisse couleur charbon. L’homme en impose par sa grande taille et sa prestance.

À 39 ans, celui qui était cuisinier au sein de l’armée irakienne, met désormais sa passion au profit des résidents de L’Ilot. C’est bien évidemment en cuisine qu’on le retrouve, un essuie à carreaux accroché à la ceinture de son tablier rouge.

Khalid est aujourd’hui le chef cuistot de notre Maison d’accueil pour hommes, le « 38 ». Tous les jours, il prépare le repas du soir pour la vingtaine de résidents et les membres de l’équipe éducative.

Cuisiner c’est toute sa vie. Et quand il n’est pas derrière les fourneaux, il n’est jamais bien loin : en train de ranger le stock, de nettoyer les frigos ou encore dans le salon où il discute avec les résidents.

« Comme je dis toujours aux résidents : on va commencer une nouvelle vie ici. »

« J’ai pas mal de contacts avec tous les résidents. Je sens bien qu’ils ont beaucoup de difficultés et de problèmes. J’essaie de parler avec eux pour les aider à éliminer ces problèmes. J’essaie de leur donner de la motivation pour oublier les soucis. Comme je leur dis toujours : on va commencer une nouvelle vie ici. »

Khalid est le chef cuistot de notre Maison d’accueil pour hommes. Tous les jours, il prépare le repas du soir pour la vingtaine de résidents et les membres de l’équipe éducative. Il travaille également comme cuisinier dans le cadre de notre projet d’économie sociale « Les Pots de L’Ilot ».

Cette énergie positive, Khalid la transmet tant qu’il peut. Il aime participer aux activités avec les résidents mais aussi inventer des petits jeux pour animer le quotidien.

« J’ai créé une petite activité avec les résidents. Quand on écoute une chanson à la radio, je leur demande le nom de celui ou celle qui chante et en quelle année la chanson est sortie. Il y a plusieurs résidents qui connaissent beaucoup de chansons et donc on s’amuse bien. »

Pour Khalid, être cuisinier à L’Ilot c’est bien plus qu’un travail. C’est devenu sa famille. S’occuper des autres, leur faire du bien, c’est ce qu’il tente de faire tous les jours et ça le rend heureux tout simplement.

« Je me suis bien intégré. J’ai pas mal d’amis et j’ai beaucoup de contacts avec les travailleurs. Je pense que par mon parcours, je représente un peu l’espoir de s’en sortir pour les hommes qui passent quelques mois dans cette maison. Un espoir qui fonctionne comme un moteur dans lequel on remet tous les jours un peu d’huile… »

Khalid travaille également comme cuisinier dans le cadre de notre projet d’économie sociale « Les Pots de L’Ilot ». « On prépare des tapenades, du hummus et des caviars d’aubergines. On a créé quatre recettes. Tous les ingrédients de nos produits sont bios. »

2022 : Entre crises et innovations sociales 1024 576 L'Ilot

2022 : Entre crises et innovations sociales

Gare du Midi – 2023 ©Arnaud Ghys

« Mon propriétaire nous a expulsés de notre appartement. Je n’arrivais plus à suivre… ».

Voici les paroles de Julie*, une jeune maman de 24 ans, à son arrivée dans notre Maison d’accueil pour femmes et familles.

Son récit douloureux illustre tristement les ravages causés par les multiples crises qui ont frappé de plein fouet de trop nombreuses familles en 2022.

Julie* a deux enfants : Rose* et Léo*, des jumeaux de 6 ans. Suite à une séparation avec un conjoint violent, la jeune femme a dû tout assumer seule. Ses revenus d’aide familiale n’ont pas suffi à combler la hausse des prix de l’énergie et du coût de la vie en général.

Après des semaines de privation de nourriture et de chauffage ainsi que des rappels de factures impayées dans sa boîte aux lettres, Julie a fini par être expulsée de son appartement par son propriétaire peu scrupuleux.

La famille s’est retrouvée à la rue, en plein hiver.

À son arrivée dans notre Maison d’accueil pour femmes et familles, lors de son premier entretien avec notre assistante sociale, Julie était complètement paniquée : « J’ai peur qu’on me retire mes enfants ».

