Raphaël est venu renforcer l’équipe sociale du Centre d’accueil de jour de L’Ilot « Le Clos » dans le cadre du dispositif hivernal 86400. Rencontre.
Quel est ton parcours professionnel ?
Tout d’abord, j’ai commencé par étudier la Sociologie à l’université Paris-Sorbonne où j’ai pu affiner mon regard sur les diverses problématiques sociales notamment les inégalités, cela m’a alerté et m’a incité à contribuer à plus de justice sociale. A la fin de mon Bachelier, j’ai souhaité mettre en pratique mon éthique. J’ai donc effectué un service civique à Bruxelles au sein d’un centre d’accueil pour personnes sans-abris et d’une école aux devoirs pour jeunes défavorisés. De là, j’ai pris conscience de l’importance d’être auprés de populations fragilisées et j’ai décidé de m’engager dans le travail social. Je travaille depuis septembre 2017 à L’Ilot.
Quelle est ta mission à L’Ilot ?
Mon rôle est d’accueillir les personnes au sein de notre service, de m’assurer d’une bonne ambiance collective, puis, d’accompagner et de soutenir la personne dans ses initiatives personnelles. Nous l’aidons à se constituer un réseau autour d’elle, afin qu’elle puisse évoluer dans ses démarches de sortie du sans-abrisme. Je me charge d’autre part de transmettre diverses offres culturelles bruxelloises et je renseigne les différents moyens d’accéder à ces activités ou événements. C’est un rôle polyvalent où l’on est régulièrement sollicité, il est donc nécessaire que l’on soit sur le terrain.
Pourrais-tu définir L’Ilot en trois mots ?
Échange: Nous sommes constamment dans un projet humain où il y a un échange qui va dans les deux sens. On apprend de chacun et c’est essentiel de construire avec nos différences.
Convivialité: L’Ilot a une dimension familiale et c’est précieux, la bienveillance de chacun contribue à cette convivialité qui est plutôt appréciée, aussi bien par nos usagèr·e·s que nos travailleurs/euses.
Cohérence: Le projet de L’Ilot est cohérent dans la démarche et la manière de trouver des portes de sortie au sans-abrisme.
Quel est son plus grand défi selon toi ?
Le plus grand défi, selon moi, est celui de sortir de cette précarité encore plus de personnes dans les années à venir, avec une réinsertion saine et désirée. Développer les moyens mis en place et à terme avoir un impact important sur la politique sociale.