C’est une première pour le centre d’accueil pour hommes de Jumet. Issue du travail de Georges, bénévole, et des hébergés, cette petite production récoltée pas plus loin qu’au fond du jardin du centre est destinée aux résidents. On a demandé à Georges quelques précisions sur sa démarche, il en a profité pour passer un appel aux dons.
Comment est né le miel de Jumet ?
L’idée du départ est que mon fils Simon, directeur du centre, voulait que je m’occupe du jardin en tant que bénévole. Il savait que j’étais débutant en apiculture, j’ai terminé ma formation il y a un an… Je lui ai donc proposé de mettre des ruches dans le cadre de son projet plus global de biodiversité. C’était son désir d’avoir des centres d’intérêt différents et plus ou moins attractifs. Les abeilles, c’est toujours attractif. Dès l’installation, quatre ou cinq résidents se sont intéressés au projet. L’objectif était d’intéresser les hébergés.
Comment réagissent les résidents ?
Certains résidents qui étaient intéressés ne sont plus là, ça tourne. Il y en a qui m’ont dit vouloir suivre des cours d’apiculture. J’ai déjà envoyé des notes de cours retravaillées à quelques résidents.
Que retirent-ils de l’expérience ?
Pour ceux qui ont pu participer à l’extraction du miel, c’est un souvenir qui va rester accroché dans leur tête. Il n’y en a pas beaucoup qui y ont participé parce que c’est techniquement compliqué d’inclure du monde. Mais il y aura d’autres occasions. En dehors de ça, il y a le miel que les résidents peuvent consommer. Mon objectif n’est pas de faire du miel pour moi, l’idée c’est que les pots vont à L’Ilot. On démarre avec une ruche, l’année prochaine j’espère qu’on en aura deux ou trois. La production sera alors trop importante pour L’Ilot Jumet donc quelques pots iront peut-être dans une maison d’hébergement à Bruxelles ou au Clos.
Il est bon, ce miel ?
Tous ceux qui l’ont goûté ont dit qu’ils n’avaient jamais mangé un miel comme ça. Nous n’avons rien fait pour le manipuler.
D’où viennent les premiers essaims ?
Deux des colonies qui se trouvent à Jumet sont issues du rucher Caramand (Rucher-Ecole « Abeille du Hain »). L’année passée j’ai acheté un essaim, je l’ai mis en colonie et puis il a été divisé en deux et une des parties de la division est partie à Jumet, s’est développée, a hiverné. On a pu en extraire du miel. L’autre essaim qui nous a été offert par le rucher Caramand a été amené directement à Jumet. Lorsque je leur ai parlé du projet, ils ont été emballés par l’idée et ont décidé de nous le donner.
Un appel à dons ?
Il y a toujours des apiculteurs en fin de carrière ou des familles qui héritent de ruches et ne savent qu’en faire et désirent en faire don dans un but social. Il y a du matériel qui dort. Je suis amateur de vieilles ruches à retaper, de ruchettes… mais nous avons surtout besoin de matériel nécessaire à l’extraction du miel, du matériel apicole quel qu’il soit. Pour l’instant, nous l’empruntons et c’est techniquement très compliqué à organiser. Nous avons la volonté de développer une activité et pour ça, nous avons besoin de matériel.
Par ici pour en savoir plus sur le travail qui a été effectué par Georges à Jumet.
Pour toute proposition de dons en nature, merci d’envoyer un mail à l’adresse n.closson@ilot.be.
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