L’épreuve qu’a vécue cette famille est loin d’être un cas isolé. De plus en plus de femmes, d’hommes et d’enfants très vulnérables font appel à nos services. Nos équipes doivent désormais redoubler de créativité et d’ingéniosité pour faire davantage sans disposer pour autant de plus de moyens.

La crise énergétique nous a toutes et tous touchés. Les publics que nous accompagnons mais également notre structure. À L’Ilot, nous devons faire face à une explosion des coûts, énergétiques et salariaux, sans qu’ils soient compensés par les aides publiques alors que les missions que notre équipe réalise au quotidien sont précisément publiques.

Nous devons assumer nous-mêmes la prise en charge des augmentations de salaires, de chauffage et d’électricité, des biens de première nécessité que nous fournissons aux personnes hébergées et accompagnées par nos services…

Si le niveau de l’envolée des prix du gaz et de l’électricité a certes baissé depuis le pic de l’été 2022, les prix sont toujours trois fois plus élevés que ce qu’ils étaient au début de l’année 2021.

Malgré ces augmentations, nous avons pu compter sur nos donatrices et donateurs et je suis profondément reconnaissante de leur solidarité. Car en ces temps difficiles, leur contribution est indispensable !

Je ne vais pas tourner autour du pot : notre viabilité financière est en péril. Et comme un malheur n’arrive jamais seul : 2022, comme vous le savez, a également été marquée par un terrible incendie survenu au mois de mai dans notre Maison d’accueil pour hommes de Jumet.

L’incendie n’a heureusement pas fait de blessé parmi les résidents et les membres de notre équipe sociale. Toutefois, les dégâts matériels et psychologiques ont été catastrophiques et ont lourdement grevé nos finances.

Ces situations nous ont contraints, la mort dans l’âme, à prendre des décisions douloureuses : non renouvellement des contrats à durée déterminée, non remplacement des départs en fin de carrière, coupes dans les dépenses, etc. Sur le terrain, les forces vives s’amenuisent, diminuant par conséquent les services rendus à nos publics.

Les crises n’auront pas eu raison de notre détermination à éradiquer le sans-abrisme.

C’est pourtant grâce à l’engagement des professionnels et professionnelles de terrain qu’à L’Ilot nous avons pu en 2022 initier, poursuivre et concrétiser de très belles réalisations.

Les crises n’auront pas eu raison de la détermination de nos équipes ! Au contraire, nos travailleuses et travailleurs ont redoublé d’efforts pour voir aboutir deux projets majeurs en 2022 : premièrement, en septembre, l’inauguration de la quatrième Maison d’accueil de L’Ilot à Marchienne-au-Pont et de La Recyclerie attenante.

La concrétisation de ce double projet nous permet, d’une part, de poursuivre nos missions d’accueil d’urgence et d’accompagnement psychosocial des personnes sans abri, et d’autre part, de mettre en place un véritable projet d’économie sociale et circulaire : les objets collectés et upcyclés par la Recyclerie, au sein de laquelle peuvent s’investir les hommes sans abri de la Maison d’accueil, sont proposés à la revente. Les bénéfices générés par cette activité permettent de soutenir l’action de L’Ilot.

Deuxièmement, grâce au travail assidu des équipes de L’Ilot, nous avons pu ouvrir notre Centre d’accueil de jour pour femmes, le premier du genre en Belgique. Ce dispositif bas seuil non mixte, pensé par et pour les femmes, vise à offrir un espace sécurisant et un moment de répit aux femmes en errance et en situation de grande précarité. À travers ce projet, L’Ilot veut relever le défi d’un accueil de qualité basé sur une approche globale respectueuse des droits des femmes et visant leur émancipation.

À L’Ilot, nous concentrons également nos actions sur les personnes en risque de sans-abrisme : des personnes qui vivent dans des logements insalubres, des femmes victimes de violences conjugales, des jeunes rejetés par leur famille en raison de leur orientation sexuelle, etc. Car éviter la première nuit en rue, c’est éviter la dégradation de la santé physique, psychologique et mentale des personnes liée à la violence de la vie en rue et le parcours du ou de la combattante pour retrouver un logement.

