Photo : ©Layla Aerts
L’Ilot interpelle face aux effets de la surpopulation carcérale sur ses structures d’accueil
Des mesures pénitentiaires aux répercussions inattendues
Depuis 2024, plusieurs mesures ont été prises pour désengorger les prisons belges : congés pénitentiaires prolongés, détentions fractionnées (« un mois sur deux »), etc. Si ces dispositifs visent à réduire la pression carcérale, ils ont provoqué un effet boule de neige inattendu sur les structures d’accueil comme celles de L’Ilot.
Des maisons d’accueil sous pression constante
En l’absence de solutions de logement à leur sortie, de nombreuses personnes détenues sont désormais orientées vers nos Maisons d’accueil, sans concertation préalable ni moyens supplémentaires.
À notre Maison pour hommes sans abri de Jumet, le nombre de personnes en congé pénitentiaire accueillies est passé de 3 ou 4 par mois à près de 30 aujourd’hui. Ce sont désormais 130 personnes détenues qui sont suivies dans notre Maison d'accueil de Jumet.
Une absence de concertation et de moyens
Nos équipes sont en première ligne pour amortir les conséquences de ces politiques pénitentiaires sans vision à long terme. Cette situation génère une pression constante et menace la qualité de l’accompagnement que nous pouvons offrir au quotidien aux personnes en situation de précarité.
Un appel à une action urgente des autorités
Face à cette pression devenue intenable, L’Ilot appelle les autorités à engager de toute urgence une concertation avec les acteurs du secteur du sans-chez-soirisme et à mobiliser des ressources concrètes pour faire face à cette nouvelle réalité afin de garantir un accompagnement digne et durable aux personnes en fin de peine.
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