Journal des Donateurs et des Donatrices - Septembre 2020
Le parcours de Julie dans les services de L’Ilot
Julie est passée par notre Centre d’Accueil de jour. Pendant plusieurs mois, L’Ilot lui a donc proposé un accueil d’urgence ; elle s’y est rendue pour bénéficier des services de première nécessité.
Elle a donc pu, entre autres, prendre une douche, se reposer, boire et manger. L’Ilot considère l’accueil d’urgence comme un moyen pour accrocher le public le plus fragilisé ou en détresse et lui apporter les solutions correspondant aux problèmes les plus urgents, avant de concevoir un accompagnement personnalisé.
Julie a aussi bénéficié d’un accompagnement psychosocial. Elle a été entendue à travers une écoute active, bienveillante et empathique : pendant ses entretiens, Julie a pu déposer ses souffrances, ses craintes, ses peurs… Que ce soient les violences subies, la difficulté de voir son fils dans des conditions normales ou les perspectives d’avenir.
Elle a reçu en parallèle un appui pour une remise en ordre administrative, notamment par un suivi de la réouverture de son droit à un revenu.
Julie a également été accueillie dans notre maison d’accueil pour femmes et enfants. Elle a obtenu une chambre, son fils – vivant jusque-là chez une amie – et elle se sont donc retrouvés, ont pu retrouver du temps ensemble et dormir sous le même toit.
Chaque maison d’accueil de L’Ilot a une capacité d’accueil volontairement limitée afin de conserver l’intimité et le bien-être de chacun et de chacune.
Et chaque personne hébergée en maison d’accueil reçoit un accompagnement personnalisé et adapté à ses besoins. Avec un objectif : sortir durablement de la rue.
Ce séjour en maison d’accueil a permis à Julie de retrouver une certaine stabilité en faisant le point sur sa propre situation. Cet accompagnement s’est révélé bénéfique : Julie a retrouvé un emploi, puis un logement. Elle a entamé son nouveau départ sereinement.
L’histoire de Julie a une fin heureuse. Mais d’autres hommes, femmes et enfants sont actuellement en situation de sans-abrisme. Et pour chacun·e d’entre eux·elles, les services de L’Ilot leur sont ouverts.
* Prénom d'emprunt
Quelle est la proportion d’hommes et de femmes sans abri ?
Tous les deux ans depuis 2008, le Centre d’appui au secteur bruxellois d’aide aux sans-abri (Bruss’Help) recense le nombre de personnes en situation de sans-abrisme dans la capitale.
Lors du dernier dénombrement (2018), les hommes étaient – comme lors des précédentes éditions – surreprésentés par rapport aux femmes : ces dernières représenteraient 22,4 % du public sans abri. On sait toutefois que ces chiffres ne reflètent pas la réalité du sans-abrisme féminin : pour éviter la violence de la rue, de nombreuses femmes préfèrent souvent les solutions de débrouille…
Ces dernières années, on observe une augmentation des femmes en rue : 68 % en plus dans l’espace public par rapport au dernier recensement (155 en 2018 ; 75 en 2016). Ce chiffre est particulièrement alarmant lorsqu’on sait les difficultés rencontrées par les femmes en situation de sans-abrisme.
Les situations de vie sont très différentes les unes des autres : les femmes victimes de violences intrafamiliales et/ou conjugales, les femmes sans papiers, les femmes présentant des troubles psychologiques importants, etc.
L'Ilot en 2019
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