À travers ces nouvelles structures pérennes, L’Ilot démontre sa capacité à innover et à réaffirmer son ancrage sur le terrain. Ces projets d’innovation sociale et plus largement l’ensemble des actions menées dans les différents services de L’Ilot (Captation et Création de Logements, Service d’Installation en Logement, Service d’Accompagnement à Domicile, Les Pots de L’Ilot, La Recyclerie de L’Ilot, Les Cuisines de L’Ilot, nos Centres de jour et nos Maisons d’accueil) proposent de nouveaux modèles pour lutter efficacement contre le sans-abrisme et la grande précarité.

Comme vous pourrez le découvrir au fil des pages de ce rapport d’activité, 2022 aura permis aux femmes, aux enfants et aux hommes que nous accompagnons de retrouver des conditions de vie dignes.

*Prénom d’emprunt

Ce témoignage a été reconstitué avec plusieurs éléments véridiques rassemblés et retravaillés.

Bonne lecture,

Le secteur du sans-abrisme, le grand oublié du tarif social

S’inscrivant dans une démarche sectorielle, nous avons réclamé durant des mois que les centres d’hébergement destinés aux personnes sans abri puissent bénéficier du tarif social pour le gaz et l’électricité. Pour quel résultat ? Nous avons été complètement ignorés !
Notre position est pourtant juste : il n’est pas normal de devoir payer le prix fort pour pouvoir chauffer des bâtiments qui sont occupés par des personnes qui, si elles étaient dans leur logement personnel, auraient évidemment accès au tarif social. D’autant qu’il existe une disposition légale pensée pour des collectivités qui assurent le logement et le chauffage de personnes qui, de toute évidence, ont droit au tarif social. C’est le cas des CPAS ou des agences immobilières sociales.

Devra-t-on, à l’avenir, nous résoudre à fermer un service pour sauver les autres ? Une certitude : nous continuerons à alerter les autorités publiques, tant wallonnes que bruxelloises, par rapport au risque de voir des centaines de personnes sans solution d’hébergement et d’accompagnement social. Ce serait catastrophique !

Participez à la soirée Bingo de L’Ilot animée par Aymeric Lompret ! 1024 577 L'Ilot

Participez à la soirée Bingo de L’Ilot animée par Aymeric Lompret !

Un événement festif destiné à célébrer l’ouverture du premier Centre de jour pour femmes sans abri en Belgique. L’aboutissement d’un projet au long cours pour notre association et l’occasion pour nous de vous convier à une soirée événement à La Tricoterie ce samedi 1er juillet.

L’ASBL L’Ilot lutte contre le sans-abrisme depuis 60 ans. Si l’inauguration d’une nouvelle structure signifie de facto que la lutte contre le sans-abrisme en Belgique est loin d’être terminée, l’ouverture de ce premier Centre de jour pour femmes sans abri en Belgique marque la reconnaissance de notre combat pour la prise en compte d’un sans-abrisme au féminin.

CONCRÈTEMENT, C’EST QUOI CETTE SOIREE BINGO ?

Un moment délirant en compagnie de l’humoriste français Aymeric Lompret ! Révélé entre autres sur les antennes de France Inter, Aymeric Lompret tourne actuellement en France et en Belgique avec son spectacle « Yolo », lui qui vit depuis plusieurs années au-dessus d’un Centre de jour pour personnes sans-abri à Lille.

Pour l’occasion, il nous fera le bonheur d’animer une soirée Bingo (19h-20h30) exceptionnelle autour de la thématique du sans-abrisme. Du rire absurde, mais conscient. A la clé, de vraies barres de rires, mais surtout des vraies places de stand-up pour aller le voir lui et ses copains sur scène !

La soirée continuera sur le dance floor avec DJ Gaz & Mc Ginette (21h-22h30) ! Au programme, du bon son dans les oreilles et une playlist garantie à 99% voix féminine ! Viendra ensuite l’heure de Club Chaos (22h30-00h00) et leur enivrant VJing.

Le tout entrecoupé d’un accès au buffet concocté avec les produits de la récolte alimentaire de L’Ilot et de l’ultra Happy Hour (18-19h).

