Vivre dans la rue, c’est payer plus pour avoir moins
Centres d'accueil, services dédiés au logement, etc. Découvrez les solutions concrètes apportées par L'Ilot !
« Souvent, je saute des repas. Ça fait mal au ventre, mais au moins, je peux payer une nuit en auberge ou acheter un ticket de métro pour dormir au chaud ». - Julien*, 42 ans
La nourriture, l’hygiène, le sommeil... Dans la rue, tout coûte plus cher. Chaque jour, des milliers de personnes choisissent entre manger et dormir, entre se réchauffer et se soigner. Une survie qui a un prix. Vivre dans la rue n’est pas gratuit, la rue vole tout : le pouvoir d’agir, la santé, la vie, l’espoir… On assiste à une véritable descente aux enfers pécuniaire, qui empêche une multitude d’hommes, de femmes et d’enfants sans abri ou mal-logés de remonter la pente de l’endettement.
Des centres d’accueil d’urgence
À L’Ilot, nos centres de jour sont des bulles de répit au milieu du chaos : un repas chaud, une douche, une laverie, un suivi psychosocial, etc. Un peu d’humanité dans une vie où tout manque. Mais faute de moyens, nous devons fermer ces centres deux jours par semaine. Deux jours sans solution, deux jours de trop.
« Une nuit, seul, dans un vrai lit qui te permet de dormir plus que deux ou trois heures de suite, c’est parfois indispensable pour ne pas tomber dans une forme de démence ». - Karim*, 38 ans
Grâce à vous, nous apportons des solutions concrètes à des centaines de personnes sans abri à s’en sortir. Chaque don est une chance supplémentaire que nos centres puissent rester ouverts tous les jours de la semaine.
Du logement avant tout
La crise est particulièrement vive à Bruxelles mais touche aussi la Wallonie : la proportion de logements abordables est globalement en diminution. En effet, le prix des loyers augmente plus vite que le pouvoir d’achat ; et l’écart se creuse, rendant l’équation quasiment insoluble.
Le logement social n’a, de plus, pas la capacité de faire face au problème : le parc n’a pas été suffisamment investi ces dernières années et est aujourd’hui largement insuffisant pour répondre à la demande. Cette situation pousse des ménages précaires à accepter des loyers qu’ils n’ont pas la capacité de supporter sur le long terme. La conséquence se fait souvent peu attendre : le nombre d’expulsions domiciliaires est ainsi, lui aussi, en augmentation.
« Il faut voir la réalité : prendre un rendez-vous chez un médecin, c’est la galère sans adresse de référence ». - Samira*, 29 ans
En 2022, 7 134 personnes sans abri ou en situation de grande précarité ont été recensées dans les rues de Bruxelles. Soit une augmentation de 18,9 % par rapport à 2020. Près de 25 % de ces personnes sont des enfants. Une réalité extrêmement préoccupante que nous combattons tous les jours, grâce à des services spécialisés :
- la cellule de Captation et de Création de Logements (CCL), qui convainc des investisseurs privés de mettre leur bien à disposition via des immobilières sociales
- le Service d’Accompagnement À Domicile (S.Ac.A.Do.), qui soutient nos usager•ères relogé•es dans toutes les étapes de leur parcours liées à la thématique du logement
- le Service d’Installation en Logement (SIL), qui propose un accompagnement logistique (emménagements, mise à disposition de matériel / meubles...) aux personnes sans chez-soi vivant à Bruxelles lors de leur mise en logement
Ces différents services logement incarnent la vision de notre asbl. Nous considérons, à L’Ilot, que le meilleur moyen de permettre à une personne de sortir du sans-abrisme est de lui proposer, aussi rapidement que possible, un logement couplé à un accompagnement. Cette approche défend le principe selon lequel un chez-soi digne est la base de tout, que l’on ne peut rien espérer construire de durable (alimentation, repos, santé, etc.) sans celui-ci.
* Prénom d’emprunt. Tous nos témoignages sont reconstitués d’après nos expériences de terrain pour préserver l’anonymat des personnes que nous accompagnons.
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