Chaque réservation comprend donc :

  • L’entrée à notre événement
  • Le(s) verre(s) de l’amitié offert entre 18 et 19h
  • L’accès à notre buffet concocté avec les produits de la récolte alimentaire de L’Ilot
  • Un carton de participation au Bingo animé par l’incroyable Aymeric Lompret
  • L’accès à la soirée dansante qui suivra !

Prix : 30 € par personne. Les instructions de paiement vous seront communiquées à la suite de l’envoi de votre email.

Aussi, pour maximiser vos chances de gains, mais aussi faire un geste envers notre association, d’autres cartons de Bingo seront également disponibles à l’achat le soir même.

Il vous sera également possible d’acheter Les Pots de L’Ilot, un projet d’économie sociale de produits certifiés bio, en bocaux pasteurisés, préparés par une équipe de personnes qui suivent un programme de (pré)formation aux métiers de l’Horeca. Notre gamme compte à ce jour 3 préparations végétariennes. Plus d’infos ici.

Pour la suite de la soirée, le bar de la Tricoterie vous sera accessible.

AU PROGRAMME
  • 18h-19h : l'ultra Happy Hour
  • 19h-20h30 : Bingo animé par Aymeric Lompret
  • 21h-22h30 : DJ Gaz & Mc Ginette
  • 22h30-00h00 : Club Chaos

Prix : 30 € par personne.

RESERVATION OBLIGATOIRE AVANT LE 15 JUIN VIA INFO@ILOT.BE

Kart #6 | Le sans-abrisme caché 1024 576 L'Ilot

Kart #6 | Le sans-abrisme caché

Pendant longtemps, il était plus facile de ne pas y penser. Ou de se contenter de tenir pour acquis ce que voyaient nos yeux. « Sans abri », c’était d’abord désigner un homme. Barbu de préférence. Aux vêtements sales et aux chaussures trouées. Au visage marqué par la vie. Des signes distinctifs, comme autant de barrières. Celles-là ne nous empêchaient pas de partager leur détresse, mais installaient par la force des choses une distance. Un fossé entre la situation de cet homme seul assis sur un carton et de la jeune femme qui l’observe. Une femme qui se pensait préservée. Oui, mais de quoi ? Et par quel miracle ? Pourquoi le sans-abrisme connaitrait-il une frontière genrée ?

La question n’a plus lieu d’être. En 2023, le sans-abrisme caché est, on le sait, d’abord et aussi du sans-abrisme au féminin. Une réalité invisible avant, mais que nos dernières initiatives en la matière, comme notre recherche-action sur la violence vécue par les femmes sans abri, ont eu le mérite de rendre concrète. Conséquence de quoi, en juin prochain, L’Ilot ouvrira aussi le premier Centre de jour pour femmes sans abri en Belgique. L’aboutissement d’une prise de conscience, mais le début encore d’un nouveau combat à mener. Parce que le sans-abrisme est une hydre à mille têtes. Dont la diversité des visages raconte le combat d’une société qui tourne à l’envers.

Et qui ferait croire aux concernées que ce sont elles les premières responsables de leur situation. Le drame d’une époque incapable d’accompagner celles qui souffrent, mais d’une société devenue référence quand il s’agit de les pointer du doigt. Elles, ce sont ces femmes dont le parcours de rue raconte d’abord une trajectoire de violences multiples : sociale, économique, physiques, psychologiques, sexuelles…

Ces femmes qui, avant d’arriver en rue, venaient déjà peupler les rangs de ce sans-abrisme qui ne dit pas son nom. Invisibles, mais tellement présentes. Coincées chez un conjoint violent, hébergées un temps chez une amie compatissante, pressées par un propriétaire intransigeant ou condamnées à vivre dans une voiture, paniquées à l’idée de faire subir à leurs enfants la violence de la rue... Enfermées, mais à l’intérieur de ce cercle vicieux, ce carcan qui a longtemps rendu inobservable ce sans-abrisme pourtant de masse.

Un comble quand on se sent si seule. Isolée et presque coupable de l’être. De ne pas être entendue, comprise ou écoutée. À défaut de pouvoir toujours réellement chiffrer ce sans-abrisme-là, il y a maintenant des mots. Les témoignages de celles qui chaque jour fréquentent nos services. Et permettent la prise de conscience de chacun et chacune d’entre nous. Une nécessité pour continuer d’avancer ensemble. Sans plus jamais fermer les yeux.

Merci pour le temps que vous prendrez à lire cette réalité, et pour le soutien que vous nous accorderez !

Ariane Dierickx, directrice générale de L’Ilot

Kart #5 | L’Ilot depuis 60 ans aux côtés des ex-détenu∙e∙s 1024 576 L'Ilot

Kart #5 | L’Ilot depuis 60 ans aux côtés des ex-détenu∙e∙s

Illustration Squarefish

C’est en 1960 que l’ASBL L'Ilot est créée à l'initiative de Jean-Jacques Pagnano. À l’origine de ce projet, on retrouve avant tout une histoire personnelle, une histoire d’amitié entre deux hommes.

Jean-Jacques Pagnano voit, en cette même année 1960, l’un de ses proches amis emprisonné par suite d’un accident de voiture meurtrier commis sous l’effet de l’alcool. Jean-Jacques Pagnano découvre par l’intermédiaire de son ami les réalités de l’univers carcéral. Il constate que les compagnons de détention de son ami n’ont nulle part où aller, une fois libérés.

Touché par le sort des anciens détenus, celui qui deviendra le fondateur de L’Ilot se propose alors de les héberger pour quelques jours. Un an plus tard, en 1961, le premier centre d’hébergement ouvre ses portes à Bruxelles et propose un accueil inconditionnel et un accompagnement aux hommes sortant de prison.

D’autres Maisons d’accueil pour ex-détenus sont créées dans la foulée dans d’autres villes belges (à Marcinelle notamment en 1963, Maison d’accueil qui déménagera ensuite à Jumet) et ailleurs en Europe (France, Italie) et dans le monde (Brésil).

Aujourd’hui, L’Ilot dispose de trois Maisons d’accueil pour hommes (à Bruxelles, Jumet et Marchienne-au-Pont) et d’une Maison d'accueil pour femmes et familles (à Bruxelles). Chacune de ces quatre maisons est un lieu à taille humaine, avec une capacité d’accueil volontairement limitée afin de préserver l’intimité et le bien-être de chacun et chacune.

Parmi les différents profils hébergés dans les Maisons d’accueil, les personnes sortant de prison sont soumises à une procédure d’accueil et d’accompagnement spécifique.

Kart #5 | De la prison à la rue : d’un enfer à l’autre 1024 576 L'Ilot

Kart #5 | De la prison à la rue : d’un enfer à l’autre

Les centres d’hébergement comme les Maisons d’accueil de L’Ilot constituent le dernier rempart pour permettre au détenu d’obtenir un congé pénitentiaire et, une fois sa peine purgée, lui éviter de tomber en rue.

On le sait : le congé pénitentiaire est un moment charnière entre la vie carcérale et la libération. Ces premiers pas en dehors de la prison permettent au détenu de retrouver peu à peu sa dignité et de préparer sa sortie (recherche d’un logement, d’un emploi, etc.).

Mais voilà, les places manquent cruellement dans les structures d’hébergement comme les Maisons d’accueil de L’Ilot. À cette situation problématique se superpose une autre réalité alarmante : les institutions pénitentiaires comptent trop peu de travailleuses et travailleurs sociaux pour accompagner les détenus avant leur sortie.

Ces derniers sont toujours trop nombreux à sombrer dans la rue une fois leur liberté recouvrée, faute de réseau social sur lequel s’appuyer, de prise en charge psychosociale au sein de la prison et de places suffisantes dans les centres d’hébergement. Et c’est précisément pour ces mêmes raisons qu’ils sont privés de congé pénitentiaire durant leur incarcération.

Rien qu’au sein de la Maison d’accueil de Jumet, environ 200 demandes par an sont enregistrées pour seulement quelques places disponibles. Pour les personnes qui ne peuvent pas être hébergées, la rue est inévitable.  Avec tout ce qu’elle représente de risques de ne pas réussir son parcours de réinsertion dans la société.

En passant directement de la prison à la rue, ces hommes et ces femmes quittent un enfer pour un autre. C’est une double peine qui leur est infligée : après avoir payé leur dette à la société, ils se voient condamnés une seconde fois par l’inefficacité et les dysfonctionnements du système judiciaire et par la mentalité punitive très présente dans l’opinion publique. Stigmatisés pour le crime ou le délit qu’ils ont commis, les anciens détenus suscitent peu d’empathie auprès du public et sont ignorés dans les souffrances qu’ils vivent.

C’est en cela que l’hébergement et l’accompagnement des personnes sortant de prison constituent un sujet éminemment complexe.

Un accompagnement psychosocial individualisé et de qualité permet à des personnes que la vie n’a généralement pas épargnées de retrouver des solutions de vie dignes et durables.

Kart #4 | 24h dans la vie d’une personne sans abri : un monde de violences 1024 608 L'Ilot

Kart #4 | 24h dans la vie d’une personne sans abri : un monde de violences

Illustration Gérard Bedoret

On peut être une femme diplômée, une travailleuse opiniâtre, une mère de famille épanouie et tout perdre. On peut aussi avoir, comme moi ou comme certain·es d’entre vous peut-être, les ressources nécessaires pour s’en sortir en cas de pépin.  La frontière est pourtant souvent ténue entre un cadre de vie idyllique et la détresse qui nous mènera au sans-abrisme.

Le sans-abrisme ne se limite pas aux personnes contraintes de dormir dans la rue. La FEANTSA* élargit ce concept aux problèmes de logements précaires ou inadéquats, faisant entrer de fait dans la population dite sans abri l’ensemble des ménages vivant dans des logements trop chers par rapport à leurs revenus, surpeuplés ou insalubres. Avec les crises que traverse aujourd’hui notre société, le nombre de personnes correspondant à ce profil, et donc en risque de perte de logement, va littéralement exploser.

Cela ne surprendra personne, mais le sans-abrisme ne s’anticipe pas. Dans beaucoup de cas, il ne s’annonce pas non plus : aujourd’hui, l’augmentation de la pauvreté fait que de plus en plus de personnes peuvent, du jour au lendemain, se retrouver sans rien.

Et les causes qui peuvent faire basculer vers le rien sont nombreuses : la perte d’un emploi, le faible niveau des revenus, la monoparentalité, les violences conjugales ou intra familiales, les migrations, les problèmes de santé, une rupture familiale ou amoureuse, le manque de logements abordables, le soutien insuffisant accordé aux personnes sortant d’un centre de soin, de l’hôpital, de prison ou d’autres établissements publics, l’extrême fragilité du réseau social et/ou familial. À cette liste déjà trop longue, on doit désormais ajouter l’augmentation du prix de produits de première nécessité et l’explosion des coûts énergétiques.

Le profil de la population sans abri est tout aussi diversifié. Elle ne comprend pas seulement des hommes seuls. Aujourd’hui, ce sont aussi des femmes et des familles, des jeunes, des enfants, des migrant·es et d’autres publics souvent marginalisés.

Sont aussi concernées des personnes en situation d’exclusion en raison de leur orientation sexuelle et/ou de leur identité de genre. Un public souvent en situation de rupture familiale, livré à lui-même.

La détresse et la brutalité d’une mise à la rue ne connaissent pas d’équivalent en termes d’exclusion et de violence. En quelques jours, en quelques heures parfois, la confrontation avec le réel dépasse l’entendement.

Une spirale infernale qui guette beaucoup plus de monde qu’on ne le voudrait. Le décalage avec sa « vie d’avant » est parfois vertigineux et favorise les fêlures. Seul·e ou accompagné·e, dans la rue, le vide est partout. Et la société, en roue libre, ne s’arrêtera pas : il faut tellement peu de temps pour devenir invisible. Et des années pour tenter se reconstruire.

Les violences psychologiques vécues par les personnes sans abri sont d’autant plus fortes qu’elles s’accompagnent trop souvent de l’absence ou d’une insuffisance de suivi psychosocial de qualité. Le manque de ressources auquel sont confrontées les personnes concernées favorise cette plongée vers l’oubli, particulièrement pour les femmes qui doivent faire face à des structures peu adaptées à leurs besoins spécifiques. C’est pourquoi, en 2023, L’Ilot ouvrira un nouveau Centre de jour réservé aux femmes et exclusivement pensé par et pour elles.

Au contact de la rue, sans logement, sans accompagnement, il faut si peu de temps pour disparaitre et l’on sait les premières heures décisives. C’est sur celles-ci que je veux insister aujourd’hui. Et c’est notamment pour cela que seules des solutions dignes, structurelles et globales sont efficaces à moyen et long termes.

Parce que, en définitive, la situation des personnes sans abri nous concerne toutes et tous.

Ariane Dierickx, directrice de L’Ilot

* La Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les personnes sans abri.

Illustratie : Prisca Jourdain
Une guidance à domicile dans la prévention du sans-abrisme 1024 712 L'Ilot

Une guidance à domicile dans la prévention du sans-abrisme

L’explosion des coûts énergétiques et l’inflation généralisée ont poussé un grand nombre de personnes vers la précarité. Trouver un nouveau logement pour les personnes sans abri est une première étape ; encore faut-il qu’elles parviennent à le conserver.

C’est pourquoi le développement d’une offre de logements dignes, accessibles et durables est indissociable d’une guidance à domicile régulière et coordonnée. Cette mission est celle de nos deux Services d’Accompagnement À Domicile (S.Ac.A.Do.), l’un actif à Bruxelles, l’autre dans la région de Charleroi. En s’adaptant au rythme de la personne ou de la famille relogée, ils jouent un rôle primordial dans sa nouvelle vie et agissent sur de multiples facettes pour qu’elle puisse s’approprier son logement et s’y stabiliser.

Quelques actions concrètes menées par les services S.Ac.A.Do. : recevoir un soutien administratif pour gérer la paperasse, bénéficier d’une guidance budgétaire pour prioriser le paiement des factures et des dettes, entendre les conseils de professionnel·les pour mieux comprendre et obtenir les aides sociales auxquelles on a droit, être accompagné·e lors d’une inscription en maison médicale ou lors de la recherche d’un logement plus digne ou plus adapté à ses moyens, apprendre à recréer du lien social ou encore à s’intégrer dans le quartier… Parfois, tout simplement, se sentir écouté·e et bénéficier d’un soutien psycho-social pour ne pas craquer…

Un réseau soutenant tissé autour de la personne est une condition importante avant de mettre fin à son accompagnement. Quand celle-ci va mieux sur le plan financier, médical, administratif, du logement, etc., se pose la question de la solitude et de la peur de se retrouver seul·e entre quatre murs. Cette solitude risque fortement de créer de nouvelles problématiques (alcoolisme, repli sur soi, tentation de retour en rue pour retrouver son ancien réseau de survie, etc.).

En 2021, une de nos équipes S.Ac.A.Do. a ainsi accompagné Marie qui payait un loyer de 900 euros avec un revenu du CPAS au taux isolé avoisinant le même montant, l’empêchant fort logiquement de vivre décemment. Suite à un accident de travail, Marie avait vu ses capacités cognitives diminuées. Nous l’avons donc soutenue dans ses démarches auprès du Service Public Fédéral Sécurité Sociale afin d’obtenir une reconnaissance comme personne handicapée. Elle a finalement eu droit à un revenu complémentaire lui permettant ainsi de pouvoir vivre plus décemment.

En 2020, la crise sanitaire nous avait contraints à adapter notre manière de travailler et à cesser les visites à domicile. Le manque de contacts avait fortement impacté les personnes accompagnées : elles avaient énormément souffert de solitude, ayant par ailleurs peu de contacts sociaux et un réseau familial quasi inexistant.

Durant cette année, nous avons plus que jamais compris l’importance de notre travail et d’un de nos lieux essentiels d’action : le domicile des personnes. C’est pourquoi, en 2021, nous avons fait de la reprise des visites à domicile une priorité. Bien entendu, celles-ci ont été réalisées dans le plus grand respect des mesures sanitaires. Nous avons également repris l’organisation d’activités collectives, qu’elles soient culturelles, sociales ou récréatives. Pique-nique, cinéma-débat, bowling ou encore visite du marché de Noël ont ainsi été mis en place pour briser le cycle de la solitude initié par la pandémie.

 

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